Le demi-frère de l’actuel dirigeant de Corée du Nord, Kim Jong-Un, vient d’être tué en Malaisie. Une femme, suspectée d’avoir participé à son assassinat, a été interpellée. Le mobile politique du meurtre est difficile à trouver. Kim Jong-Nam ne représentait aucun danger pour Pyongyang. Mais il savait qu’il était en danger.

On croit savoir que le demi-frère du dictateur, Kim Jong-Nam, a été tué par deux femmes à l’aéroport de Kuala Lumpur, en Malaisie. Les deux femmes auraient attaqué Kim en plein jour. On ne sait encore si elles ont utilisé des aiguilles, des aérosols ou un chiffon imbibé d’un poison pour le tuer.

Une femme, portant un passeport vietnamien, a été arrêtée.

Bien qu’ils viennent de mères différentes, Kim Jong-Nam et Kim Jong Un , l’actuel leader, sont deux fils de l’ancien dictateur nord-coréen Kim Jong Il. Kim Jong-Nam, qui avait la quarantaine, avait, un temps, été envisagé pour succéder à son père. Mais quand il fut pris en train d’essayer d’entrer au Japon avec un faux passeport en 2001, alors qu’il voulait visiter Tokyo Disneyland, il tomba en disgrâce. 

Il a, depuis, été critique du régime, mais il n’avait aucune influence à l’intérieur comme à l’extérieur de la Corée du Nord. La plupart des Nord-Coréens ne connaissaient pas même son existence. Sa mort n’a aucune conséquence pour le régime nord-coréen.

Ce n’est pourtant pas la première fois que Kim Jong-Un, dictateur encore dans sa trentaine, se montre impitoyable. Plusieurs membres de son gouvernement, son oncle même ont été liquidés. En mai 2015, Saeed, son ministre de la Défense, avait été pulvérisé au canon anti-aérien pour s’être endormi lors d’une réunion.

La tête de Kim Jong-Nam était mise à prix. Au point que ce dernier avait rédigé une lettre de demande de grâce à son demi-frère : « S’il vous plaît, annulez la punition à mon encontre, ainsi que pour ma famille. Nous avons nulle part où aller et nous cacher » Kim Jong-Nam a fini par trouver refuge à Macao, région autonome de la Chine connue pour ses casinos. Kim Jong_Nam et sa famille y vivaient sous la protection du gouvernement chinois. Les agents nord-coréens auront saisi l’opportunité pour l’attaquer alors qu’il était à l’étranger.

Mais pourquoi donc avoir supprimé un homme si insignifiant ?

Dans un pays où l’on envoie des centaines de milliers de personnes dans des camps de travail, l’irrationnel et la violence démente sont les normes. 
Tous les Kim au pouvoir en Corée du Nord, depuis Kim Il-Sung, le grand-père, ont été brutaux et vindicatifs. Chaque génération a été plus « folklorique », plus démente également. Kim Jong-Un, en bon dictateur, n’a pas de contact réel avec son peuple. Les puissances militaires le laissent en vie sans qu’il sache vraiment pourquoi. 
Kim Jong-Un est donc terriblement isolé. Il a peur, car sa fin risque d’être brutale comme pour tous les dictateurs. Il ne sait pas qui le frappera. Tous les éléments sont réunis pour qu’il devienne paranoïaque et psychologiquement instable. Kim Jong-Nam en est une victime parmi d’autres.
La Corée du Nord ayant des bombes nucléaires, tout est désormais possible.

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