Délit de « blackface » ! C’est l’accusation portée par la Ligue de Défense Noire, la Brigade anti-négrophobie et le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) contre une représentation des Suppliantes d’Eschyle, mise en scène par Philippe Brunet,  et qui devait avoir lieu à la Sorbonne le 25 mars dernier.

Les manifestants, incultes patentés, protestaient contre l’usage de masques et maquillages noirs par des acteurs blancs. Leur expliquer que ce n’était là qu’une fidélité à la pratique théâtrale antique a été vain !

Pour Louis-Georges Tin, le président d’honneur du CRAN, cette représentation était « racialiste » un point c’est tout :

«  Nous avons interpellé Philippe Brunet dès vendredi sur les réseaux sociaux, et il n’a pas réagi à nos sollicitations. Je ne mets pas en doute ses intentions, mais nous disons : l’erreur est humaine, la persévérance est diabolique. »

« Il n’y a pas un bon et mauvais “blackface”, de même qu’il n’y a pas un bon et un mauvais racisme. En revanche, il y a un “blackface” conscient et un “blackface” inconscient. Le racisme n’est pas seulement une idéologie réservée à l’extrême droite. Ce serait trop simple. C’est pour cela que nous luttons. »

Pour le metteur en scène Philippe Brunet, c’est une censure a priori, qu’il comprend d’autant moins qu’il est un des tenants culturels de l’africanisation du théâtre grec :

« On est face à une forme de radicalisation qui ouvre une brèche très dangereuse pour la liberté d’expression, pour l’art dans son ensemble. Je voulais qu’ils regardent la pièce, et qu’ils jugent après, mais ce sont des censeurs qui décident a priori. On ne peut pas nous couper de l’Afrique. Nous sommes profondément africains. C’est ce que raconte Hérodote. Ces gens-là vont juste nous séparer.»

De son côté, la direction de la Sorbonne a dénoncé « solennellement » cette annulation forcée de la pièce de théâtre tout en réaffirmant ses valeurs « profondément humanistes et anti-racistes ».

Mais comme le souligne un intervenant sur Twitter :

« Le théâtre antique ne peut donc plus être joué en Sorbonne. Mais le monde de la culture ne serait-il pas en partie coupable de cette situation ? »

Francesca de Villasmundo

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