À l’expérience du combat acquise durant les premières années de guerre du premier conflit, s’ajoute une évolution des armes et des moyens techniques dans les armées françaises, allemandes et américaines. Alors que les capacités de feu surpassent prodigieusement celles de 1914, la nécessité de préserver les hommes s’affirme comme une exigence importante. Le combat tactique évolue. Chaque armée tente à sa façon de s’adapter à la transformation de la bataille, grâce à la formation et à l’équipement spécifique des soldats ainsi qu’à la rigueur des préparatifs.
Cette exposition proposera au visiteur de découvrir les manières de combattre adoptées par les belligérants à la fin du conflit dans les combats de Saint-Mihiel et de Meuse-Argonne.
En septembre 1918, le saillant de Saint-Mihiel forme une large avancée dans le front français. Profitant du succès des contre-offensives de l’été, Américains et Français veulent pousser leur avantage. Le général John J. Pershing obtient du Maréchal Foch d’engager pour la première fois la 1re Armée américaine récemment créée dans une offensive puissante. Il veut réduire ce saillant avec le soutien d’unités françaises. Avions, chars et canons investissent le champ de bataille, aux côtés des fantassins. Face à eux, les forces allemandes ont déjà engagé leur repli sur une ligne défensive, tirant les leçons de leurs précédents engagements. Opération interalliée d’envergure, la bataille de Saint-Mihiel peut se lire comme une page où s’écrivent des nouvelles manières de combattre qui connaîtront une longue postérité. Quelques jours plus tard, durant l’offensive Meuse-Argonne, ces nouvelles manières de combattre seront mises à rude épreuve par une armée allemande qui résiste pied à pied.
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Il aurait dû s’appliquer à lui-même ce qu’il préconisait, en février 1981, pour les plus de 65 ans.
Il aurait alors disparu de la scène politique en 2008, avec toutes les heureuses conséquences que l’on peut en déduire.
La Commission Attali n’aurait pas siéger…
Ceci au moment de la fermeture de C8…
Attali déclare « l’Europe reste et devra rester le bastion de la vraie liberté sécurisée par les moyens du droit et de la démocratie » !
La « démocratie », oui, mais à leur sauce…
La victoire surprise au premier tour des élections présidentielles (24/11) de Cӑlin Georgescu, arrivé en tête avec 23% des voix, a plongé la Roumanie dans l’incertitude politique. En effet, quelques mois plus tôt le candidat était encore peu connu du grand public. De fait, les sondages n’avaient pu prédire sa popularité le jour du scrutin1. Le candidat, porteur d’un discours d’extrême droite, critique de l’UE, de l’OTAN et du soutien occidental à l’Ukraine, et laudatif du président russe, marquerait une rupture politique pour la Roumanie s’il devenait président…
Cette performance électorale inattendue a immédiatement déclenché des accusations d’ingérences russes. Elles tiennent en premier lieu au rôle stratégique que la Roumanie joue face à la Russie…
Ce 6 décembre 2024, la Cour constitutionnelle roumaine a décidé à l’unanimité de ses membres d’annuler le premier tour des élections présidentielles du 24 novembre dernier afin de « garantir l’équité et la légalité du processus électoral ». Ce faisant, elle a ordonné que le processus électoral pour l’élection du Président de la Roumanie soit « repris dans son intégralité ». Cette décision se fonde sur la déclassification, deux jours plus tôt, de documents du ministère de l’Intérieur national faisant état d’une importante opération de manipulation de l’opinion sur la plateforme TikTok en faveur du candidat populiste Calin Georgescu, arrivé en tête au premier tour à la surprise générale en obtenant 22,94 % des suffrages exprimés.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Calin Georgescu n’a alors pas hésité à dénoncer un « coup d’Etat organisé » avant d’alerter sur le fait que la démocratie était « en danger ». Le président du parti d’extrême droite Alliance pour l’unité des Roumains, George Simion, a également pointé du doigt une décision « annulant la volonté du peuple roumain » et s’apparentant à un « coup d’Etat en force ». Selon lui, « neuf juges […] ont remplacé la volonté de neuf millions de Roumains ». Elena Lasconi, candidate centriste arrivée en deuxième position – elle aussi à la surprise générale – en obtenant 19,17 % des voix, a également critiqué l’arrêt de la juridiction constitutionnelle, estimant qu’une telle décision était « illégale, immorale et qu’elle écras[ait] l’essence même de la démocratie ».
https://blog.juspoliticum.com/2024/12/10/lannulation-des-resultats-du-premier-tour-des-elections-presidentielles-roumaines-par-la-cour-constitutionnelle-un-coup-detat-par-thomas-andreu/