Médias Presse Info poursuit sa série d’entretiens avec le cinéaste Daniel Rabourdin à l’occasion de la présentation de son projet de film PROMESSE dédié au scoutisme.

Alors que vous vous lancez dans la production de ce film catholique d’aventure, le public vous connaît en tant que réalisateur du docu-film La Rébellion cachée. Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?

Pour La rébellion cachée et, du coup, pour le futur film PROMESSE, je tire trois conclusions : « Il fallait le faire », « C’est loin d’être fini » et « Donnons-nous les moyens ».

« Il fallait le faire » parce qu’à la cause de la Vendée qui est catholique, j’ai senti qu’il fallait une œuvre audio-visuelle ouvertement catholique. Pour ceux qui travaillent à la reconnaissance du génocide il fallait un instrument filmique. Pour un effort international, je pense aussi à la version anglophone.
Enfin, il fallait le faire parce que cela ouvrait un peu plus la porte à d’autres productions catholiques françaises.
Tout cela, c’est fait.

Ma deuxième évaluation est que « C’est loin d’être fini ». Je dirais que la vie d’un docu-film est de 15 ans. De nouvelles paroisses en France et en Amérique demandent le film avec son réalisateur (moi-même). Elles peuvent m’inviter : rebellion.rabourdin@gmail.com.  Saje Distribution le propose aussi.

En Février, la grande télévision catholique américaine EWTN lance une série de diffusions qui toucheront environ un demi-million de spectateurs.

Le troisième point est le suivant : réaliser une œuvre ouvertement catholique ne nourrit pas encore son homme ou son équipe. Et sans les hommes, on n’a pas les œuvres. Cela, c’est à mon avis la prochaine étape pour moi, pour vous, pour tous les catholiques du monde. Il me semble qu’il faut que les catholiques prennent conscience de l’urgence de donner des moyens à leur audio-visuel. Parce que l’audio-visuel est l’un des moyens les plus puissants d’évangéliser.

Mon estimation est que c’est à 50% par les mass-médias que les cœurs se gagnent ou se perdent. Nous disons que chanter c’est prier deux fois, n’est-ce pas ? Lorsqu’un bon message nous est transmis par les sens, ce contenu nous inspire deux fois plus. Or, que sont les chansons, les films, les jeux vidéo ou les publicités ? Ce sont des contenus culturels qui nous atteignent par les sens.

Est-ce que la plupart des gens font leurs prières du soir ou méditent le matin ? Non. Le soir, ils regardent des séries télévisées et le matin ils écoutent des chansons dans leur voiture.

Or, où est notre audiovisuel catholique alors que nous sommes un milliard sur terre ? Où sont nos moyens pour ce milliard et les autres six ? Pour l’instant, aux deux tiers, Rébellion cachée et PROMESSE existent parce que je ne me verse pas de salaire, parce que j’y mets l’argent de ma maison vendue et une partie de ma retraite.
En fait, l’industrie du film catholique (s’il y a en a une) est comme toutes les industries : elle est comme une chaîne où chacun des maillons doit être aussi fort que les autres. Cette chaîne inclut vous et moi si nous nous disons chrétiens. Elle ne concerne pas seulement ceux que certains appellent les puissants et les fortunés.
A mon simple avis, voici l’état de cette chaîne.
Au bout de la chaîne, il y a le maillon potentiel d’un public fidèle énorme (un milliard de catholiques). Cela devrait motiver tout le monde. Le maillon d’avant est pour moi sa volonté. Ce public est peu éveillé à sa propre identité, à son poids et son rôle en tant que public. La plupart des autres communautés en Occident sont très conscientes de leur capacité à influencer leur société grâce aux mass-médias.
Juste avant ce maillon final, il y a, à mon impression, une quasi-absence de bénédiction de la part du haut clergé (sauf certains qui sont des héros vu ce qui me semble être une apathie générale). Avant cela, il y a quelques distributeurs de films. Avant, il y a un petit plus d’entreprises de marketing. En continuant, il y a une assez bonne force de communication (blogs, réseaux sociaux sur Instagram ou Facebook, magazines, télévisions alternatives, radios catholiques). Il y a peu de solidarité entre les nombreuses associations (à mon avis, elles devaient toutes s’entraider). Il y a peu de créateurs (qui seraient plus nombreux s’ils pouvaient vivre de leurs créations). Il y a de l’aide de merveilleux bénévoles. Il y a un peu de soutien financier de la population. Et enfin, il me semble qu’il y a peu de grands financeurs désintéressés. Et le but est à mon avis que chacun de ces maillons s’améliore.
Mais quoiqu’il en soit, quant à moi et tous ceux qui veulent me rejoindre, je poursuis mon chemin avec PROMESSE. C’est ce que nous avons fait avec Rébellion cachée et nous y sommes arrivés. C’est dû à la grâce de Dieu et à des centaines de bonnes volontés. PROMESSE est ainsi en écriture, en choix des lieux de tournage, en montage de l’équipe, en préparation d’un mini-pilote en croissance de la communauté derrière le film.

C’est un film d’aventure mettant en valeur la foi catholique et le scoutisme authentique catholique. Le but est de donner à la prochaine génération un idéal chrétien chevaleresque pour la vie. Mais ce ne sera pas un film de relation publique sur le scoutisme ou sur la foi. Ce sera un film d’agrément qui mettra en valeur ces deux valeurs. Ce sera dans le style d’un roman Signe de Piste et plus catholique encore. Il s’y trouvera de la liturgie en latin même si ce ne sera pas un film sur la messe.

Cette fois-ci, la forme n’est donc pas celle d’un docu-film qui a un accent éducatif, qui est sérieux et s’adresse en grande partie à l’intellect.
Avec PROMESSE, c’est le contraire. Cela est plus artistique, cela s’adresse en grande partie aux sens, on le regarde pour se distraire. Les valeurs ne sont pas explicites mais implicites quoi qu’il s’y trouve des dialogues naturels sur la foi que tous gens droits ou abimés et/ou catholiques pourraient avoir. Il ne s’y trouve pas de censure quant au spirituel catholique. On introduit ces valeurs par leur beauté (compatible avec leur logique), non par leur logique. Par le fait qu’elles sont implicites, elles atteignent les cœurs. Et ainsi, les fruits sont potentiellement gigantesques.

Nous ne nous sommes jamais arrêtés avec Rébellion cachée et il en ira de même avec PROMESSE. Mais ce serait bien de produire plus grand, plus vite et plus beau grâce à la participation de tout le monde. Redonner aux jeunes du monde un idéal chevaleresque catholique, ce n’est pas rien. Cela en vaut vraiment le coup. C’est la construction de l’Eglise.

Si l’on a été scout, on est toujours scout. On peut éprouver de la reconnaissance et aider ce film qui va rendre hommage au scoutisme. On peut vouloir le même bien pour les enfants du monde. On peut vouloir leur évangélisation grâce à la méthode scoute.
Enfin, cela devrait donner un coup de pouce incroyable à tous les mouvements scouts catholiques authentiques. Et bien entendu, plus ce membre de l’Eglise (la jeunesse) sera en bonne santé, plus les autres membres le seront. De même, qui dit que les relations publiques du film ne feront pas aussi connaitre toutes les institutions qui l’auront aidé ? Par exemple, une scène finale fera apparaitre de derrière les crêtes des milliers de scouts de centaines de mouvements scouts chrétiens qui auront participé.

Donc, rendez-vous aux mécènes de l’évangélisation audio-visuel (petits et grands) sur la page de participation au film : https://fr.ulule.com/promesse-film-daventure/#comments !

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