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Suite à une fuite massive de documents – les DrahiLeaks – concernant l’homme d’affaires franco-maroco-israélien Patrick Drahi, l’un des principaux propriétaire de médias en France, des informations sont disponibles sur les largesses financières de Patrick Drahi à l’égard de Bernard-Henri Lévy.

Le journaliste Mathieu Molard demande pourquoi les films de Bernard-Henri Lévy ont-ils besoin de cumuler de nombreux financements publics « puisqu’il est aussi soutenu par des mécènes milliardaires« .

Depuis 2012, ce sont six « documentaires »  financés par les chaînes publiques du groupe France Télévisions et Arte, accompagnés en général d’un soutien du CNC, qui ont été réalisés par Bernard-Henri Lévy. « En clair, ce sont nos impôts qui financent ses films et plutôt généreusement. Une enquête du magazine Capital révèle un niveau de financement très au-dessus des montants habituels pour des audiences très en dessous des résultats habituels. », écrit Mathieu Molard.

Or, depuis 1993, BHL est président du conseil de surveillance d’Arte France, chargé de contrôler la gestion stratégique et économique de la chaîne. « C’est aussi lui qui nomme les membres du directoire et notamment son patron Bruno Patino. Un mélange des genres des plus étonnants ? Au téléphone, la direction de la communication est un peu gênée aux entournures par nos questions. Elle finit par renvoyer la patate chaude à Bruno Patino. Interrogé par email, le président de la chaîne n’a pas répondu à nos questions. C’est donc en toute indépendance qu’en 2022, Arte a décidé de financer le dernier documentaire du président du conseil de surveillance d’Arte : « Pourquoi l’Ukraine ». », ironise Mathieu Molard.

A la toute fin du générique de ce film, le rare spectateur découvre les « remerciements particuliers » de Bernard-Henri Lévy au « président Volodymyr Zelensky », à Emmanuel Bonne, conseiller diplomatique de Macron, ainsi qu’à cinq milliardaires et un multi-millionnaire : Claude Perdriel, Denis Olivennes (chargé de gérer les investissements dans les médias du milliardaire Daniel Kretinsky), François Pinault, Thomas S. Kaplan, Jean Madar, Lina et Patrick Drahi.

A quoi correspondent ces remerciements de Bernard-Henri Lévy ?

Parmi les centaines de milliers de documents rendus accessibles à la suite d’un piratage informatique surnommé Drahileaks, un courrier du 3 mai 2022 émanant de la fondation Patrick et Lina Drahi informe « M. Levy » que son board a approuvé une « donation de 50.000 euros pour soutenir [son] projet de film documentaire sur la guerre en Ukraine depuis le Maïdan ». Un don qui « permet aux Drahi de défiscaliser une partie de leurs revenus« , souligne Mathieu Molard.

Il reste à préciser que c’est le blogueur Panamza qui avait été le premier à révéler cette générosité de la Fondation Drahi à l’égard de BHL.

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Rem
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il y a 10 années

Attribuer l’échec de ce projet grotesque au délire habituel d’ordre mondial prouve à quel point les contributeurs de MPI refusent de voir la réalité en face quand elle ne les arrange pas.

L’explication est bien plus simple : ce projet était le fait d’un seul homme, le ministre de la justice Alberto Ruiz-Gallardon. Fils d’un haut-fonctionnaire franquiste et catholique ultra-conservateur, il a d’emblée manqué d’avoir l’unanimité, ou même la majorité dans son propre parti sur cette proposition de loi.
Mathématiquement, ce projet n’obtenait qu’une minorité politique, et une majorité en opposition, même au sein du Parti Populaire (qui privilégia tout de même le silence à la franche opposition).

Ensuite le caractère même d’un tel projet le condamnait par avance, au moins sur la méthode. Imposer une telle loi à toutes les femmes d’Espagne sans même les consulter, uniquement pour du clientélisme à destination des ultras, ce n’est pas le genre de scenario qui finit bien.

Puis s’il faut parler des électeurs… en fait la question fut définitivement réglée lorsque les administrateurs du Parti Populaire firent les comptes, constatant qu’ils avaient perdu près de 2,5 millions de voix aux élections européennes… Les espagnols soutenant à 60% la législation sur l’avortement (36% pour les catholiques), une telle baisse était prévisible.

Ajoutez à cela que le « Dossier Catalogne » pèse plus lourd que jamais dans la politique interne du royaume, et qu’il n’était donc pas le moment d’entériner les dissensions… vous comprenez mieux pourquoi tout a – heureusement – foiré.

Et youpi donc.