Cassandre Fristot nous a accordé un entretien exclusif. Avec quelques semaines de recul, elle commente la tempête politico-médiatico-judiciaire au centre de laquelle elle s’est retrouvée pour une simple pancarte. Elle nous parle aussi de sa foi, de ses convictions, de son parcours, de ses soutiens. L’occasion de mieux découvrir une très belle âme.

1° Cassandre Fristot, l’acharnement judiciaire à votre encontre pour une simple pancarte brandie dans une manifestation à Metz cet été contre le passe sanitaire aura peut-être l’effet inverse a celui escompté car il a fait de vous une héroïne du camp national. Le ressentez-vous ?

Dans un premier temps, pas du tout ce n’est qu’à partir de la lecture des lettres de soutien, que je m’en suis rendue compte. Beaucoup se sont réjouis que par ma pancarte, le constat du mondialisme destructeur de notre patrie fut dénoncé publiquement. Or ce geste anodin d’hisser haut mon carton lors de la manif, ne demandait aucun courage puisque (croyant encore à l’effectivité du monde d’avant et à la liberté d’expression) je n’y voyais rien de répréhensible.

Pendant les jours qui ont suivi, et avec eux le lynchage médiatique et la garde à vue, je me suis d’abord sentie dénuée de tout et désœuvrée. Puis, partageant avec Job son impuissance face au Léviathan monstrueux, j’ai pensé avec lui : «Seigneur, je reconnais que tu peux tout».

Puis, j’ai pris connaissance des très nombreuses lettres que j’ai reçues, j’ai été très émue du soutien indéfectible que m’ont témoigné des Français tout comme des nationalistes de l’étranger, et du secours moral porté par ces bonnes âmes.

Les vifs encouragements se multipliant, j’ai compris qu’il y a là une attente, une espérance des Français opprimés à exprimer leur opinion, leurs sentiments, à être entendus. Cette mésaventure aurait pu arriver à bon nombre de patriotes ayant compris la supercherie de cette plandémie – le covid en tant que « fenêtre d’opportunités » dixit K. Schwab dans son livre « Le Grand Reset » – ayant servi à limiter drastiquement nos libertés. Cette affaire aura eu au moins un mérite, par les attaques dont j’ai fait l’objet par la communauté dont il ne faut pas prononcer le nom, c’est de savoir QUI dirige la France et QUI est persécuté dans notre pays, à savoir le Français autochtone de surcroît chrétien qui ose s’interroger sur la situation actuelle et ses responsables. Dès que celui-ci proteste, systématiquement il est antisémite, raciste, islamophobe, homophobe, extrémiste, fasciste…. Tous ces qualificatifs avec leur batterie judiciaire sont des armes pour faire taire le Français : qu’il soit catholique ou non, conscient ou non de son héritage chrétien culturel ou biologique, il est l’ennemi à abattre pour ceux qui veulent détruire la France de toujours – pour lui faire accepter de force l’inacceptable.

Or par les incitations à poursuivre le combat, je sens une force qui monte en puissance provenant de tous les courants dits de la droite nationale et apartisans, qui convergent vers le rempart fissuré du régime. Je suis heureuse d’y avoir contribué bien malgré moi et que cette affaire qui nous dépasse tous finalement, soit le point de départ d’une résistance inattendue et ferme face à l’antique serpent s’étant mué en hydre gouvernementale.

2° Quel rôle a joué votre Foi pour encaisser cette épreuve extrêmement pesante d’un procès accompagné d’une procédure de révocation de l’Education nationale ?

Un rôle fondamental. D’abord, parce qu’étant emportée dans ce tourbillon, la prière intérieure m’a permis d’avoir confiance en la sainte Providence. Dans la voiture qui m’emmenait à l’hôtel de police qui roulait bien au-delà de la limitation de vitesse autorisée sur l’autoroute, jusqu’à donner des sueurs froides, j’ai fermé les yeux entre les deux policiers et j’ai prié mon chapelet en silence. De même, j’ai tourné mon regard vers la Sainte Vierge pendant les interrogatoires et il est vrai que l’assistance du Saint Esprit ne se dément pas dans ce genre de situation. A aucun moment je ne me suis sentie seule mais au contraire, étant calme et résignée face à l’inconnu, j’étais portée par une force qui ne venait pas de moi.

Puis dans l’attente du résultat du procès, qui se déroulait le 8 Septembre en la fête de la Nativité de la Sainte Vierge, j’étais confiante m’en remettant totalement à la volonté du Bon Dieu, même si vu les instances infernales qui réclamaient ma tête, j’étais sûre de ne pas en ressortir indemne socialement. Ses voies ne sont pas les nôtres et d’un mal Il tire toujours un plus grand bien, accompagnant nos épreuves de grâces pour les surmonter. En ce qui me concerne c’est un déluge de grâces : le calme, la sérénité, la certitude que cette épreuve n’était pas vaine, la rencontre de personnes extraordinaires, les soutiens au travers tout le pays et de l’étranger, des prières venant de partout même d’Afrique et le sentiment que le Dieu des Armées a réveillé Ses soldats.

Ainsi les peines offertes et portées par la prière permettent de s’unir plus étroitement à la Passion de Notre Seigneur, quitte à prendre des coups dans la bataille afin de pouvoir souffrir quelque chose pour Lui.

Un fait remarquable est que de nombreuses personnes non catholiques qui ne priaient pas, ont commencé à le faire pour me soutenir spirituellement. Je me suis ainsi rendue compte que la Foi appelle la Foi !

Pour finir, tout cela n’a fait qu’augmenter ma foi en Notre Seigneur Jésus Christ et ma détermination à dénoncer ceux qui se cachent derrière une communauté, une oligarchie qui veut rester anonyme et inaccessible pour poursuivre le démembrement de notre pays, utilisant ce paravent de l’antisémitisme pour ne pas être confrontée à la réalité de ses méfaits ni inquiétée.

3° Pouvez-vous nous parler des soutiens que vous avez reçus ? Et de l’importance qu’ils ont eu pour vous.

Face au déferlement de haine que j’ai subi, un homme s’est levé : Monsieur Alain Escada, président de Civitas. Dès la première heure, il a pris ma défense en dénonçant les mesures disproportionnées à mon encontre. Il a d’abord contacté et soutenu ma mère lorsque j’étais en garde à vue, puis m’a prodigué de bons et sages conseils en m’aidant notamment à trouver de bons avocats. De plus, il a appelé publiquement à me soutenir, malgré les attaques dont il fut l’objet. Il est le premier à s’être insurgé contre cette injustice. C’est pourquoi il surpasse tous les hommes de la scène politico-médiatique, par son courage, sa droiture, son humanité portant secours à celui qu’on jette en pâture, refusant d’être complice de ce lynchage. Je remercie chaleureusement M. Escada combattant de la Vérité, défenseur du Bien Commun, animé d’une foi invincible.

Mes avocats Maître Yon et Maître Wagner ont assuré ma défense avec détermination, réalisant avec une grande rigueur un plaidoyer fondé sur des arguments de droit pur récusant l’irrationalité folle des parties adverses. Je les remercie de m’avoir défendue et je salue leur sang-froid au milieu de l’hystérie des médias et des associations de protection des ploutocrates et autres judas politiques.

La bienveillance de mon avocat commis d’office, Monsieur Manla Ahmad, avocat d’un cabinet messin, a adouci ma détention dans le sous-sol des geôles républicaines. Il s’est rendu compte de la disproportion du traitement qui m’était réservé et ses propos m’ont confirmé que la méthode employée à mon encontre sortait complètement du cadre juridique normal.

Écrivain et catholique engagée, Madame Véronique Levy m’a également adressé son soutien au travers d’un magnifique texte qui fut d’ailleurs versé au dossier.

Par la suite, j’ai également appris le soutien de Monsieur Thomas Joly, Président du Parti de la France, duquel je n’ai jamais été adhérente mais qui avait soutenu ma candidature lors des élections municipales de 2020 à Hombourg-Haut. De même Yvan Benedetti, Pierre Cassen de Riposte Laïque, La France Rebelle, Synthèse Nationale, Manu du Réveil des Moutons, Laurent Glauzy de ProFideCatholica, Egalité et Réconciliation ont publié différents articles de soutien délivrant leur point de vue détonant sur cette situation sans précédent.

Parmi les nombreux courriers, j’ai également reçu des témoignages de soutien de nombreux prêtres de la FSSPX, de capucins tels que le RP Joseph et le RP Laurent, mais également de l’Abbé Salenave et de l’Abbé Rioult. L’assurance de leur soutien moral et spirituel fut une source de consolation.

Les journaux de la résistance Présent et Rivarol ont mis un point d’honneur à informer leurs lecteurs tout du long de cette affaire, apportant les détails du déroulement du procès et des arguments portés par la défense en dénonçant l’absurdité de cette procédure pénale.

Les soutiens de nombreux anonymes se sont exprimés sur les réseaux sociaux et dans la rue, notamment lors des manifestations contre le passe sanitaire et la vaccination obligatoire. Il y a eu une manifestation de soutien à Thionville mais c’est dans toutes les villes de France qu’ont fleuri les pancartes QUI ?, POURQUOI ? et Je suis Cassandre. Le jour du procès quelques dizaines de personnes se sont rassemblées devant le tribunal de Metz. Certains soutiens venaient de la région parisienne. D’une seule voix ils ont scandé « Cassandre a raison ! » et certains ont prié le chapelet en marchant autour du tribunal, devant une harde de gâte-papier, tous penauds. Merci à tous ces valeureux camarades !

Enfin, de façon générale tous les courriers sont unanimes à dénoncer cette affaire. Beaucoup de personnes ont eu conscience d’un lancement à pleine vitesse d’une machine infernale politico-médiatique jamais vue en France. De nombreuses personnes âgées m’ont envoyé des lettres très touchantes. Evoquant l’occupation, elles estiment que le contexte actuel est similaire, c’est-à-dire celui d’une nouvelle persécution opérée par l’Etat et ses bras armés, contre une catégorie de Français, en raison de leurs opinions politiques, bref contre tous ceux qui ne partagent pas et dénoncent l’idéologie du pouvoir en place. Ces heures sombres, elles ne pensaient plus les revoir de leur vivant.

4° A contrario, avez-vous été étonnée de l’absence de soutien de certains ?

Oui absolument. Aucun présidentiable de gauche à droite n’a dénoncé les mesures disproportionnées qui m’ont été infligées, ni le mécanisme de mise en place de ces mesures. Non, aucune personnalité politique présidentiable n’a osé commenter la médiatisation de la pancarte incriminée par M. Darmanin lui-même, la Licra et Manuel Valls, le fait que M. Darmanin a obtempéré à la vitesse de l’éclair à l’injonction d’associations communautaristes juives pour me placer en garde à vue, le lynchage médiatique parfaitement organisé et synchronisé, le mépris de la dignité de la personne puisqu’on a publié ma photo, mon nom et ma profession, le non-respect de la présomption d’innocence par les Ministres Darmanin et Blanquer entre autres, la pression mise sur le Recteur pour que je sois suspendue illico presto, le verdict surréaliste aux conséquences dramatiques. En effet, on ne peut donc plus en 2021 critiquer un Président, un Ministre, un politique, un écrivain, un financier, un lobbyiste, un magnat des médias, un épidémiologiste, un philosophe, un libre-penseur, un écrivain… du moment qu’il est ou serait juif !

Il est à la fois décevant et très parlant que ni Marine le Pen, ni Florian Philippot, ni Nicolas Dupont Aignan, ni François Asselineau, ni Jean-Frédéric Poisson, ni Philippe de Villiers, ni Éric Zemmour pour parler de la droite au sens large, n’aient commenté cette polémique pourtant omniprésente dans les médias, ni relevé le tournant sans précédent généré par cette affaire inédite, à savoir qu’on puisse condamner quelqu’un pour une supposée arrière-pensée ! Quant à la gauche anciennement défenseuse des prolétaires et démunis, elle n’existe aujourd’hui plus que pour défendre l’étranger. M. Mélenchon vocifère, choqué d’être accusé d’antisémitisme, comme si être de gauche était un talisman protecteur contre la vindicte du gouvernement de l’ombre ! Qui ne dit mot consent : cela signifie que tous ces hommes et femmes politiques sont complices du lynchage médiatique et complices de la folie judiciaire qui punit le justiciable pour des intentions supposées, pour un pronom interrogatif qui et pour avoir cité des noms de personnalités publiques sans aucune menace ni violence et sans qu’aucune communauté ne soit ciblée, bref sans aucun appel à la haine. Vous l’avez tous vu : ils n’ont rien fait ! Pourquoi voulez-vous qu’ils défendent demain les Français qu’ils ne défendent pas aujourd’hui ?

De façon générale, ma condamnation est un gros coup de hache dans l’élagage auparavant plus insidieux de la liberté d’expression. Elle est un avertissement à destination des Français, signifiant qu’on n’a plus le droit de nommer ceux qui font du mal à la France de façon à ce qu’ils restent intouchables. Il est interdit de prendre conscience et de faire prendre conscience que ce ne sont pas des structures inaccessibles et lointaines mais seulement des hommes qui influencent, qui financent, qui décident, qui font pression, qui changent contre leur gré la vie des Français, ce qui prouve que le pouvoir n’est pas là où il devrait être, puisque d’une part il est partagé avec des personnes non élues et d’autre part parce que nos dirigeants nationaux ne comptent pas entendre ni respecter les protestations légitimes du peuple français. De ce fait, ils deviennent illégitimes et il est de notre devoir de nous insurger.

5° Comment interprétez-vous le fait que les médias du système aient très rapidement annoncé votre condamnation tout en occultant toute la partie des montants à verser aux parties civiles ?

D’abord, il faut rappeler que mon procès s’est en réalité tenu dans les médias pendant un mois entre la manifestation du 7 Août et l’audience le 8 Septembre, à la veille de laquelle ils m’ont contactée pour « avoir mon sentiment ». J’ai décliné. Sans arbitre les hyènes étaient lâchées pour me condamner sans relâche répétant comme des perroquets « pancarte antisémite ! » avant même que la justice ait tranché. Il faut savoir que dans ce gigantesque zoo journalistique, le gri-gri magique des droits de l’homme disparaît quand la cible d’une polémique est un Gaulois réfractaire. Tous les journalistes aux ordres m’ont diffamée, ils ont sorti de fausses informations avant de les démentir très discrètement beaucoup plus tard, détaillant tout mon cursus professionnel et politique, jusqu’à ma tenue vestimentaire vintage qui selon leur esprit malade, ferait de moi une nazi. Les milliers de commentaires sur les réseaux sociaux y compris sur les pages des grands médias, les ont rendus plus timorés après le verdict.

J’analyse cette sournoiserie comme une volonté de ménager l’opinion publique (qui s’est naturellement posé la question : pourquoi un tel acharnement ?) pour éviter qu’elle ne s’interroge sur les motivations des associations parties civiles. En présentant une demi-vérité, la Pravda a dissimulé au grand public l’extorsion des sommes énormes à payer pour une enseignante (9702 euros) ce qui aurait à nouveau soulevé une vague d’indignation magistrale. Or cette manipulation qui consiste dans cette affaire ou tout autre domaine d’actualité à mettre sous le tapis les informations qui dérangent est désormais devenue évidente aux yeux de tous.

Cette basse manœuvre prouve que ces associations communautaristes sont bien couvertes et protégées dans leurs actions par tous les médias du système. Elles ont pour fonds de commerce la traque des mots susceptibles d’être condamnés et multiplient les procès afin d’obtenir des condamnations qui génèrent de grasses rentrées d’argent. Leur motivation, en dehors de la haine de la vraie France, est avant tout pécuniaire, puisqu’elles ne vivent essentiellement que des attaques en justice envers le quidam, et que les sommes perçues en dommages et intérêts sont exemptées d’impôts. Le paiement de leurs avocats par les victimes de la traque des mots leur permet de faire tourner leur petit business. Cet argent n’est pas un dédommagement d’un quelconque préjudice moral aux « victimes » supposées. Qui seraient mes victimes ? Car aucune des personnes citées sur la pancarte n’a porté plainte contre moi. De toutes les lettres reçues, pas une n’était désobligeante. Enfin, des personnes de confession juive, dont un retraité de 83 ans, m’ont écrit que ces associations desservent la communauté juive. Ce retraité refuse d’être représenté par elles, estimant qu’elles instrumentalisent l’antisémitisme pour soutenir le régime en place et les personnes qui l’entretiennent. Il m’a d’ailleurs autorisée à rendre son témoignage public.

6° Vous avez renoncé à faire appel. Pourquoi ?

En effet, je ne ferai pas appel de cette condamnation injuste et injustifiée. Depuis le début, le droit a été foulé au pied. Le procès n’aurait jamais du avoir lieu pour plusieurs raisons :
– ma pancarte ne cite explicitement aucune communauté, ethnie ou religion
– ma pancarte n’appelle pas en termes non équivoques à la haine raciale
– la perquisition ne permet pas de conforter les accusations
– j’ai répondu aux questions de façon argumentée faisant le lien entre les noms cités et leur rôle dans la crise sanitaire
– le message du recto de la pancarte a été soumis à un analyste de la police judiciaire qui tirait la conclusion suivante, c’est que le cornes surmontant le qui ne pouvaient offenser que les tenants de cette religion, à savoir les satanistes !!
–  le dossier est vide et mon casier judiciaire vierge
– les parties civiles dans leur accusation ont mélangé des éléments du recto et du verso de la pancarte ( qui était à destination du parti LREM) ce qui rendait la procédure caduque. On m’accuse de provocation à la haine raciale alors que ma pancarte au verso ciblait le parti En Marche…
– la présomption d’innocence a été piétinée

Au regard de tous ces éléments, le droit a été bafoué par la justice elle-même ! J’estime donc qu’il n’y a plus rien à en attendre, je n’ai plus confiance en la justice française. Elle n’applique plus la loi écrite dans le code pénal, mais fait ce qu’elle veut, ou ce que d’autres lui commandent de faire.

A ce jour je ne sais pas pour quelle raison objective je suis condamnée pour provocation publique à la haine raciale : pour le qui ? pour les cornes qui le surmontent ? pour les noms des personnalités publiques ? pour le mot « traîtres » ? Le tribunal ne nous a toujours pas transmis ses motivations quant à ce jugement. Pas étonnant, puisqu’il est en fait incapable d’expliquer en quoi ma pancarte serait antisémite. Pourquoi ? Parce qu’elle ne l’est pas !

Cette condamnation, je ne l’accepte pas pour autant. Je ne me tairai pas. Pour moi, le combat ne doit pas se dérouler au sein d’institutions vérolées aux mains de nos bourreaux, mais sur un autre terrain.

7° Parlons un peu de vous. Loin de la caricature décrite par les médias aux ordres du Pouvoir, qui êtes-vous, quel est votre parcours, quelles sont vos convictions profondes qui guident votre engagement ?

Je suis une femme issue d’un milieu modeste, fille d’infirmiers et petite-fille de mineur, qui a eu la chance de faire des études grâces aux sacrifices de mes parents. J’ai eu la chance de grandir à Hombourg-Haut, ancienne cité médiévale fondée par l’Evêque Jacques de Lorraine et autrefois peuplée de frères mineurs récollets dont le couvent est l’un des vestiges. Ses remparts, ses statues des saints Auxiliaires et le petit oratoire juché sur la colline dédié à l’une de mes patronnes favorites, sainte Catherine d’Alexandrie, m’ont depuis toujours donné le goût de l’histoire, inévitablement chrétienne. Le titre d’une chanson du groupe Manau « l’avenir est un long passé » résume bien ma quête de sens sur cette terre : savoir d’où l’on vient, pour savoir où l’on va, tant du point de vue familial, culturel, politique que surnaturel. J’aime les vieilles pierres, la musique classique, l’Art sacré, les grandes forêts de notre belle Lorraine, lire surtout les livres de l’école anti-libérale qui traitent de la vocation de la France, parce que la vérité est bien plus passionnante que la fiction !

Après mes études d’histoire entre Metz et Sarrebruck, j’ai exercé le métier d’hôtesse de l’air au Luxembourg puis d’employée de banque en Moselle. Ensuite, commença l’aventure Front National, à laquelle je croyais de toutes mes forces ! Quelle joie pour moi de travailler au siège à Nanterre et de pouvoir vivre de ma passion : agir pour la France et les Français même à mon humble niveau, dans mon petit bureau situé en face de celui de Louis Aliot. Hélas mon rêve tourna court (il m’a licenciée car j’ai refusé de travailler 7 jours sur 7. La défense des travailleurs et le repos dominical ne faisant pas partie de ses priorités) mais cette déception m’a grandement ouvert les yeux sur la politique : si le FN ne peut pas sauver la France, aucun parti ne le pourra ! C’est l’impasse ! Ce système est cadenassé, de ce panier de crabes ne sortira aucun sauveur. Par la suite j’ai été approchée par l’UMP et DLF, mais j’y ai vu les mêmes rivalités intestines, des égos surdimensionnés et au-delà du vernis marketing, uniquement des personnes avides de postes et de rentes.

Un an sans emploi à préparer mon CAPES, un an à réfléchir sur cette situation inextricable. Puis, enseignante stagiaire en Haute-Marne, survint ma conversion politique et religieuse. Après avoir découvert la magnifique messe traditionnelle, je rejoignis la FSSPX. Le prêtre qui m’a accueillie m’a offert une bonne formation doctrinale plus pointue que la pastorale des « pierres vivantes » moderniste et nécessaire pour mener une vie véritablement chrétienne. Emerveillée par les enseignements de l’Eglise de toujours, je découvris alors un trésor qui répondait à toutes mes questions existentielles. Loin de l’image ringarde et déformée de l’Eglise donnée par « Bergoglio », je compris qu’être catholique, c’est être une combattante.

Simultanément un soutien politique m’offrit de lire deux ouvrages qui achevèrent cette prise de conscience globale : « Les origines et finalités surnaturelles de la monarchie française » de Jean Vaquié et « La mission divine de la France » du Marquis de la Franquerie. Tout s’est éclairé ! L’histoire de France est occultée, amoindrie, déformée, or elle est merveilleuse, la vérité se cache dans les vieux livres ! C’est que la main de Dieu repose sur la fille aînée de l’Eglise et que pour elle il a suscité bien des miracles : la sainte Ampoule apportée par une colombe à saint Remy pour le sacre de Clovis, sainte Jeanne d’Arc, la naissance miraculeuse de Louis XIV, les apparitions du Sacré Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque, les apparitions de la Sainte Vierge Marie à la Salette, à Lourdes, à Pontmain, et dans la Marne, etc.

Depuis 5 ans maintenant j’enseigne l’allemand dans les collèges et lycées publics et je consacre mon temps libre à la prière et à la lecture. Voyez, certains de mes élèves croient fermement que les musulmans sont présents depuis le moyen-âge en France, qu’il y a eu des chevaliers et des rois noirs (merci la tv et les dessins animés !) et ne comprennent donc pas qu’il y ait si peu de mosquées en comparaison des églises. J’ai dû leur expliquer que la France était blanche et chrétienne et que l’immigration extra-européenne est un phénomène très récent dans notre histoire. Après avoir un peu étudié le mondialisme, la franc-maçonnerie et ses réseaux tentaculaires formant un état dans l’état, je n’ai plus voulu creuser ces aspects sombres et négatifs, dont il faut certes avoir connaissance mais dont il faut sortir à un moment donné pour se tourner vers la solution. Une partie de celle-ci réside dans la véritable histoire de notre pays qui doit être connue et transmise. Cette découverte je la partage autant que possible au plus grand nombre selon les rencontres, ainsi que ce trésor qu’est la foi catholique pour le salut de l’âme et de la France.

Le Bon Dieu n’abandonnera pas les fils des Francs qui L’appellent à l’aide et croient en Sa parole. Jean Vaquié dans un autre ouvrage bien connu de nos milieux « La bataille préliminaire », évoque les deux aspects du combat chrétien : surnaturel et matériel, prier et agir. Imbibés de jacobinisme malgré nous, il nous est interdit de penser que la monarchie chrétienne a bâti notre civilisation, finalement bien plus que le nouveau régime actuel. C’est le Roi Père de la Nation qui protège ses sujets, qui à l’image des rois dans l’Ancien Testament, est oint. Il est faux de croire que ses prérogatives en tant que Roi Très Chrétien n’étaient qu’un outil de pouvoir ou de domination, c’est méconnaître la foi chrétienne. Pour moi, c’est la meilleure option, à moins qu’un candidat républicain catholique ne pointe le bout de son nez ! Or étrangement non, pour cette présidentielle il n’y a pas d’homme ou de femme véritablement catholique qui soit candidat. Que celui qui se targue de défendre la France chrétienne soit lui-même chrétien, cela me semble indispensable !

Seules les valeurs chrétiennes et la foi catholique qui ont bâti la France nous permettront de sortir du gouffre dans lequel nous n’avons pas encore touché le fond.

8° Et la suite ? Quelles sont les prochaines étapes pour vous ? Aura-t-on le plaisir de vous retrouver plus souvent ?

La prochaine échéance est l’issue de la procédure à l’encontre du Recteur et mon devenir dans l’Education Nationale. J’espère garder mon emploi car j’aime mon métier. D’autre part, j’ai adhéré à Civitas et j’espère y faire converger tous ceux qui aspirent à une société en ordre, à une morale publique, à la Vérité tout simplement. Pour cela, il nous faut faire connaître la vocation de la France à ceux qui ne la connaissent pas encore et rencontrer les militants patriotes et les soutiens qui le désirent.

Pour le reste, je ne le sais pas et m’en remets à la Providence.

9° Enfin, comment nos lecteurs pourraient-ils dans l’immédiat vous aider d’une quelconque façon ?

En allant manifester le samedi, et je leur demande de se munir de pancartes Pourquoi ?, Jusqu’à quand ? et pour ceux qui souhaitent afficher un soutien plus personnel l’inscription Je suis Cassandre au dos de leur pancarte ou sur leur photo de profil des différents réseaux sociaux. Enfin, hissez haut les bannières du Sacré Cœur et des armes de France. Ceux qui le souhaitent peuvent m’écrive à l’adresse suivante :

Cassandre Fristot 39F, rue Georges Bizet 57800 Freyming-Merlebach

Vive Jésus Christ Roi de France !

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