Le procès de Teodoro « Teodorin » Nguema Obiang Mangue, fils du Président de la Guinée Equatoriale  Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a commencé lundi 2 janvier à Paris. Le pédigré de l’accusé est impressionnant : né le 25 juin 1969, il est diplômé de l’université Pepperdine de Malibu et fils aîné de l’actuel président en titre et de Constancia Nsue Mangué (dont les « mauvaises langues » prétendent qu’elle est la véritable chef d’état), chouchou de maman qui veut l’imposer à la présidence, il fut Ministre de l’Agriculture et des Forêts de 1997 jusqu’au 21 mai 2012 où papa l’imposa comme deuxième vice-président de la République chargé de la défense et de la Sécurité d’Etat, puis il devient premier vice-président le 22 juin 2016.

Ce qui est reproché à « junior », c’est un train de vie quelque peu en décalage avec un salaire ministériel de 3.200 $ par mois… Junior aime les voitures de luxe, avec une préférence pour les Bugatti Veyron 16.4 dont il en possédait 3 avant qu’elles ne soient vendues à l’encan. Il s’est rattrapé en achetant 18 voitures de luxe d’une valeur totale de 7,4 millions €. Junior aime aussi les belles maisons. Son hôtel particulier de 4000 m² carrés et de 110 pièces Avenue Foch, aux robinets en or, avait été acheté 25 millions d’euros et il y fit pour 11 millions d’euros de travaux et le décora avec 18,5 millions de la collection Yves Saint-Laurent & Pierre Bergé. La fortune familiale est estimée à 600 millions de $, ce qui fait des Obiang la 3e fortune des chefs d’états africains, derrières les deux poids lourds, le président marxiste angolais Jose Eduardo Dos Santos avec une fortune de 31 milliards de $ et le roi du Maroc Mohamed VI qui en détient 5,7 milliards.

D’où vient son argent ? Du trafic de drogue d’une part. il fut arrêté pour ce motif en 2001 aux Etats-Unis et son pays étant inscrit sur la liste noire de  l’International Narcotics Board depuis février 1997. « Depuis 1988, plus d’une dizaine de diplomates ou membres de la famille présidentielle ont été arrêtés à cause du trafic des drogues dans différents pays. », rapportait en août 1997 la Dépêche internationale des drogues. Du pillage des ressources de son pays d’autre part : en tant que ministre des Forêts, il récoltait pour son propre compte les taxes versées par les sociétés d’exploitation forestière. Elles étaient utilisées pour ses dépenses personnelles. L’autre partie de ces dépenses était couverte directement par le Trésor public guinéen. De même, lors de la découverte de pétrole, les compagnies américaines lui versaient des pots de vin à la Riggs Bank de Washington.

On ne peut pas parler de Junior sans évoquer Papa et Grand-Tonton. Le grand oncle, c’est l’un des pires dictateurs africains, le « Pol-Pot noir », Francisco Macias Nguma. Ce tyranneau marxiste, petit postier minable, prenant le pouvoir au départ des Espagnols en 1968, appliqua un programme digne du Cambodge des khmers rouges, où le monstrueux se disputait au grotesque : instauration du service militaire dès l’âge de 5 ans, interdiction de porter des lunettes ou des chaussures, destruction de la seule ligne de chemin de fer et des plantations de cacao (le meilleur du monde), élimination des médecins, des ingénieurs, des enseignants, interdiction des bateaux de pèche, interdiction de la religion catholique et des écoles privées, destruction des apports infrastructurels et patrimoniaux espagnols… Il sera liquidé en 1979 par son neveu qui lui devait tout, après avoir liquidé (50.000 morts) ou poussé à l’exil (150.000 exilés) le tiers de la population de son pays.

Le neveu, c’est donc Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, actuel président de la Guinée équatoriale. Sa formation à l’Académie Militaire de Saragosse en fit un chauffeur de véhicules militaires. Il connut alors une ascension fulgurante : incorporé dans la garde territoriale de Mikomeseng en 1965, il devient commandant de l’armée du district de Malabo en 1969, directeur général de l’approvisionnement et de la planification au Ministère de la Défense en 1970, chef des armées en 1975, vice-ministre des Forces armée populaire en 1979. Il en profite pour renverser son oncle le 3 août et le faire fusiller le 29 septembre par des soldats marocains de la Garde Royale, aucun soldat local ne voulant tirer sur celui qu’on les avait fait vénérer comme un Dieu. Il élu « démocratiquement » président en 1989 avec 99,96 % des voix, 99 % en 1996, 97,1 % en 2002, 96,7 % en 2009 et 93,7 % en 2016. Notez l’érosion de la sa popularité qui lui fera rejoindre celle de Hollande aux alentours de l’an 2464…  C’est ce sympathique personnage qu’un coup d’état projeté en 2004 et financé par Sir Mark Thatcher (le fils de Margareth) avait voulu renverser…

Au fait, François Hollande avait envoyé un conseiller juridique pour sauver ce président d’une enquête judicaire qui vient de rattraper son fils. Le nom du dit conseiller ? Jean-Pierre Mignard. Oui, le donneur de leçons de Témoignage chrétien, le complice d’Henri Leclerc et le menre de Service jésuite des « réfugiés ». Et accessoirement l’avocat du Qatar dans un procès en diffamation contre Florent Philippot qui accusait l’émirat d’avoir «corrompu une grande partie du système français»., sans oublier bien sur, le soutien à des terroristes d’extrême gauche italiens coupables de crimes de sang au nom du marxisme. Oui, comme « tonton Macias »… Ruber asinus ruber asinum fricat…

Hristo XIEP

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