La fin de 2018 a été marquée par deux éléments majeurs : la révolte des gilets jaunes en France et le traité de Marrakech sur les migrations invasives que l’on cherche à imposer en particulier à l’Europe. Début 2020 la crise de la pandémie du COVID 19 a mis en lumière le poids financier de la fondation Bill & Melinda Gates dans le monde de l’industrie du médicament et le financement de l’Office Mondial de la Santé financé à raison de 15 % par cette fondation. Le milliardaire de l’informatique s’est créé ici, sous couvert de philanthropie, un empire aussi important si pas plus que dans son core business. Eugéniste et mondialiste, Bill Gates prône une centralisation de la santé au niveau mondial, une vaccination obligatoire de toute la population du globe (1). Des enjeux financiers gigantesques sont en jeu. Toute personne prônant l’usage de médicaments bon marché pour mettre fin à la pandémie avant qu’un vaccin puisse apparaître sur le marché met ces enjeux en danger. La cabale contre un docteur Raoult en France qui prône l’usage de la chloroquine en est une illustration. On notera que Donald Trump a dû s’assurer d’un ennemi en Bill Gates en prônant l’usage de ce médicament. Peut-on y voir un lien avec la campagne des black lives matter orchestrée peu après aux USA et visant principalement à déstabiliser la campagne électorale du président américain, mais qui a connu un développement mondial ? L’implication du milliardaire Soros semble ici confirmée selon divers témoignages d’organisateurs et participants à ces manifestation de haine anti-blancs, souvent violentes et soi-disant antiracistes. Existe-t-il une collaboration entre Bill Gates et Soros ? Je ne sais, mais les deux partagent des idéaux mondialistes semblables.

En complément à tout ce que l’on dit de Bill Gates aujourd’hui, j’ai pensé intéressant de ressortir un article de 2018 (2) illustrant qui est Soros :

Aujourd’hui deux hommes en particulier ont osé désigner l’ennemi malgré la dictature de la pensée unique. Viktor Orban d’abord qui osera mener une campagne nominative contre son ancien compatriote George Soros et Vladimir Poutine qui a pris des mesures de mise hors la loi des nombreuses ONG liées au réseau de l’Open Society du même Soros et actives sur son territoire.

George Soros est-il vraiment un épicentre de la déconstruction de nos sociétés ? Un nombre croissant de faits connus, révélés grâce à l’émergence d’un nombre de medias alternatifs de réinformation, plaide en ce sens (3). Le livre récemment paru de Pierre-Antoine Plaquevent intitulé Soros et la société ouverte fait pour la première fois en français une synthèse de qui est Soros, de quels sont son action et son inspiration, ses moyens financiers et ses réseaux. (4)

Lorsqu’on cherche à comprendre un homme politique ou une personnalité influente, son origine, son vécu – sa biographie en fait – sont importants à connaître, mais aussi et surtout peut-être ses maitres à penser et les théories qui l’ont influencé. Ainsi pour Bart De Wever selon ses propres dires ce fut le livre de Miroslav Hroch Social Preconditions of National Revival in Europe qu’il lut comme une sorte de manuel à l’usage des nationalistes (5).

Soros, lui, fut marqué à vie par la lecture de l’ouvrage majeur du Philosophe Karl Popper de la London School of Economics (ci-après LSE) où il fit ses études à partir de 1949. Dans ce livre intitulé La société ouverte et ses ennemis (6) publié en 1945, l’auteur, contemporain des deux totalitarismes national socialiste et communiste et fort marqué par l’histoire récente et la seconde guerre mondiale, cherche à dresser une généalogie du totalitarisme depuis Platon jusqu’à Marx. Pour résumer à l’extrême : Soros en tirera la conclusion que le totalitarisme trouve sa source dans les Etats nationaux qui trouvent eux-mêmes leur source dans l’existence de communautés héritières d’une histoire avec leur culture et leurs croyances religieuses. La solution pour la paix mondiale et le bonheur universel réside donc pour lui dans la suppression de ces états nations et le refus d’une historicité qui crée des groupes potentiellement antagonistes. En résulte son adhésion à l’idée d’un monde d’individus libérés de tout héritage et définissant eux-mêmes ce qu’ils sont, librement et sans aucune entrave. Cette adhésion est renforcée par son passé d’enfant d’une famille juive hongroise aisée et assimilée. Comme beaucoup de personnes d’origine juive dans ce milieu, Soros ne fait plus vraiment partie de la communauté juive mais n’est pas totalement accepté dans la société où il vit. Soros rêve d’une société d’individus indifférenciés, sans passé, sans héritage, sans règles transcendantes et sans territoire – la société ouverte – où cette dualité inconfortable disparaît.

Le deuxième apport important de la LSE pour Soros fut la découverte des théories économiques de Friedrich Hayek. Ce dernier « est l’« anti-Keynes » par excellence. Rejetant l’idée même de justice « sociale » et estimant les droits sociaux « absurdes », il s’est consacré à la défense des mécanismes autorégulateurs du marché. Appelant au recours minimal à la coercition, il affirme la supériorité de l’ordre spontané sur l’ordre décrété et confère à l’État le seul rôle de permettre l’ajustement mutuel des préférences et des anticipations individuelles. Il voyait dans toute planification un chemin ouvert vers le totalitarisme. » (7)

Tout l’enseignement de cette université qui a formé un grand nombre des gouvernants, politiciens et financiers de l’élite anglo-saxonne revêt un caractère mondialiste marqué. A l’origine de la LSE à la fin du XIXe siècle on trouve la Société fabienne, club de pensée, qui tout le XXe siècle exercera une influence prépondérante dans le monde culturel, financier et politique et sera à l’origine du parti travailliste anglais. Elle est nommée d’après le romain Fabius « cunctator » c.à.d. « temporisateur » qui par une habile politique de guérilla parvint à vaincre le carthaginois Hannibal sans l’affronter de face. Pour les fabiens l’ennemi est la société capitaliste mais la révolution doit se faire de façon furtive et permanente et non de façon violente qui suscite la réaction de la société. Voici ce qu’en dit Pierre Hillard cité dans le livre de Plaquevent : « C’est cette méthode de changement en douceur mais implacable qui est la marque de fabrique de la Société fabienne. Celle-ci défend le principe d’une société sans classe devant conduire à la synthèse du socialisme (l’État providence) et du capitalisme (les lois du marché), le tout devant aboutir à la mise en forme d’une économie monopolistique dans un cadre étatique mondial. Afin de répondre aux ambitions de cette société, ses dirigeants estiment qu’il faut y aller pas à pas ou, selon leur expression, par “graduation”. L’influence de cette société est immense car de nombreux politiques anglais ont été membres de la Société fabienne. Cependant, cette influence a été d’autant plus importante que cette société a été à l’origine de la création de la London School of Economies (LSE) en 1895 … ».

Le livre de Plaquevent reprend la biographie de Soros, les influences qu’il a subies, ses théories, sa carrière favorisée par sa fréquentation de la LSE (de même qu’en France les énarques se soutiennent entre eux). Je renvoie mes lecteurs à ce livre qui clarifie la méthode Soros, décrit en détail ses réseaux d’ONG, et lève de nombreuses ambiguïtés et contradictions apparentes dans son action. Faute de place, je me contenterai ici d’extraire quelques points qui me semblent les plus informatifs : citations, faits et considérations dont j’assume le choix nécessairement personnel et quelque peu arbitraire. En deux mots Soros fit une carrière de financier, trader en Angleterre puis d’analyste financier aux USA où après s’être enrichi, il put créer ses propres fonds d’investissement aidé par la sphère financière des Rothschild. Ces fonds furent le socle et le point de départ de ses ONG dont l’Open Society Fondation actuel noyau de tout son réseau d’influence.

Deux extraits concernant l’homme, sa psychologie et sa moralité :
1. « (Le père de Soros ayant vécu les conséquences de la première guerre mondiale) lui apprit les bases de la survie ainsi que les tactiques à adopter en temps de troubles. Notamment l’idée que durant une période révolutionnaire tout devient possible et que dès lors, la règle de base de la survie devient de savoir identifier le moment où il ne faut plus respecter les règles afin de s’en sortir vivant. »
2. Citation de Soros : « À dire vrai, je porte en moi depuis l’enfance certaines puissantes fantaisies messianiques. Fantaisies que j’ai toujours senti devoir contrôler sans quoi je risquais de finir dans un asile de fous. Mais après m’être fait une place dans le monde, j’ai voulu leur laisser libre cours dans la mesure où je pouvais me le permettre. »

Le premier extrait implique une attention aux situations de déséquilibre et une exploitation des opportunités qu’elles engendrent, en renonçant si nécessaire aux règles légales ou morales. Soros ne considère pas les marchés économiques comme des ensembles rationnels tendant à l’équilibre selon la loi de l’offre et la demande, mais comme un espace imprévisible où les acteurs agissent de façon souvent instinctive et non rationnelle. Sa théorie dite de la réflectivité a pour notion centrale le principe d’indétermination. Un tel marché, comme un état révolutionnaire, offre des opportunités à qui sait observer les tendances et à en profiter sans scrupules. Et Soros ne s’encombre pas de ces derniers comme l’illustre le titre d’un premier projet de livre envoyé à Popper « Le fardeau de la conscience ». Et Soros se comporta effectivement en prédateur sur les marchés financiers transformés en terrain d’expérimentation de ses théories ; avec succès et un succès de plus en plus aisé avec la croissance exponentielle de ses moyens lui permettant d’influencer les marchés tant privés que publics jusqu’à mettre des états et leurs monnaies en difficulté.

Le deuxième extrait explique pourquoi Soros ne se contente pas de faire fortune sur les marchés financiers mais ait voulu faire usage de cette fortune immense pour influencer le monde en vue de créer son Open society rêvée et d’adapter en vue de la politique les recettes expérimentées sur les marchés financiers. Il souhaite se hisser au niveau des plus grands réformateurs comme il le reconnaît lui-même : « J’admets que j’ai toujours nourri une vision exagérée de ma propre importance. Pour parler franchement, je m’imaginais même comme une sorte de dieu, de réformateur de l’économie comme Keynes, ou, mieux encore, comme un scientifique à la manière d’Einstein. » « Un scientifique qui aura le corps social comme objet de ses expériences et ses membres comme cobayes » observe justement Plaquevent.

Le livre reprend une liste d’ensemble des ONG crées par Soros et des innombrables actions entreprises pour parvenir à l’utopique société ouverte. Il en est trop pour les citer toutes. Elles recouvrent toutes le même objectif de déconstruction déguisé sous des oripeaux humanistes dans le domaine des mœurs, de la défense des minorités, de la déculturation, de l’ouverture à l’autre, de l’antiracisme, de la pensée unique et de la diabolisation des « mal pensants ». Je me limiterai ici à signaler le soutien à l’immigration, largement créée par la déstabilisation de pays du Proche-Orient et de l’Afrique et encouragée vers l’Europe (8) dont le dernier volet est la signature à l’ONU du Pacte pour l’immigration de Marrakech le 19 décembre. Toute nation signant ce pacte renonce à sa liberté, s’engageant à favoriser toute immigration et instaurer une censure interdisant de parler autrement qu’en termes positifs de ce qui est en fait une invasion migratoire dévastatrice.

Soros arrivera-t-il à réaliser son utopie ? On peut encore espérer que non : les effets nocifs de la mondialisation et de l’immigration de masse étant de plus en plus évidents, les mensonges de la pensée unique de plus en plus clairement en conflit avec la réalité et les menées des officines sorosiennes de moins en moins discrètes, de plus en plus d’oppositions surgissent. La montée des populismes en Hongrie, Autriche, Italie, Andalousie, pays nordiques et même en Amérique avec Trump, les révoltes populaires (gilets jaunes) et dans certains pays de nouvelles lois contre les ONG politiquement interventionnistes et financées par Soros, commencent à changer la donne.

On a pu se réjouir ces derniers jour de la fermeture de l’Université d’Europe centrale à Budapest fondée par Soros, qui était nommément censée être un phare des valeurs et de la recherche libérales pro-démocratiques paneuropéennes ou ricaner de la scandaleuse et culpabilisante campagne radio de Médecins sans frontière ( organisation profitant de financements de l’Open Society). Cette campagne est destinée à collecter désespérément des fonds, après la chute des dons depuis la mise en évidence (9) de sa collusion avec les trafiquants d’hommes dans l’affaire de l’Aquarius, navire chargeant des migrants le long de côtes africaines.

(1) A mentionner aussi l’ID2020, alliance de partenariat public-privé favorable à une vaccination généralisée comme plateforme pour l’identification numérique. Le projet d’ID 2020 comprenant la Fondation Rockefeller, Microsoft, GAVI (Global Alliance for Vaccines and Immunization), Accenture, Ideo et des agences onusiennes fait partie des projets de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU, et devrait être clôturé en 2030. Bill Gates soutient l’idée d’un vaccin unique pour tous, couvrant 20 à 25 maladies, vaccin qui selon certaines accusations permettrait de stériliser certaines populations et permettrait aussi l’insertion dans le corps de chaque humain d’une puce électronique qui contiendrait le suivi historique de son dossier médical. On notera qu’il fait l’objet d’une poursuite pénale pour crime contre l’humanité engagée par l’avocat Robert Kennedy devant le Tribunal Pénal International.

(2) https://www.renaissancecatholique.org/qui-dira-la-verite-aux-gilets-jaunes/

(3) Voir également l’article de Robert Steuckers Marxisme culturel ou Popperisme à la Soros dans Renaissance Européenne n°117 d’octobre 2018.

(4) Pierre-Antoine Plaquevent Soros et la Société ouverte – métapolitique du globalisme livre publié au Retour aux Sources en octobre 2018.

(5) Miroslav Hroch, Social Preconditions of National Revival in Europe, réed. Columbia University Press, 2000 ; ISBN-13: 978-0231117715, voir Renaissance Européenne n°97 d’octobre 2013.

(6) Karl Popper The Open Society and Its Enemies Routledge 1945.

(7) Source : https://le-blog-finance.com/decideurs/keynes-hayek-deux-visions-de-leconomie-qui-ont-forge-le-capitalisme-moderne/

(8) L’Europe de plus ennemie historique des puissances maritimes anglo-saxones qui ont toujours agi pour éviter l’apparition d’une grande puissance continentale concurrente. De là les actuelles campagnes anti Poutine et les révolutions colorées à l’Est et les provocations militaires contre la Russie pour interdire toute alliance entre l’Europe et la Russie.

(9) Voir l’article Génération Identitaire, la petite bête maousse qui grandit, grandit et fait peur ! qui parle de l’opération Defend Europe en méditerranée dans Renaissance n° 116 de juillet 2018.

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