« Un sentiment de trahison » : consternation chez les progressistes pro-immigration alors qu’une ville américaine dirigée par des musulmans interdit les drapeaux lgbtqi. De nombreux bien-pensants démocrates avaient célébré l’élection d’un conseil à majorité musulmane à Hamtramck, dans le Michigan, en 2015, mais voilà qu’un vote pour exclure les drapeaux LGBTQ + des bâtiments de la ville a détérioré les relations. Le monde arc-en-ciel dans toutes ses contradictions !

Hamtramck, bastion du multiculturalisme, première ville des Etats-Unis a avoir élu un maire musulman

En 2015, de nombreux résidents démocrates de Hamtramck, dans le Michigan, bastion du multiculturalisme, ont célébré le fait que leur ville ait attiré l’attention internationale pour être devenue la première aux États-Unis à élire un conseil municipal à majorité musulmane. Ils considéraient le changement de pouvoir et la diversité comme une réprimande symbolique mais significative de la rhétorique islamophobe qui était un thème central de la campagne du candidat présidentiel républicain de l’époque, Donald Trump.

ette semaine, bon nombre de ces mêmes résidents ont regardé avec consternation un conseil municipal désormais entièrement musulman et socialement conservateur adopter une loi interdisant aux drapeaux arc-en-ciel de flotter sur les bâtiments de la ville qui, comme beaucoup d’autres à travers le pays, avaient pour but de célébrer la communauté LGBTQ + pendant le mois de la gaypride.

Les habitants musulmans ont éclaté de joie après le vote unanime du conseil municipal, devenu entièrement masculin, et sur les pages de médias sociaux de Hamtramck, les railleries ont été implacables.

L’échec du multiculturalisme woke

Le membre du Conseil municipal, Mohammed Hassan a expliqué sa justification aux partisans LGBTQ+ : « Je travaille pour le peuple, ce que la majorité des gens aiment. »

Depuis 2013, les immigrants bangladais et yéménites en grande partie musulmans ont supplanté les Européens de l’Est blancs, dans cette ville de 28 000 habitants proche de Detroit. Selon le recensement de 2020, environ 30% à 38% des habitants de Hamtramck sont d’origine yéménite et 24% sont d’origine asiatique, en grande partie bangladaise.

Hamtramck n’est plus un paradis progressiste : le multiculturalisme ne marche pas et ne peut pas marcher. Comme l’admet même le Guardian, bien que Hamtramck soit perçu comme un bastion du multiculturalisme, les difficultés de gouvernement local et de coexistence entre des habitants aux valeurs culturelles radicalement différentes sont rapidement apparues après l’élection de 2015. « Il y a un sentiment de trahison », a déclaré l’ancien maire de Hamtramck, Karen Majewski, qui est américano-polonaise. « Nous vous avons soutenu lorsque vous avez été menacés, et maintenant nos droits sont menacés, et c’est vous qui menacez. »

Hamtramck a été la première ville américaine, en 2022, à élire un maire musulman, Amer Ghalib, et un conseil entièrement islamique, formé par Adam Albarmaki, Amanda Jaczkowski et Khalil Refai. Face aux critiques des habitants et des associations LGBTQ, le maire Amer Ghalib, a expliqué que « nos habitants sont tous également importants pour nous, et nous continuerons à les servir de manière égale sans discrimination, favoritisme ou traitement préférentiel pour aucun groupe ».

La sénatrice démocrate Stephanie Chang de Detroit (Michigan) s’en est prise à l’administration de la ville :

« Aux membres de la communauté LGBTQ+ de Hamtramck et à leurs familles, sachez que vous avez de nombreux alliés à travers la ville et l’État, et cela m’inclut en tant que sénatrice de l’État ».

Le vivre-ensemble immigrationniste et le lgbtisme, deux courants arc-en-ciel, sont tout aussi déconstructivistes de l’identité de la nation, des peuples et de l’humanité

« Hamtramck continue d’être un exemple du rêve américain, petit et grand », soulignait à l’époque de l’élection de Ghalib Karen Majewski lors de la cérémonie de prestation de serment : « Aujourd’hui, nous assistons à la réalité du rêve américain. Nous assistons à l’opportunité de vivre dans un pays où chacun peut réaliser ses rêves », avait également fièrement déclaré le directeur de la ville du Michigan lors de la cérémonie d’inauguration du conseil municipal.

Quelques vagues migratoires successives ont changé la donne. Le réel rattrape les progressistes américains et leur rêve multiculturel s’effondre avec cet affrontement entre un représentant islamiste conservateur et celui libéral-progressiste de la politique lgbt.

Par démagogie, pour obtenir des voix, surtout par idéologie wokiste, faire table rase du passé, les partis de gauche, bras armé de la révolution spirituelle arc-en-ciel base du Nouvel Ordre Mondial, se sont proclamés champions de tout et de son contraire : de l’immigration musulmane et des groupes d’électeurs immigrés les plus importants et à la croissance la plus rapide venant de pays à majorité musulmane, de la laïcité, du cosmopolitisme et du féminisme en faisant appel à leur base de classe moyenne de plus en plus libérale.

Le résultat final cette cancel culture à multiples facettes est un choc des ‘valeurs’, mais qu’on ne s’y trompe pas sur la divergence de façade : le vivre-ensemble immigrationniste et le lgbtisme  sont deux courants woke, symbolisés l’un comme l’autre par le drapeau arc-en-ciel,  et tout aussi déconstructivistes de l’identité, identité des nations, des peuples, de l’homme et de la femme.

Qu’ils se mangent entre eux est une bénédiction ! C’est le serpent qui se mord la queue…

Francesca de Villasmundo

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