A la veille du second tour de l’élection présidentielle qui oppose Emmanuel Macron et Marine Le Pen, la fuite sur internet de milliers de documents de la campagne du candidat Macron est venue créer un énième rebondissement, aussitôt dénoncé comme une “déstabilisation” par l’ancien ministre.

La divulgation de ce piratage massif déjà nommé MacronLeaks, “dans la dernière heure de la campagne officielle” – la campagne ayant officiellement pris fin vendredi à minuit -, “relève manifestement de la déstabilisation démocratique, comme cela s’est déjà vu aux Etats-Unis pendant la dernière campagne présidentielle”, a dénoncé En Marche!, le mouvement d’Emmanuel Macron, dans un communiqué.

Ces documents piratés ont rapidement été relayés sur les réseaux sociaux, juste avant minuit et la clôture de la campagne officielle.

Ce sont au total 9 Go de documents internes à la campagne d’Emmanuel Macron qui ont été diffusés sur le web, par un internaute baptisé EMLEAKS.  Au total, il y a “des dizaines de milliers d’emails, de photos et de pièces jointes, datant du 24 avril au plus tard” (le lendemain du premier tour de la présidentielle), selon WikiLeaks. Le site fondé par Julian Assange, qui a relayé sur son compte Twitter le lien hypertexte menant à ces documents, a assuré ne pas être à l’origine de cette opération de piratage qu’il a aussitôt baptisée du hashtag #MacronLeaks”. Ces fichiers piratés sont des courriels ou des “documents comptables”, tous “légaux”, a précisé En Marche! dans son communiqué.

“Ceux qui font circuler ces documents ajoutent à des documents authentiques nombre de faux documents, afin de semer le doute et la désinformation”, a affirmé l’équipe d’Emmanuel Macron, en faisant un parallèle avec le piratage qui avait visé l’équipe de Hillary Clinton, la candidate démocrate à la présidentielle américaine de 2016.

En février, les serveurs d’En Marche avaient été coupés durant quelques minutes, à la suite d’attaques venant d’Ukraine selon le mouvement d’Emmanuel Macron. En mars, le mouvement d’Emmanuel Macron avait aussi été la cible de tentatives de hameçonnage (“phishing”), attribuées là à un groupe russe selon l’entreprise japonaise de cybersécurité Trend Micro.

Dans un communiqué aux premières heures samedi, la Commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle (CNCCEP) française a recommandé aux médias “de ne pas rendre compte du contenu” de ces documents issus d’une “attaque informatique”, rappelant que “la diffusion de fausses informations est susceptible de tomber sous le coup de la loi”.

Ce piratage pourrait-il avoir une incidence sur le vote des électeurs français dimanche? Si le hashtag #MacronLeaks était très haut parmi les recherches des internautes dans la nuit de vendredi, il n’était cependant qu’en deuxième position, derrière celui de #KohLanta, une émission de téléréalité mettant en scène des aventuriers sur une île déserte.

Dans les derniers sondages publiés vendredi, avant la clôture de la campagne officielle, Emmanuel Macron était encore largement en tête, avec 61,5 à 63% des voix, contre 37 à 38,5% pour Marine Le Pen.

 

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