« La grandeur de l’homme est grande
en ce qu’il se connait misérable ».
Pascal
▪ Qui connait La Salette, et ce qui concernait les prêtres, peut-il réellement s’étonner des récentes révélations de Mgr Vigano ? S’étonner que des cardinaux, particulièrement l’un d’entre eux mais aussi bien d’autres, et des évêques, des prêtres, des séminaristes, tous adultes avertis, partagèrent leur vice sur des décennies pour le propager, impunément ? On le disait depuis des lustres. Mais accuser comme aujourd’hui le pape de complicité, c’est du jamais vu. Les faits pourtant sont là : « Il » savait quelque chose, faisant comme s’il ne savait rien.
Qu’a dit Notre Dame en 1846 ? Que « les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les saints mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d’impureté ». Et ces terribles prophéties, pour qu’elles fussent rapportées au Pape Pie IX : « Rome perdra la foi, la France sera perdue par son clergé… ».
▪ Si la Vierge s’est déplacée pour supplier son peuple de se convertir, pas seulement les prêtres, coupables ou non, c’est bien parce que le mal était déjà grand. Aussi parce que, pour déplorable qu’il fût, les fidèles, enfants compris, pouvaient et devaient savoir. Parce que tous pouvaient, devaient prier, jeûner, faire pénitence, se convertir. Si le message reste actuel, les remèdes restent valables.
Sans exclure ni le sac ni la cendre, on retient du pape François qu’il fustige surtout la méthode de Mgr Vigano, sinon le fond, en le renvoyant au « Grand Accusateur » : il aurait fait du sale boulot, servant Satan, pas l’Eglise. Mais la Reine du Ciel, le 19 septembre 1846 ? Ce qu’elle a dit, elle ne l’a pas chuchoté. Si elle l’a dénoncé, comme elle le fit, ne serait-ce pas que, déjà, d’autres McCarrick étaient à l’œuvre ? Ignore-t-on ce que Pie IX a voulu publier de Nubius et le pacte des loges : « Corrompre la jeunesse pour avoir un jour un pape selon nos vues » ? Et comment la corrompre mieux qu’à la méthode McCarrick, dans l’infamie et le secret, les conduisant à la prêtrise, pour en faire des évêques, des cardinaux et qu’un jour « on » en glisse un sous la tiare ?
▪ Dans certaines factions libérales, on rassure. Pieuse, cette défense venue d’Allemagne, avec toute sa finesse : « il est mauvais de scandaliser les fidèles en dépréciant la grandeur du Sacerdoce par des révélations qui le flétrissent ». Certes, mais ces 300 prêtres corrupteurs aux US et leur millier de proies ? Ces « 3677 enfants », détraqués au pays de Luther, justement, par « 1670 hommes d’église », depuis 1946, méritent-ils le silence de plomb qui pèse, depuis quatre ans sur le chiffre astronomique de ces crimes ? Prudente, cette autre autorité officieuse : « nous n’avons pas compétence particulière pour juger des faits allégués… ces affaires qui éclaboussent aujourd’hui évêques et cardinaux… ». Seulement de l’écume, qui éclabousse, ou un tsunami qui déferle ? D’Italie, sur place, que dire sans offenser ? « l’église n’a jamais été indemne de ces fautes sordides … il est douteux qu’on puisse jamais lier de manière évidente la montée du modernisme et leur multiplication … plus encore l’imputer aux hérésies du Concile… ». Ce qui est juste.
▪ Toutefois, esquive ou gêne, on semble tourner le dos à l’évidence et réfuter, mais sans le dire franchement, cette affirmation essentielle du nonce que : en partie sous ses yeux, jusqu’à ce qu’il en prenne conscience, et du consentement de Rome, la sodomie sacerdotale a été peu à peu érigée, en « système de conquête » des structures hiérarchiques de l’Eglise, pour en gravir les échelons, pas à pas, jusqu’au sommet.
Devrait se poser la question de la responsabilité des Congrégation, de leurs Préfets, tous choisis par le pape, et qui, à leur tour, détectent ces évêques et ces cardinaux, les imposent, les maintiennent aux plus hautes fonctions en dépit d’informations devant moins leur interdire l’accès à la consécration que leur ouvrir, à perpétuité, les prisons ecclésiastiques. Devrait se poser la question des séminaires : comment ont-ils pu devenir, pour trop d’entre eux, le terreau souillé de ces pépinières d’invertis ? Les réponses viendront, tôt ou tard, et les remèdes.
▪ Du vivant de Mgr Lefebvre, il y avait déjà des McCarrick. Certains de ses fidèles, qui vivent encore, l’ont entendu, en Afrique dans l’exercice de ses fonctions de Délégué Apostolique leur dire pourquoi il ne voulait pas dans son clergé d’un abbé Grouès. Il a aussi rapporté ces confidences allusives qu’il reçut un jour à Rome au sujet d’un certain abbé scandaleux de St Paul Hors-les-Murs, protégé de Paul VI. Ce même pape qui confia aux cardinaux Whrigt, Tabera et Garrone le soin d’étouffer son « séminaire sauvage ». Parce qu’on n’y avait pas de prise ? Revenant du traquenard, n’avait-t-il pas confié sa tristesse à plus d’un : « Ils ont tous leur mignon » ?
Et l’on apprend aujourd’hui que le secrétaire de ce cardinal Wright était l’un d’eux. Ce cardinal Wuerl, un protégé de McCarrick hier et qui le protège à son tour. Le système fonctionne.
▪ La cloaca maxima était cet égout de Rome, gigantesque intestin de la Ville où se jetaient toutes ses sentines, sans qu’on les voie, sans qu’on les sente. C’est par nécessité qu’Auguste l’a recouvert. Pour éconduire au plus loin ce qui pouvait souiller Rome. La Vierge en pleurs a-t-elle manqué aux convenances en pointant du doigt, avec réalisme, l’état de souillures de prêtres, de trop de prêtres dans l’Eglise, en 1846, les assimilant à des « cloaques d’impureté » ?
N’attendait-elle pas que l’Institution se prémunisse pour de bon de ces immondices et de leur contagion ? Saint Pie X, y pensait-il lorsqu’il condamnait, dans Pascendi, ce Modernisme, « égout collecteur de toutes les hérésies » ? En latin, cloaca. Pas d’effet sans cause. Qui n’a pas la foi n’a pas les mœurs.
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De Pascal : « Il est dangereux de trop faire voir à l’homme combien il est égal aux bêtes, sans lui montrer sa grandeur. Il est encore dangereux de trop lui faire voir sa grandeur sans sa bassesse. Il est encore plus dangereux de lui laisser ignorer l’un et l’autre. Mais il lui est avantageux de lui représenter et l’un et l’autre ».
McCarrick, c’est la « preuve par 9 » que La Salette est à prendre au sérieux. « Oculos habent et non videbunt, aures habent et non audiunt » chante-t-on aux Vêpres.
Edmond RENÉ
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bientot plus de viande angaise, le wisky taxé pour entrer en europe, la bourse ce recenter sur Paris, l’angais n’est plus la langue de l’EU…..
« le président du Parlement, John Bercow »
1. Le Parlement est composé de la Très-Excellente Majesté de la Reine, des Pairs Spirituels et Temporels et des Représentants élus des Roturiers. C’est évidemment la Reine qui préside le Parlement depuis le Trône qui se trouve dans la Chambre des Pairs.
2. La chambre montrée est bien celui des Pairs, et c’est pour cela que l’annonce commence, comme on entend clairement, avec « My Lords ».
3. On a vu la personne qui fait l’annonce se lever du Sac de Laine, remplie de nos jours de laine australienne, placé sur le sol devant le Trône comme siège du Lord Chancelier qui préside la Chambre des Pairs en l’absence du Souverain, c’est-à-dire normalement ; à la fin, cette personne, qui est évidemment ou bien le Lord Chancelier lui-même ou bien son député, s’y assied de nouveau.
4. La chambre des Roturiers est présidée par son Speaker, élu par les députés d’entre eux. Actuellement, c’est ledit Mr. John Bercow.
5. Depuis la révolution anglaise avec la décollation de Charles Ier, le souverain n’entre plus dans la Chambre des Roturiers. Quand la reine ouvre une séance du Parlement depuis le trône dans la Chambre des Pairs, elle envoie son serviteur dans ladite Chambre (« un autre lieu » en langage parlementaire), l’Huissier de la Vergette Noire, convoquer les Roturiers dans la Chambre des Pairs pour écouter le Discours depuis le Trône, dans lequel elle va lister les projets de loi pour la séance à venir. Quand l’Huissier tape avec sa vergette sur la porte de la Chambre des Roturiers, on la lui ouvre, puis la lui claque au nez, ceci deux fois de suite ; la troisième fois [cf. ‹La flûte enchantée› (et ‹enchanteresse›)] il peut entrer et donner son message, sur quoi le Speaker et quelques autres députés le suivent dans la Chambre des Pairs pour écouter le discours de la reine.
6. « La Chambre des Communes » est une traduction inadmissible de ‹The House of Commons› ; voir en haut.