Le scandale sexuel de Jeffrey Epstein implique des hommes puissants, des VIP
Le scandale sexuel de Jeffrey Epstein implique des hommes puissants, des VIP

Un élément peu traité par les médias du système, c’est que le scandale Jeffrey Epstein repose sur des opérations de chantage sexuel, un aspect clé de l’opération de trafic sexuel et de chantage d’Epstein qui mérite d’être examiné à la lumière de ses liens avec les services de renseignement israéliens ainsi que de ses liens avec une organisation pro-israélienne connue sous le nom de « Mega Group ».

Epstein, le Mossad et le « Mega Group »

Le principal mécène financier d’Epstein pendant des décennies était le milliardaire Leslie Wexner, l’un des co-fondateurs du « Mega Group » qui réunit plusieurs hommes d’affaires bien connus ayant un penchant pro-israélien affirmé et exerçant une ethno-philanthropie (c’est-à-dire une philanthropie bénéficiant à un seul groupe ethno-religieux).

En raison du rôle de nombreux membres du Mega Group en tant que donateurs politiques majeurs aux États-Unis et en Israël, plusieurs de ses membres les plus notables entretiennent des liens étroits avec les gouvernements des deux pays ainsi qu’avec leurs communautés de renseignement. Le Mega Group entretenait également des liens étroits avec deux hommes d’affaires qui travaillaient pour le Mossad israélien – Robert Maxwell et Marc Rich – ainsi qu’avec de hauts responsables politiques israéliens, notamment des ministres passés et actuels ayant des liens profonds avec la communauté du renseignement israélien.

L’un de ces hommes d’affaires travaillant pour le Mossad, Robert Maxwell, était un partenaire commercial du co-fondateur de Mega Group, Charles Bronfman.

Autre personnage important, Ronald Lauder, membre du Mega Group, ancien membre de l’administration Reagan, donateur de longue date du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du parti israélien Likoud, ainsi qu’un ami de longue date de Donald Trump et Roy Cohn.

Lauder, des cosmétiques à l’influence politique

Un client et ami souvent négligé mais célèbre de Roy Cohn est l’héritier milliardaire de la fortune des cosmétiques Estée Lauder, Ronald Lauder. Lauder est souvent décrit dans la presse comme un « philanthrope juif de premier plan » et est le président du Congrès juif mondial, mais ses nombreux médias ont tendance à laisser de côté son passé hautement politique. En 1983, Ronald Lauder – dont la seule expérience professionnelle à l’époque était de travailler pour la société de cosmétiques de sa mère – a été nommé sous-secrétaire adjoint à la Défense des États-Unis pour les affaires européennes et de l’OTAN. Peu de temps après sa nomination, il a siégé au comité d’honneur pour un dîner organisé par le B’nai B’rith, l’organisation mère de la controversée Ligue anti-diffamation (ADL). Le père influent de Roy Cohn, Albert Cohn, a été pendant longtemps président de la puissante section Nouvelle-Angleterre-New York du B’nai B’rith et Roy Cohn lui-même était membre de la loge bancaire et financière du B’nai B’rith. Lorsqu’il était secrétaire adjoint à la Défense, Lauder est devenu un proche du futur Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahu. Lauder allait devenir l’une des personnalités les plus importantes dans l’accession au pouvoir de Netanyahu, en particulier lors de sa victoire surprise en 1996, et un financier majeur du parti de droite israélien, le Likoud. Quelques années plus tard, au début des années 1990, Lauder rejoindra un groupe nouvellement formé qui a longtemps échappé à l’intérêt des médias : le Mega Group.

Lauder, Epstein et l’affaire du passeport autrichien

Lorsque la police a arrêté Epstein, elle a découvert un passeport autrichien avec la photo d’Epstein et un faux nom après une descente dans sa résidence de Manhattan. Les avocats de la défense d’Epstein avaient fait valoir qu’un ami le lui avait donné dans les années 1980. Or, Epstein ne remplissait pas les conditions classiques pour obtenir un passeport autrichien. C’est donc par une voie non-conventionnelle qu’il a obtenu ce passeport. L’explication ? Lauder était alors ambassadeur en Autriche… Lauder aurait par ailleurs des liens avec le Mossad : il finance depuis longtemps l’IDC Herzliya, une université israélienne étroitement associée au Mossad et à ses recruteurs ainsi qu’aux renseignements militaires israéliens. Lauder a même fondé la Lauder School of Government, Diplomacy and Strategy d’IDC Herzliya.

Les origines du Mega Group

Le Mega Group ​​a été créé en 1991 par Charles Bronfman et Leslie Wexner. Les profils médiatiques du groupe le décrivent comme « un club vaguement organisé de 20 des hommes d’affaires juifs les plus riches et les plus influents du pays » axé sur « la philanthropie et la judéité », avec des cotisations de plus de 30 000 dollars par an.

Les membres du Mega Group ont été des acteurs clés du lobby pro-israélien aux États-Unis. Par exemple, Max Fisher, du Mega Group , a fondé la National Jewish Coalition, désormais connue sous le nom de Republican Jewish Coalition – le principal groupe de lobbying politique néoconservateur pro-israélien, connu pour son soutien aux politiques bellicistes.

Les liens de Wexner avec Jeffrey Epstein ont fait l’objet d’un examen minutieux à la suite de l’arrestation de ce dernier, car Wexner était le seul client publiquement reconnu du fonds spéculatif suspect d’Epstein, la source d’une grande partie de cette richesse, et l’ancien propriétaire de la maison de Manhattan de 56 millions de dollars d’Epstein, que Wexner avait transféré gratuitement à une entité contrôlée par Epstein. Epstein commandait aussi des œuvres d’art pour le manoir de Wexner dans l’Ohio. Un article du Times notait que :

À l’été 1996, Maria Farmer travaillait sur un projet artistique pour M. Epstein dans le manoir de M. Wexner dans l’Ohio. Pendant qu’elle était là-bas, M. Epstein l’a agressée sexuellement, selon un affidavit que Mme Farmer a déposé plus tôt cette année devant le tribunal fédéral de Manhattan. Elle a déclaré qu’elle avait fui la pièce et appelé la police, mais que le personnel de sécurité de M. Wexner avait refusé de la laisser partir pendant 12 heures.

Le récit de Maria Farmer suggère fortement que, compte tenu du comportement de son personnel de sécurité dans son manoir à la suite de l’agression présumée d’Epstein contre Farmer, Wexner était bien conscient du comportement prédateur d’Epstein envers les jeunes femmes.

Les mystérieux Maxwell

La famille Maxwell est devenue une source d’intérêt médiatique renouvelé après l’arrestation de Jeffrey Epstein, puisque Ghislaine Maxwell, longtemps décrite dans les médias comme une « mondaine » britannique, a été publiquement citée comme la petite amie de longue date d’Epstein et qualifiée de « proxénète », qu’elle avait procuré à Epstein des filles mineures pour son opération de chantage sexuel. Ghislaine Maxwell aurait également violé les filles qu’elle avait achetées à Epstein et les aurait utilisées pour produire de la pédopornographie.

Ghislaine était la fille préférée et la plus jeune du magnat des médias Robert Maxwell. Maxwell, né Jan Ludvick Hoch, avait rejoint l’armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. Par la suite, selon les auteurs John Loftus et Mark Aarons , il a grandement influencé la décision du gouvernement tchécoslovaque d’armer les paramilitaires sionistes pendant la guerre de 1948 qui a abouti à la création d’Israël en tant qu’État, et Maxwell lui-même a également été impliqué dans la contrebande de pièces d’avions vers Israël.

À cette époque, Maxwell a été approché par le service de renseignement britannique MI6 et lui a proposé un poste que Maxwell a finalement refusé. Le MI6 l’a ensuite classé comme « sioniste – fidèle uniquement à Israël ». Il est ensuite devenu un agent du Mossad, selon plusieurs livres dont Robert Maxwell : Israel’s Superspy de Gordon Thomas et Martin Dillon.

Selon Victor Ostrovsky , un ancien responsable du dossier au Mossad :

Le Mossad finançait bon nombre de ses opérations en Europe avec l’argent volé au fonds de pension du journal Maxwell. Ils ont mis la main sur les fonds presque aussitôt que Maxwell a racheté le Mirror Newspaper Group avec l’argent qui lui avait été prêté par le Mossad.»

En échange de ses services, le Mossad a aidé Maxwell à satisfaire son appétit sexuel lors de ses visites en Israël, en lui fournissant des prostituées, « un service maintenu à des fins de chantage ». Il a été révélé plus tard que l’hôtel dans lequel il séjournait en Israël était équipé de caméras, ce qui a permis au Mossad d’acquérir « une petite bibliothèque de séquences vidéo de Maxwell dans des positions sexuellement compromettantes ». Comme pour la CIA, le recours au chantage par le Mossad contre ses amis et ses ennemis est bien documenté et connu.

La mort de Maxwell a tout d’un homicide potentiel . Selon les auteurs Gordon Thomas et Martin Dillon, Maxwell avait scellé son propre destin lorsqu’il avait tenté de menacer les hauts responsables du Mossad de dévoiler certaines opérations s’ils ne l’aidaient pas à sauver son empire médiatique d’une dette écrasante et de difficultés financières. De nombreux créanciers de Maxwell, de plus en plus mécontents du magnat des médias, étaient israéliens et plusieurs d’entre eux étaient eux-mêmes liés au Mossad.

Thomas et Dillon affirment dans leur biographie de la vie de Maxwell que le Mossad a estimé que Maxwell était devenu plus un handicap qu’un atout et l’a tué sur son yacht.

Les funérailles de Maxwell organisées en Israël ont réuni pas moins de six anciens chefs des renseignements israéliens ainsi que le Premier ministre israélien Yitzhak Shamir et les futurs Premiers ministres Ehud Olmert (alors ministre de la Santé) et Shimon Peres, ce dernier louant également les « services » de Maxwell au nom d’Israël.

Jeffrey Epstein et le Mossad

ll a été révélé qu’Epstein avait échappé à une peine plus sévère en 2008 en raison de ses liens avec les « services de renseignement ». L’ancien producteur exécutif de CBS devenu journaliste du média Narativ, Zev Shalev, a affirmé avoir conclu de ses investigations qu’Epstein était directement lié au Mossad. Epstein était un ami de longue date de l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak, lié de longue date avec la communauté du renseignement israélien.

Barak est également proche du principal mécène d’Epstein et membre du Mega Group, Leslie Wexner, dont la Fondation Wexner a donné à Barak 2 millions de dollars en 2004 pour un programme de recherche non précisé. Selon Barak, il a été présenté pour la première fois à Epstein par l’ancien Premier ministre israélien Shimon Peres, qui a fait l’éloge de Robert Maxwell lors de ses funérailles et qui entretenait des liens de plusieurs décennies avec la famille Bronfman remontant au début des années 1950. Peres participait également fréquemment aux programmes financés par Leslie Wexner en Israël et travaillait en étroite collaboration avec le Mossad pendant des décennies.

En 2015, quelques années après la sortie de prison d’Epstein suite à sa condamnation pour sollicitation sexuelle auprès d’un mineur en 2008, Barak a créé une société avec Epstein dans le but principal d’investir dans une start-up israélienne alors connue sous le nom de Reporty devenue ensuite Carbyne avec des financements d’Epstein et une équipe dirigeante de la société composée d’anciens membres de différentes branches du renseignement israélien, y compris de l’unité d’élite du renseignement militaire, l’Unité 8200.

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Les commentaires sont fermés

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est en vente sur MCP.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !