C’est une mort lente, lente mais semble-t-il inexorable pour le candidat des Républicains, François Fillon, qui a annoncé avoir reçu une convocation préalable à une éventuelle mise en examen. Il devra s’expliquer sur l’emploi supposé fictif de sa femme Pénélope.

Il se rendra devant les juges d’instruction le 15 mars prochain soit 2 jours avant la date limite d’envoi des parrainages par les élus qui est fixée au vendredi 17 mars 2017 à 18h. Cette deux échéances si proches ont de quoi laisser rêveur sur la soi-disant indépendance de la justice par rapport au pouvoir en place dans cette affaire Fillon, de même que dans celle concernant Marine Le Pen. Coïncidences ? Ou plus raisonnablement volonté de privilégier les candidats de gauche qui apparaissent comme les proprets de la présidentielle ?

Quoiqu’il en soit des accointances entre législatif et exécutif, François Fillon se retrouve plombé, et risque bien de ne pas pouvoir garder la tête hors de l’eau. Ses amis, pseudo-amis, ennemis cachés ou déclarés, le quittent, l’abandonnent, le dégomment, les uns après les autres. Les défections se multiplient dans le camp Fillon. Le bateau coule et les rats quittent le navire !

A laisser l’équipe, beaucoup d’élus de second plan mais aussi des lieutenants du parti : le trésorier Gilles Boyer, le député Arnaud Boyer qui a lancé un appel des maires à Fillon pour qu’il se retire de la campagne  : «Plus qu’un homicide politique, c’est un suicide collectif. » a-t-il clamé. Une initiative qu’ont rallié de nombreux soutiens de Alain Juppé ou de Nicoals Sarkozy qui y voient là une façon de venger l’éviction de leur poulain respectif.

Le problème est que parmi ses frondeurs, il n’y a pas d’accord sur un plan B : Juppé ou Sarkozy ?

L’entourage d’Alain Juppé a fait savoir que celui-ci « ne se défilera pas » si Fillon devait finalement se retirer. Et là apparaît toute la tartufferie de ces moralisateurs au sein de la droite molle. Eux qui sont les premiers à taper hypocritement sur Fillon pour le discréditer ont oublié avec grande facilité que le maire de Bordeaux a été condamné en 2004 par la justice à 14 mois de prison avec sursis et à un an d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts dans le cadre de l’affaire des… emplois fictifs de la mairie de Paris !

Quand aux militants sarkozystes, leur champion n’a guère de leçon à donner en matière de probité politique !

Dans cette affaire Fillon surgie à point nommé on peut se demander à qui profite le crime ? Pas qu’à la gauche…

Francesca de Villasmundo

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