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Églises et sanctuaires catholiques en ruine, ou en vente sont légion en Europe. Ce processus témoigne de la déchristianisation avancée d’une Europe post-moderne matérialiste et nihiliste, ayant perdu ses repères spirituels et identitaires, et de la faillite d’une Église conciliaire qui se veut avant tout, depuis Vatican II, ouverte à l’homme moderne.

Cette crise de la foi, dont ce dernier concile fut un des déclencheurs, bouleverse le paysage européen : les églises deviennent des boites de nuit, des restaurants à la mode ou des musées reliquaires d’une foi sous naphtaline et perçue par la majorité comme un folklore d’antan.

Le dernier cas emblématique de cette déchristianisation vient de Hollande : l’archidiocèse le plus grand des Pays-Bas, celui d’Utrecht, a décidé de mettre en vente directement sa cathédrale ! Pour la curie locale, l’église de Sainte Catherine coûte trop cher : les bancs restent désespérément vides, les offertes quasi inexistantes, et maintenant le diocèse ne peut plus se permettre l’entretien de son édifice religieux le plus symbolique. Ainsi cette église qui depuis 1560 représente le cœur du diocèse d’Utrecht et qui est devenue cathédrale en 1853, risque de fermer définitivement ses portes, vendue comme un bien superflu.

Un bien superflu valant 1 euro ! Parce que, non content de se défaire du patrimoine religieux et culturel de son diocèse, l’évêque à sa tête, Mgr Wim Eijk voudrait la céder pour cette somme symbolique au Museum Catharijne Convent qui la jouxte. Un édifice qui a eu une histoire semblable à celle que pourrait connaître la cathédrale, étant donné que de couvent il s’est transformé en galerie d’art.

Malgré pétitions, courriels, lettres, et tam-tam sur les réseaux sociaux, Mgr Eijk ne veut pas changer d’avis : la cathédrale, témoin de siècles de foi catholique dans un monde protestant, sera vendue un point c’est tout. Et tant pis pour la symbolique d’un tel geste. L’Église conciliaire concourt ainsi à l’apostasie silencieuse du troupeau catholique, plus largement à la déchristianisation et sécularisation d’une Europe en crise d’identité spirituelle, charnelle, culturelle.

Francesca de Villasmundo

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16 Commentaires
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monalisa46
monalisa46
il y a 10 années

LA SEULE CHOSE QUE JE VOUDRAI DIRE C’EST QUE OUI LE PRÊTRE EST UNE ACTIVITÉ QUI RELIE ,  »LE CIEL ET LA TERRE PAR L’EUCHARISTIE ….CE QUI VEUT DIRE POUR LES HOMMES ET FEMMES PUBLIC ,POUR LA POPULATION

LA DISCIPLINE DEVRAIT ETRE PURE POUR FAIRE LA MESSE

DONC POUR MOI ..LA CONNEXION A DIEU SE FAIT DANS LA PURETÉ DE L’ESPRIT,.. DANS UNE FOI SI VIVE ..DANS L’AMOUR UNIFIÉ A DIEU A JESUS ….DANS CE CAS ,.IL EST ÉVIDENT QU’IL N’Y A PAS DE SEXE …
DONC POUR MOI UN PRÊTRE POURRAIT CONSACRER SA VIEAU SERVICE DE DIEU ..ET AGIR SELON SA CONSCIENCE ……IL POURRAIT SE MARIER AVOIR DES ENFANTS …MAIS DANS CE CAS NE FAIT PAS LA CONSÉCRATION DE L’EUCHARISTIE,…
.ET EN ACCORD AVEC SA FEMME LORSQUE L’HOMME PRÊTRE EST PRET ET SE SENT APPELÉ POUR ETRE CHASTE ET EN COMMUNION D’ESPRIT AVEC JÉSUS , DANS CE CAS IL DEVRAIT ETRE REÇU PAR L’ÉVÊQUE QUI LUI FERAIT UNE CONSÉCRATION SPÉCIALE ET QUI LUI DONNERAI ACCÈS A L’ACTIVITÉ DE L’EUCHARISTIE QUI N’EST PAS UNE ACTION BANALE …POUR MOI IL FAUT ETRE PURE D’INTENTION POUR FAIRE L’EUCHARISTIE,… DONC PAS DE SEXE ………POUR QUELQUES ANNÉES OU POUR LE RESTE DE SA VIE …
MAIS AU MOINS L’HOMME QUI DÉSIRE SERVIR DIEU POURRAIT LE FAIRE , AVOIR UNE FAMILLE ET DES ENFANTS ….POURQUOI PAS …

C.B.
C.B.
il y a 10 années
Répondre  monalisa46

À l’attention de « monalisa46 21 février 2015 à 9 h 18 min »
Auriez-vous la gentillesse de réécrire votre commentaire après avoir déverrouillé la touche majuscule de votre clavier.
En l’état, votre texte est illisible, car formé de mots sans hampes ni jambages: des paquets de rectangles fatigants, alors que nos lettres comportent des variations de taille qui en facilitent la lecture.
Merci!

Guy de la croix
Guy de la croix
il y a 10 années

La maladie progressiste du 20éme et 21éme siècle de l’Occident a contaminé les clercs de l’Eglise Catholique y compris sa tête en la personne de Bergoglio…

Prions pour sa conversion , car il est vraiment question de le convertir….

champar
champar
il y a 10 années

Article équilibré et bien argumenté. Le célibat des prêtres n’est pas un dogme mais c’est vrai que c’est une richesse prouvant le don total des prêtres.

Le contre-exemple de l’Église anglicane ajoute à votre démonstration. Il me semble que vous avez oublié un point dans l’argumentation en cas de mariage, c’est la constitution d’une caste du clergé de père en fils qui perdrait de plus en plus le sens du religieux pour devenir une affaire de famille : toujours « l’exemple » de l’Église anglicane avec le mari pasteur, depuis peu la femme devenue bergère et les enfants qui suivent la voie (à la première génération la conviction existe et au fur et à mesure cela devient un gâteau pour fonctionnaires du culte).

Françoise
Françoise
il y a 10 années

Merci pour cet article extrêmement intéressant. Oui, le prêtre célibataire est infiniment plus au cœur de son ministère que s’il était marié. Ce que vous ne dites pas est aussi qu’inévitablement avec le mariage des prêtres se poserait le problème du divorce des prêtres et d’une pension alimentaire coûteuse à verser à l’épouse et aux enfants aux frais du contribuable ecclésiastique.
Toutefois, il est extrêmement dur pour les fidèles de découvrir que leur cher curé qu’ils croyaient irréprochable a « fauté » et même « fautait » depuis longtemps : dans une paroisse voisine de la mienne, un prêtre incarcéré pour « pédophilie » s’est donné la mort il y a deux ans. L’an dernier, dans une autre paroisse voisine, un prêtre est parti avec une femme. Rien n’a pu le retenir, il doit donc rendre son tablier. Il y a 20 ans environ, l’évêque de Bâle a démissionné après avoir annoncé publiquement qu’il allait être papa. Et les exemples ne manquent pas. Vu sous cet angle, on pourrait penser que le mariage des prêtres nous permettrait d’en garder certains de grande valeur en évitant le scandale et en réduisant le nombre de petites victimes car d’aucuns pensent qu’il y aurait moins d’abuseurs d’enfants parmi eux s’ils pouvaient fonder une famille et vivre une sexualité normale. Et puis Pierre le fondateur de notre Eglise n’était-il pas marié ?
Enfin, notre Eglise a vingt siècles. Pendant les douze premiers, les prêtres étaient autorisés à se marier, même si le célibat était privilégié. Votre très long article ne dit pas un mot là-dessus et c’est étonnant. Pourriez-vous nous écrire au moins en quelques phrases comment cette longue période de la vie de l’Eglise qui autorisait les prêtres à se marier a été vécue par eux-mêmes, par leur hiérarchie et par les fidèles. On sait qu’un certain Concile a au XIIIe siècle a institué le célibat obligatoire des prêtres en même temps que le sacrement de mariage pour les citoyens lambda.
Merci par avance d’éclairer vos lecteurs sur cette délicate question.