La GPA est une pratique encore interdite en Italie par la loi 40 qui punit jusqu’à deux ans de réclusion “quiconque réalise, organise ou fait la promotion de la gestation pour autrui. “

Cette loi ne doit pas être très dissuasive. Ou alors les juges doivent être très tolérants sur la question, ce qui est d’ailleurs souvent le cas,  puisque cela n’a pas empêché le propriétaire d’une agence américaine qui propose la location d’utérus d’organiser un véritable tour promotionnel en Italie. Mario Caballero, directeur et fondateur d’une agence de gestation pour autrui, Extraordinary Conceptions, est arrivé de San Diego, Californie, à Rome pour rencontrer, dans un hôtel 5 étoiles, les couples italiens qui veulent recourir à un utérus interposé.

“Je suis ici parce que, dit-il, je veux vous aider à obtenir ce que vous voulez le plus rapidement possible et au prix le plus économique. Nous voulons avoir plus de clients en Italie. Pour cela, je suis en train de tourner un documentaire avec le producteur italien Stand by me.” A Rome, à Florence, à Milan, des dizaines de couples ont rendez-vous avec lui.

Le problème à contourner reste la loi italienne : “Il y a trois avocats italiens qui s’occupent de tout, explique-t-il aux futurs acheteurs de bébé. En 10 ans, nous n’avons jamais eu de problème. Vos enfants auront le passeport américain et vous serez désignés comme leurs parents. ” Pour calmer les craintes des ces couples en désir d’enfants, enfants que l’on peut acheter aussi facilement qu’une maison de luxe ou une belle voiture, il donne l’exemple de ce politicien italien, Nichi Vendola, ancien gouverneur des Pouilles, homosexuel revendiqué qui, avec son compagnon, “a eu” un enfant grâce à la GPA aux États-Unis avant de revenir dans la péninsule. En contournant la loi italienne donc…

Cette publicité faite à la GPA et à la possibilité de contrevenir à la loi a déclenché des réactions hostiles dans le monde politique de la droite italienne.

“La GPA (Gestation pour autrui) est illégale en Italie, mais évidemment notre actuelle législation ne suffit pas à stopper cette pratique aberrante.” affirme le porte-parole de Forza Italia à la Chambre des Députés, Maria Carfagna.”Les couples viennent rassurer aussi sur le fait qu’ils n’auront aucun problème légal. Tout ceci est inacceptable et il faut agir rapidement.(…) Il ne suffit pas de se dire contraire à la forme la plus sinistre de marchandisation du corps de la femme et des enfants, il faut agir. Les agences qui font de la GPA leur business ne doivent pas mettre les pays dans notre pays. Mais il faudrait aussi un vrai contrôle sur le web où les sites internet qui donnent en quelques minutes toutes les informations recherchées prolifèrent.”

D’autres voix se sont élevées également : “Nous lisons avec dégoût que grâce au Parti Démocrate et à la malheureuse loi sur les unions civiles l’horreur de la gestation pour autrui a débarqué à Rome. Grâce à Renzi, les riches pourront s’acheter un enfant. L’agence américaine Extraordinary Conceptions a déjà fait étape à Rome puis sera à Florence et à Milan pour promouvoir la location d’un utérus de femmes en difficulté à des prix allant de 130 à 160 mille euro. Nous continuons à soutenir que c’est une pratique aberrante, une crime contre l’humanité qui doit être puni par la prison. Ce n’est pas le futur que nous voulons. Dégueulasse.” s’est exclamé  Barbara Saltamartini, vice-présidente à la Chambre du groupe Ligue du Nord..

Elena Centenero, député de Forza Italia et présidente de la Commission Equality and non discrimination au Conseil de l’Europe a eu des mots tout aussi fermes : “Notre pays ne peut devenir un marché pour qui veut commercialiser le corps des femmes et des enfants.  (…) Nous continuerons notre combat pour sauver la dignité des femmes et des enfants.”

Marchandisation de la vie qui envahit tous les pays du monde. C’est ça aussi la culture de mort !

Francesca de Villasmundo

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