services_secrets_allemandDécidément, l’Allemagne n’a pas de chance avec ses services secrets… Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’Amiral Wilhelm Canaris, chefs des services secrets allemands, a été liquidé pour espionnage et haute trahison en 1945. Il informait les soviétiques via l’Angleterre et a été accusé d’être responsable de la défaite de Kursk (cependant, un récent livre présente Canaris comme un nazi convaincu qui avait infiltré et neutralisé l’opposition à Hitler et qui fut liquidé car le contact avait été perdu avec ses cautions, ce qui permettrait de comprendre sa grande amitié avec Reinhardt Heydrich qui devait avoir d’autres fondements qu’une passion commune pour la musique et la marine).

Actuellement, le gouvernement de collaboration de Frau Merkel a bien des déboires. Espionnée par son propre proxé… heu, « protecteur » américain qui avait valu le renvoi outre-Atlantique du responsable de la CIA à Berlin, voici qu’éclate une sombre affaire d’infiltration islamiste dans ses propres services secrets, dûe à une utilisation quelque peu naïve des agents doubles, que l’on avait déjà remarqué lors de l’infiltration du NPD, le parti nationaliste allemand, et d’autres mouvements accusés d’œuvrer pour le rétablissement du régime précédant celui instauré en 1949 par l’occupant.

Un membre des services secrets allemands, le Bundesamt für Verfassungsschutz (BfV, Office fédéral de protection de la Constitution) vient d’être arrêté le 29 novembre. Selon le journal Die Welt, il est suspecté d’avoir fomenté un attentat en divulguant des informations confidentielles sur des forums de discussions islamistes. Il se trouve pour l’heure en garde à vue lors de laquelle il aurait, selon Der Speigel, déclaré qu’il voulait infiltrer le BfV pour commettre un attentat à la bombe contre son QG situé à Cologne. Agé de 51 ans, cet employé de banque et père de famille converti à l’islam depuis 2 ans, il était employé par son service depuis plusieurs années et était chargé de surveiller les activités des islamistes en Allemagne, après avoir passé toutes les procédures de recrutement avec succès. Son comportement avait éveillé les soupçons d’un autre membre des services secrets allemands, qui s’est fait passer pour un extrémiste musulman afin de surveiller ses activités durant plusieurs semaines, amenant finalement à son arrestation. Il avait prêté allégeance au combattant djihadiste de l’Etat islamique Mohamed Mahmoud, ancien prédicateur égyptien immigré en Allemagne le 16 septembre 2011 après sa libération des prisons autrichiennes, qui avait fait l’objet le 26 avril 2012 d’une mesure d’expulsion pour avoir notamment déclaré : «exécuter les sentences d’Allah sur la place Saint-Pierre» après avoir « conquis Rome » et dont on a perdu la trace après le 19 août 2014 et sa libération d’une prison turque.

La mouvance islamique en Allemagne serait forte de 9.200 hommes, dont 1.200 prêts à basculer dans la lutte armée. 850 « Allemands » sont partis dans les brigades internationales islamiques en Syrie et en Irak, dont au moins 140 via un réseau appelé « The true religion ».  Les 274 qui en sont revenus restent globalement fidèles à leurs idées. 68 coopèrent avec le régime de Berlin, 132 restent fidèles au régime de Raqqa et surtout, 22 ne seraient revenus que par tactique, pour se procurer de nouveaux équipement ou de l’argent.

Pour le moment, l’Allemagne n’a pas connu d’attentat de masse, dû à la vigilance de la police allemande qui a réussi à déjouer plusieurs attentats, notamment contre la cathédrale de Brême, contre l’Audi Dome de Munich lors du match de coupe d’Europe de basket Bayern Munich-Fenerbahce (le 19 novembre 2015 !) et contre une course cycliste à Frankfort. Par contre, l’Allemagne a été frappée par du terrorisme dit « de basse intensité », généralement des individus isolés se réclamant de Daesch et poignardant ou tuant des gens, comme la fusillade de Frankfort le 2 mars 2011 (deux morts), le migrant afghan qui blessé 5 personnes avec une hache dans le train Treuchtlingen-Wurtzburg le 18 juillet dernier, l’attentat suicide devant le festival d’Ansbach le 25 juillet par un migrant syrien (liste non eshaustive)…

Hristo XIEP

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