L’Église conciliaire produit des clones épiscopaux partout dans le monde : la rupture idéologique entre le haut clergé et les petits curés uni à leur peuple souffrant sillonne les nations italienne et brésilienne aux nouveaux gouvernements qui déplaisent bigrement aux idéologues de la pensée unique. Des évêques italiens hostiles au mouvement identitaire entrepris par Salvini aux évêques brésiliens proclamés adversaires de leur nouveau président Jair Bolsonaro à la doctrine politique plus ancrée à droite, la ressemblance est plus qu’anecdotique. Elle est doctrinaire, philosophique, mondialiste…

Le choix des Brésiliens de porter au pouvoir Jair Bolsonaro ne convient pas à une majorité d’évêques brésiliens dont le cœur balance à gauche toute, l’extrême-gauche. Le torchon brûle entre eux et le peuple chrétien mais aussi le petit clergé.

« La conférence épiscopale brésilienne est préoccupée… Nous avons une grande préoccupation pour le futur du peuple indigène… Notre préoccupation existe parce que nous avons toujours été à côté des peuples indigènes, des Quilomboles, des pauvres »

a affirmé Mgr Leonardo Steiner en oubliant savamment de préciser que tant chez les blancs que chez les noirs, les indigènes et les femmes, Bolsonaro, titularisé raciste, machiste, homophobe et vendu aux capitalistes par une presse mainstream, est arrivé en tête…

L’opposition se fait radicale entre d’un côté des laïcs dégoûtés par l’expérience de la théologie de la Libération, avec ses noirs corollaires la guérilla, la pauvreté et l’instabilité, et qui depuis des décennies détruit le Brésil, et des prélats conciliaires enchaînés à cette théologie néo-communiste, envoûtés par le politiquement correct et le pape François aux discours d’un humanitarisme marxisant.

Durant la campagne électorale, de nombreux évêques brésiliens ont été étiquetés comme communistes puisqu’ils ont, effectivement, soutenu, ouvertement ou discrètement, l’adversaire de Bolsonaro, le candidat du mouvement d’extrême-gauche, le Parti des Travailleurs, Fernando Haddad. Ils ont qualifié le vote pour Bolsonaro de vote d’extrême-droite, la parole qui tue, et l’ont comparé à une trahison envers « le messianisme de Lulla ». Mais à Haddad, qui a été également dans les églises pour affirmer que son programme incluait, selon ses dires, l’agenda proposé par le pape François qui vise à « renforcer la démocratie, la protection de l’environnement et la question sociale », ce soutien et cette référence au pontife argentin n’ont pas suffi pour gagner les élections. Comme autre conséquence, les relations entre les évêques et le peuple chrétien se sont en revanche détériorées.

Des prêtres qui ont soutenu Bolsonaro ont subi des représailles de la part de leur hiérarchie : des plus simples, telle l’invitation systématique au silence, à celles plus drastiques, le père Moreira qui a voté pour Bolsonaro a par exemple été menacé d’une « peine canonique ». Et les laïcs ne se sentent plus en phase avec leurs mauvais pasteurs.

Ces élections 2018 auront donc été un tournant pour le peuple brésilien : le développement des réseaux sociaux et la propective d’un progrès économique certifié par le gouvernement de droite les ont comme réveillé et les ont comme immunisé contre le virus “catho-communiste”. Mais un autre virus les guette, celui transmis par les puissantes sectes protestantes évangéliques et pentecôtistes, nationales-sionistes, pro-américaines et anti-catholiques, dont est très proche le nouveau président Bolsonaro. Si le Brésil est le plus grand pays catholique du monde, ces groupes protestants ne cessent de faire des émules, de croître sur les décombres de l’Église conciliaire, qui a rejeté violemment la Tradition et le catholicisme intégral, pour se rallier, en cette vaste Amérique latine, aux chimères naturalistes et messianistes des utopies pseudo-humanitaristes mais réellement communistes véhiculées par la Théologie de la Libération. Chimères mortifères au propre comme au figuré qui n’emballent plus les foules…

Cependant si le peuple brésilien a laissé tomber intelligemment « le messianisme de Lulla » malgré les pressions épiscopales, il risque de tomber dans l’escarcelle du messianisme sioniste qui entraînera le Brésil à servir « les intérêts d’un autre État ». Et gageons que les évêques conciliaires n’y trouveront alors rien à redire…

Francesca de Villasmundo

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