Changer la doctrine sur la contraception ? Pour Monseigneur Paglia, président de l’académie pontificale pour la vie, « le jour viendra où le Pape le fera ».

L’interview déroutante de Mgr Paglia à The Tablet expose les souhaits du prélat conciliaire de dépasser, grâce à une nouvelle encyclique, Humanae vitae.

Le quotidien catholique italien La Nuova Bussola Quotidiana revient sur ce chemin entrepris par certains dans la hiérarchie vaticane, qui vise à subvertir un autre pan de la morale dans le monde catholique :

« Une encyclique du Pape est-elle en passe de renverser l’enseignement de l’Église sur la vie, notamment sur la contraception ? Le 2 juillet, Jorge José Ferrer, professeur de théologie morale à l’Université pontificale catholique de Porto Rico, dans les colonnes de la Civilisation catholique, l’avait jeté là, au terme d’un long article qui saluait l’air de renouvellement introduit par la publication du volume Éthique de la vie, par l’Académie pontificale pour la vie : ‘’Il est légitime de se demander si le pape François nous donnera une nouvelle exhortation encyclique ou apostolique sur la bioéthique, qui pourrait peut-être être intitulée Gaudium vitae‘’ ».

Dans l’entretien entre Mgr Paglia et The Tablet, l’idée est abordée positivement. Le journaliste du Tablet, Christopher Lamb, considéré un vaticaniste, parle en préambule des « rumeurs croissantes » liées à un nouveau document « qui pourrait atténuer l’interdiction de la contraception artificielle par l’Église ». Plus précisément, ces rumeurs diraient que le Pape, « qui a souligné à plusieurs reprises la primauté de la conscience formée et le rôle du discernement dans la prise de décision morale, pourrait faire évoluer la position selon laquelle les couples mariés ne peuvent en aucun cas recourir à la contraception artificielle ».

Ce à quoi répond Mgr Paglia :

« Je crois que le jour viendra où le pape François ou le prochain pape le fera. Mais que puis-je dire ? Bien sûr, nous devons le considérer ».

« Essentiellement, commente LNBQ, Lamb et Paglia préparent le terrain, suggérant déjà la ligne à adopter et même le titre de l’encyclique ; il n’est pas clair s’ils ont un instigateur plus élevé qu’eux, peut-être vêtu de blanc. En effet, ce n’est pas un mystère que le pape François, face aux ouvertures du texte de base de l’Académie Pontifical pour la Vie, ait défendu la liberté des théologiens de débattre à 360 degrés, car alors le Magistère décidera, oubliant le détail que le Magistère, en ce qui concerne la contraception, la fertilisation artificielle et la fin de vie, a déjà décidé. »

Passons sur les critiques envers certains prélats américains qui refusent la communion à des politiciens pro-avortement, tel Biden, l’approbation de la nomination de la « pro-choix » ,donc pour l‘avortement, de l’économiste Mariana Mazzuccato en tant que membre de l’Académie Pontificale de la vie, pour revenir au détournement des mots, à la novlangue en usage dans cette Rome néo-moderniste et néo-protestante depuis le concile Vatican II devenue aujourd’hui, logique conciliaire et adaptation au monde post-moderne oblige, pro-choix.

« Look, dit Mgr Paglia à Christopher Lamb, ce qui est important aujourd’hui, c’est d’être véritablement pro-vie d’une manière non idéologique […]. Nous souhaitons pour ainsi dire démolir les préjugés idéologiques qui contaminent la réflexion, qui contaminent l’opinion publique. Et ils empêchent une large implication dans tous les domaines ».

Que dit en clair ce prélat qui, rappelons-le, est de tous les combats idéologiques du jour générés par le lobby arc-en-ciel ? Qu’être pour la vie signifie combattre les guerres, s’occuper de la faim dans le monde, des suicides croissants, de la peine de mort, des immigrants. Selon Paglia, l’axe doit être déplacé sur ces questions car, réitère-t-il, le débat « sur l’avortement et l’euthanasie est devenu idéologisé ». Être pro-vie c’est donc aussi être pro-choix dans cette logique d’inversion des valeurs qui habite l’Eglise concicliaire gay-friendly et apostate.

Mgr Paglia a conclu son entretien par une déclaration qui sent le soufre à plein nez : « Je dis à ceux qui s’opposent à la discussion de ces questions : je pense qu’il y a un profond problème de fidélité à l’Esprit. Et c’est une pathologie, une foi malade. Une foi dans la formule et non dans l’Esprit. Je dirais qu’elle court le risque de bloquer l’Esprit » déclare doctement ce mitré sans foi catholique ni loi naturelle divine.

De quel Esprit parle-t-il, peut-on se demander ? De celui du Singe de Dieu, sortant des profondeurs des abîmes…

Francesca de Villasmundo

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