Les syndicats des enseignants se mettent en ordre de marche pour manifester leur colère ce jeudi et expliquent leurs motivations.

Le SNES FSU dénonce l’insuffisance irresponsable du ministre de l’Education Nationale Jean-Michel Blanquer et des mesures qui provoquent l’épuisement et l’exaspération de toute la communauté éducative. Il ne dit pas que ces mesures sont exagérées, disproportionnées, handicapantes pour l’apprentissage ou ridicules… mais insuffisantes.

Constatant un « raz-de-marée de la 5eme vague », le SNES FSU témoigne que les classes se vident et se remplissent au compte-goutte au gré des cas contact et des cas positifs, perturbant allègrement la dispensation des enseignements. Les surveillants comme l’administration des collèges et lycées sont submergés par la gestion des absences des élèves comme des personnels pendant que les chefs d’établissements se transforment en machines à valider des attestations sur l’honneur à longueur de journées. Le SNES regrette que des autotests périmés ont été distribués et qu’aucun matériel n’a été installé dans les salles de classes pour « faire face au défi de l’aération » (capteur de CO2, purificateur d’air, possibilité d’ouvrir des fenêtres parfois verrouillées…). L’école ne serait plus en sécurité ! De plus, les professeurs absents ne sont pas remplacés et il y a pénurie de profs ! Il est vrai que depuis 2018 7490 emplois ont été supprimés.

Maxime Reppert secrétaire national aux conditions de travail pour le SNALC témoigne sur CNEWS du mépris du ministre, puisque les enseignants ont pris connaissance du nouveau protocole sanitaire par la presse la veille de la rentrée de janvier. Il est notable que les annonces faites ces derniers temps à la télévision par les membres de gouvernement se transforment en lois immédiatement applicables au mépris de nos institutions et du processus administratif nécessaire à leur mise en œuvre…


Il rapporte que le protocole change tous les jours, que les parents doivent faire la queue quotidiennement pour faire tester leur enfant (bien que devant la répulsion de certains enfants, cet acte du test PCR s’apparente à de la maltraitance) et que plus personne n’y comprend rien. Sa colère éclate sur le plateau : « Si l’incompétence était un délit, je peux vous dire qu’actuellement il y aurait de quoi condamner notre ministre. Il porte à son paroxysme simplement la notion d’absurdité ».

Maxime Reppert est bien le seul parmi les représentants des syndicats à proposer la limitation du nombre d’élèves par classe qui peut se porter à 35 si ce n’est plus dans le secondaire.

En revanche, hors de question de fermer les écoles. Non, les syndicats exigent plus de sécurité, plus de protocole, plus de mesures protectrices ! Ils demandent notamment des masques chirurgicaux. Le prof gauchiste écolo qui s’insurgeait à la récré contre la pollution que représente les masques ne fait visiblement pas partie des têtes pensantes des syndicats. Rappelons qu’en 2020 le masque en tissu fait maison était encore autorisé. Les syndicats réclament aussi des masques FFP2 ! Pour qui ? Le communiqué ne le dit pas. Peut-être pour un des derniers collègues boomer qui transpire à grosses gouttes dès que quelqu’un passe trop près de lui ? En tous cas les collègues que j’ai pu croiser sur les divers établissements où j’ai pu exercer, en ont tous assez de porter le masque, surtout les profs de langue. Comment se faire comprendre dans une langue étrangère en braillant des heures par jour dans un masque si épais qui étouffe les sons ? Sans parler du manque d’oxygène. Pour le bien-être des enseignants et la qualité des enseignements comme des apprentissages, la copie du SNES FSU est à revoir.

La liste des revendications se poursuit avec : plus de personnels administratifs, plus de masques, plus de tests, plus d’isolement (des cas contacts intrafamiliaux), le report des épreuves de spécialité du baccalauréat de mars à juin, plus de remplaçants par le gel des suppressions d’emplois, plus de création de postes et le recours aux listes complémentaires. Avec la chasse aux mal-pensants, ceux qui jettent l’éponge et ceux qui n’envisagent pas de discourir malgré les risques d’asphyxie, difficile de trouver de nouveaux intéressés !

Le protocole sanitaire me marche pas alors les syndicats veulent plus de protocole. Loin de plaider pour un retour progressif à la normale et pour que cette folie-phobie cesse au même titre que les multiples traumatismes probablement indélébiles sur les enfants et les jeunes, les syndicats sont plus zélés encore que le ministre et le gouvernement macronien, leur ouvrant ainsi la voie à des mesures toujours plus liberticides, plus monstrueuses et toujours plus insensées.

Quel pourcentage des enseignants représentent-ils réellement ? Est-ce qu’ils sont à ce point déconnectés du terrain ? Ou bien ce masochisme touche-t-il l’ensemble des personnels de l’Education Nationale ? 

 

 

 

 

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