Les catholiques de France ne pouvaient pas rester indifférents par l’atteinte portée contre les privilèges de Notre Dame par la Note doctrinale Mater populi fidelis. Le collectif La Voix des Catholiques a donc adressé une lettre de protestation à S. E. le cardinal Fernandez, Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, avec copie au pape Léon XIV.
Le collectif La Voix des Catholiques écrit son indignation à S. E. le cardinal Fernandez, Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi
Le 4 novembre dernier, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a publié une note doctrinale, Mater populi fidelis, sur certains titres mariaux relatifs à la coopération de la Très sainte Vierge Marie à l’œuvre du salut, approuvée et signée par sa Sainteté le Pape Léon XIV le 7 octobre précédent, fête de Notre Dame de la Victoire, également appelée fête de Notre Dame du Rosaire.
Les Catholiques de France ne pouvaient pas rester indifférents par l’atteinte portée contre les privilèges de Notre Dame par cette Note doctrinale Mater populi fidelis. Le collectif La Voix des Catholiques a donc adressé une lettre de protestation à S. E. le cardinal Fernandez, Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, avec copie au pape Léon XIV, lettre devenue ouverte afin que d’autres puissent suivre cet exemple et manifester à la hiérarchie conciliaire qui règne au Vatican leur indignation.
En cette octave de la fête de l’immaculée Conception, pour l’honneur de Notre Dame, gravement offensée par cette Note qui pour des raisons œcuméniques préfère donner des gages aux erreurs et aux hérésies des non-catholiques et contentant de fait les protestants et les musulmans, plutôt que de défendre les privilèges de la Mère de Dieu, MPI se fait le relai de cette Lettre ouverte :
«lavoixdescatholiques@protonmail.com
à Son Éminence
Le Cardinal Manuel Victor Fernandez
Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi
Palais du Saint-Office
00120 Cité du VaticanObjet : Note doctrinale Mater Populi fidelis
Le 19 novembre 2025
Votre Eminence,
Le 4 novembre dernier, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a publié une note doctrinale, approuvée et signée par sa Sainteté le Pape Léon XIV, sur certains titres mariaux relatifs à la coopération de la Très sainte Vierge Marie à l’œuvre du salut. Vous déclarez publiquement et officiellement l’inopportunité du titre glorieux de Co-rédemptrice décerné à la Mère de Dieu, et prenez une distance certaine avec celui de Médiatrice universelle des grâces.
Notre-Dame a été détrônée une première fois le 7 octobre par le Souverain Pontife lors de son approbation du texte en la fête mariale du Rosaire (quel déshonneur pour l’Église catholique) et la seconde fois le 4 novembre 2025 par le deuxième ministère du Vatican, sensé garantir l’intégrité de la Foi.
Ce texte a immédiatement suscité des réactions de surprise et d’indignation chez de nombreux religieux et les 1,4 milliards de catholiques dans le monde.
C’est ainsi que nous, catholiques de France réunis au sein du Collectif La Voix des Catholiques, qui nous honorons d’avoir été placés sous le patronage principal de la Vierge Marie par le pape Pie XI, nous sommes nous aussi aujourd’hui profondément affligés et scandalisés par cette coupable atteinte à la gloire de la Mère de Dieu.
Ce texte balaie d’un revers de main les attributs qui ont été décernés à la Vierge Marie par toute la Tradition de l’Église et ont été proclamés par l’enseignement constant de nombreux papes, de docteurs de l’Église, de théologiens mariaux et de saints.
Éminence, il suffit pourtant de consulter n’importe quel traité de mariologie pour prendre la mesure de l’importance de la Co-rédemption appliquée à la Vierge Marie dans la pensée théologique depuis des siècles et inspiré les papes depuis Pie IX, le pape de l’Immaculée Conception, jusqu’à Pie XII, le pape de l’Assomption.
Ainsi, la bulle Ineffabilis Deus proclamée en 1854 par Pie IX associe sans équivoque la Très Sainte Vierge au salut offert par le Christ sur la croix.
Plusieurs textes du pape Léon XIII expriment aussi la doctrine de la Co-rédemption : l’encyclique Supremi apostolatus officio (1883), de même que Jucunda semper (1884) son encyclique sur le rosaire, la constitution apostolique Ubi primum (1898). Enfin, dans l’encyclique Adjutricem populi (1895), Léon XIII associe explicitement cette Co-rédemption à la Médiation universelle de Marie.
Le saint pape Pie X s’est lui aussi prononcé : Ad diem illum (1904) affirme que Marie, en union de souffrances avec son fils sur la croix « mérita très légitimement de devenir la réparatrice de l’humanité déchue » et partant « la dispensatrice de tous les trésors que Jésus nous a acquis par sa mort et par son sang ».
Benoît XV dans la lettre Inter solidacia, Pie XI dans sa lettre Explorata res (2 février 1923) et dans un message diffusé aux pèlerins de Lourdes fait usage du terme « Co-rédemptrice ».
Pie XII enfin, dans plusieurs de ses encycliques (Mystici corporis – Ad coeli réginam) déclare sans détour la contribution de la très Sainte Vierge à notre rédemption.
Saint Bernard, Saint Alphonse de Liguori et Saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans son Traité de la vraie dévotion de la Très Sainte Vierge, Saint Maximilien Kolbe, forment un cortège de laudateurs irrécusables des glorieux titres de Marie, Auguste Souveraine, Mère de l’Église.
Comment l’éminent Dicastère de la Doctrine de la Foi, organisme suprême constitutif de la Curie romaine dont « la mission est de promouvoir et sauvegarder l’intégrité de la doctrine catholique en matière de Foi, de morale en puisant dans le dépôt de la Foi » (source : Vatican News) a-t-il pu alors s’attaquer aussi gravement à Notre Mère du Ciel en lui refusant ses dignités ?
Une explication nous est révélée dans cette note : ce texte a été rédigé dans un souci œcuménique, donnant des gages aux erreurs et aux hérésies des non-catholiques et contentant de fait les protestants et les musulmans. L’œcuménisme authentiquement catholique tel qu’il fut prôné pendant des siècles n’est-il pas plutôt le mouvement par lequel l’Église s’efforce de convertir les âmes du monde entier afin de les délivrer de l’erreur et les faire rentrer dans l’unité de l’Église ?
En ces temps d’apostasie généralisée des nations, d’effondrement moral des sociétés, vous comprendrez, Éminence, que les catholiques fidèles à l’enseignement traditionnel de l’Église, nonobstant le respect dû à votre fonction, vous adjurent de procéder au contraire à la restitution de l’honneur dévolu à Marie Reine, Vase insigne de dévotion, Trône de la sagesse, Porte du ciel, capable à elle seule d’écraser la tête du serpent.
Daigne, votre Éminence, agréer l’hommage de notre très profond respect.
Elisabeth MULLER
Coordinatrice de La Voix des Catholiques FranceCopie adressée à sa Sainteté, le Pape Léon XIV »
Francesca de Villasmundo
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