Pour les étrangers qui traversent la Manche pour tenter d’entrer illégalement en Grande-Bretagne, un séjour dans un centre de détention provisoire mis en place ad hoc pour l’occasion serait prêt avant le rapatriement prévu.

The Guardian qui a expliqué à ses lecteurs qu’il avait des informations selon lesquelles, parmi les structures proposées à cet effet, le nom d’un bâtiment situé dans le Lincolnshire est sorti. Ce serait Morton Hall, à Swinderby, une structure autrefois utilisée comme prison pour femmes (1985-2011) et qui serait à nouveau utilisée comme pénitencier l’année prochaine. L’intention de se protéger d’une éventuelle dispersion d’invités inattendus, ce qui arrive continuellement avec des immigrés clandestins fuyant des centres d’accueil (dont beaucoup ont alors définitivement perdu la trace), fait discuter.

Les activistes qui sont intervenus pour défendre les droits des étrangers parlent de scandale et rapportent, du moins de leur point de vue, que de nombreux nouveaux arrivants possèdent les caractéristiques nécessaires pour demander l’asile politique. Or la Grande-Bretagne, en plus d’une nouvelle augmentation des cas de coronavirus, fait face à des niveaux records d’arrivées d’immigrants clandestins qui, à bord de petits bateaux, s’engagent dans la traversée du détroit de la Manche. Une situation hors de contrôle qui a alarmé les représentants de la droite.

L’hypothèse de Morton Hall, qui selon des sources locales peut accueillir un maximum de 392 personnes, est vivement rejetée par le chef des affaires publiques du Conseil conjoint pour le bien-être des immigrés : « Il est tout à fait inapproprié que le ministère de l’Intérieur ait l’intention d’utiliser les centres de détention – qui sont essentiellement des prisons – pour héberger les demandeurs d’asile », a expliqué Minnie Rahman. « Ces lieux ont des registres d’abus de longue date et ne sont tout simplement pas adaptés pour accueillir ceux qui ont besoin de protection. »

Le nombre d’immigrants clandestins arrivant en Grande-Bretagne commence à faire peur : 392 pas plus tard que mardi, comme l’a officiellement confirmé le ministère de l’Intérieur, pour un total de plus de 7 mille débarquements en 2020. Les autorités françaises, qui devraient surveiller la situation de départ, n’apparaissent pas capables de fournir le bon accompagnement : malgré les 392 nouveaux arrivants, ils ont réussi mardi à bloquer 10 bateaux en partance pour le Royaume-Uni (pour un total de 91 personnes).

Dan O’Mahoney, commandant de la Royal Navy, a déclaré : « Hier, j’ai rencontré l’ambassadeur de France au Royaume-Uni, à qui j’ai réitéré l’urgence d’aborder la question. Nous avons discuté de la manière dont le Royaume-Uni et la France peuvent utiliser aux mieux les nouvelles tactiques et activités opérationnelles pour arrêter les bateaux quittant les côtes françaises en premier lieu. La France est un pays sûr et les demandeurs d’asile déjà en France devraient y chercher asile », a expliqué le commandant.

Francesca de Villasmundo 

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