Un scandale a été provoqué par les déclarations de Frits Rosendaal, chef de l’épidémiologie clinique au Centre médical de l’Université de Leiden, et membre de l’Académie royale néerlandaise des sciences et des arts. Ce « médecin » ne veut pas inclure les gens âgés dans les statistiques liées à l’épidémie de coronarovirus. Il ne comprend pas que les pays latins au sud de l’Europe « admettent des personnes âgées aux soins intensifs ». Dans son pays on n’hospitalise pas les débiles et les personnes âgées afin de faire de la place aux jeunes, ceux qui ont « la vie devant eux » ; cette manière de faire étant lié à des « différences culturelles ».
Apparemment, malgré ses titres, cet homme n’a pas l’air le connaître le Serment d’Hippocrate. Apparemment ce traître à la médecine oublie déjà que son pays a beaucoup souffert des directives de Hitler précisément sur ce sujet.
De son côté le ministre des finances néerlandais Wopke Hoestrat a déclaré lors du sommet de la Commission européenne sur l’épidémie au coronavirus, qu’il faudrait enquêter sur l’Espagne et le Portugal ; ces deux pays ayant, selon lui, gaspillé de l’argent ; cette situation fait qu’ils sont incapables de lutter contre le coronavirus. Bizarrement ce Néerlandais n’a pas nommé la France qui pourtant après Pompidou a mis des présidents qui ont plongé le pays dans un déficit qui actuellement dépasse le Produit Intérieur Brut (PIB).
Bref, quoiqu’il en soit, le propos de Hoestrat a été estimé « dégoutant et irresponsable » par le premier ministre portugais Antonio Costa très mécontent. L’Espagne a considéré les propos incriminés comme « tristement célèbres ». Dans les faits, les Pays-Bas et l’Allemagne ont bloqué le projet de l’Eurocoronavirus, un fonds de placement destiné à aider globalement les différents pays à lutter contre le coronavirus. Finalement chacun fera à sa façon selon ses « différences culturelles ». En clair les Pays-Bas peuvent laisser mourir les gens âgés sans traitement ; ce pays s’en portera mieux.
On dit déjà que l’Europe n’a rien fait en commun contre l’épidémie. Il faut en déduire que les « différences culturelles » ne justifient plus l’existence d’une communauté de cette nature.
Jean-Pierre Dickès
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