Lentement, l’Amérique se fissure (et ce n’est pas forcément un mal), les différences doctrinales entre le Parti de l’âne et celui de l’éléphant s’étant de plus en plus agrandies depuis l’élection de Barak Hussein Obama, le président des minorités, et encore élargies suite à celle de Donald John Trump, le président de la majorité.

Quand on analyse les volontés d’alliances des deux blocs, on s’aperçoit qu’il y a des divergences explicables par la politique en place dans les dits pays. Selon l’étude de Richard Wike « 6 charts on how Germans and Americans view one another » mise en ligne par le Pew Research Center le 26 avril 2018 – les données datant du 6 au 10 octobre 2017 –  la Grande-Bretagne est considérée tant par les Démocrates que par les Républicains comme le pays privilégié de la politique et loin devant les autres pays, ce qui semble naturel tant la perfide Albion était le pseudopode naturel de sa fille rebelle lui ayant succédée comme maîtresse des mers. Jules Verne, dans La Journée d’un journaliste américain en 2889 faisait de la Grande-Bretagne une colonie américaine (le Canada ayant été intégré dans les Etats-Unis). Dans le dessin humoristique de David Horsey The world according to Ronald Reagan, datant de 1987, le Royaume-Uni était défini ainsi : « Thatcherland, reaganomics prototype ». Notons que quatre décennies plus tard, le Brexit devançait également de quelques mois l’élection de Trump… ce qui explique surement pourquoi 42 % des Républicains considèrent la Grande-Bretagne comme un partenaire privilégié contre 32 % des Démocrates (et 33 % des Américains).

Si cette première place est commune, le reste du classement montre de sérieuses divergences entre les rouges et les bleus, les éléphants et les ânes. La droite américaine place en seconde position Israël (24 %), qui n’est même pas dans les 8 premiers chez les démocrates (et ce, malgré le fait que le puissant lobby juif américain soutienne les démocrates) et qui est au 4e rang pour les états-uniens avec 12 %. Et pour cause, puisque dans l’état hébreux, la gauche a quasiment été éradiquée politiquement et que le régime de Netanyahou ressemble de plus en plus – qu’on le blâme ou qu’on le loue – à l’Afrique du Sud de l’apartheid (qui fut en son temps massivement soutenu par Israël mais attaquée par le lobby juif, dichotomie qui a toujours existé entre « sionistes » et « internationalistes »).

Elle place en troisième position la Chine (18 %), qui est seconde pour les Démocrates (26 %) et second pour les états-uniens (24 %). Là encore, la droite y voit un pays où faire du business et qui depuis Nixon était l’élément-clé dans l’alliance de revers contre l’URSS, comme l’a montré la propagande culturelle des années Reagan, comme le film L’Aube Rouge (la Chine est avec la Grande-Bretagne les seuls alliés des Etats-Unis) ou les jeux de rôles Price of Freedom (suite à la conquête par l’URSS des Etats-Unis, la Chine est le pays libre du monde) et Twilight 2000 (les Etats-Unis ont attaqué l’URSS pour défendre la Chine agressée par cette dernière). Pour la gauche, la Chine étant encore nominalement un régime communiste, elle a donc pour elle une tendresse de principe.

En quatrième position pour les Républicains, le Canada avec 13 %, qui est 8e chez les Démocrates avec 6 % et 5e chez les Etats-uniens avec 10 %. Là encore, le Canada est un pays qui regorge de matières premières et qui ne peut qu’intéresser la droite américaine. Les troupes canadiennes du système OTAN d’avant la chute du mur, à savoir la 4e brigade mécanisée, plus la 1re brigade (acheminement prévu en cas de guerre) ont toujours eu bonne presse aux Etats-Unis. Pour la gauche, nul doute que le mandat de Justin Trudeau va améliorer le rang canadien dans les mois à venir…

La France est 5e chez les Républicains avec 9 %, 4e chez les Démocrates avec 13 % et 6e chez les Etats-uniens avec 8 %. Pays le moins libéral au monde, la France ne peut qu’être soutenu par la gauche américaine (et réciproquement, la totalité de la classe politique française, y compris ce second parti de gauche qu’on appelle la droite – à l’exception notoire de Marine Le Pen – ayant soutenu Hillary Diane Clinton. Elle est suivie chez les Républicains par le Japon (9 %), qui est 7e chez les Démocrates (6 %) et 8e chez les Etats-Uniens (7 %).

Le cas des relations germano-américaines est symptomatique : l’Allemagne est en 3e position tant chez les Démocrates (21 %) que chez les Etats-Unis (12 %), mais seulement 7e chez les Républicains avec 5 %. De même, il est intéressant de voir que les Allemands n’aiment que les Présidents américains de gauche. A la fin du mandat de William « Bill » Jefferson Clinton, l’opinion allemande était favorable à 60 % aux Etats-Unis et à 31 % à son Président. 8 ans plus tard, à la fin de celui de George Walker Bush, les taux étaient respectivement de 31 et 14 %. L’année suivant l’élection de Barak Hussein Obama, les taux passèrent à 64 et 93 %, pour atteindre 57 et 86 % en fin de mandat. Donald John Trump à peine élu, les taux tombèrent à 35 et 11 %…  Les rapports entre l’Allemagne et les Etats-Unis sont ceux d’une prostituée avec son souteneur, aimant celui qui la rackette et la frappe…

En ce qui concerne la Russie, elle est paradoxalement plus aimée par la Démocrates (6e position, 7 %), que par les Républicains (8e position, 5 %), les Etats-Uniens se trouvant à mi-chemin (7e, 8 %). Ce qui est normal, car – comme pour la Chine – la gauche ne peut pas se départir d’une certaine tendresse pour un pays anciennement communiste, alors que, malgré Vladimir Vladimirovitch Poutine, la droite se méfie encore de la Russie. On n’efface pas 50 ans de crainte légitime du péril rouge ».

Il manque donc un pays classé 5e chez les Démocrates et absent tant chez les Républicains que chez les Etats-Unis. Il s’agit, on s’en serait douté, du Mexique (7 %), pays qui fut longtemps une implacable dictature de gauche.

Les Démocrates aiment la gauche musclée et les Républicains la droite musclée. Cela va sans dire, mais autant le prouver.

Hristo XIEP

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