” [Houellebecq] rend sympathiques, humains même, des

hommes et femmes proches, ou l’ayant été, de Civitas”

“Anéantir” est le huitième roman de Michel Houellebecq, prix Goncourt 2010 pour “La Carte et le Territoire”, et auteur français parmi les plus traduits et les plus vendus en France et à l’étranger.

L’intrigue débute au mois de novembre 2026, quelques mois avant le début de l’élection présidentielle de 2027. Le personnage principal, Paul Raison, fonctionnaire auprès du Ministère de l’Économie, des Finances et du Budget, âgé d’une quarantaine d’années, travaille au cabinet du ministre Bruno Juge, avec lequel il entretient également des liens d’amitié.

Le climat politique est marqué par des attentats terroristes, qui épargnent dans un premier temps les vies humaines. Ceux-ci sont extrêmement sophistiqués et font appel à des moyens militaires importants, sans que cela soit aisément possible d’évaluer les motivations profondes des auteurs.

Le père de Paul, Edouard Raison, est un ancien membre des services secrets. Dans ce roman Edouard Raison est victime d’un AVC. Pour le sortir d’un EPHAD où le système le laisse mourir comme un légume, son fils va faire appel aux services de Civitas.

Paul entretient des liens distants avec sa femme Prudence, également fonctionnaire. Il a une sœur catholique pratiquante, Cécile, sa sœur aînée, mariée depuis de longues années avec Hervé, un notaire au chômage proche des milieux catholiques d’extrême droite (1). Le couple habite à Arras et vote ouvertement pour le Rassemblement national. Enfin, Paul a un petit frère, Aurélien, qui travaille comme restaurateur d’œuvres d’art au ministère de la culture et est marié à une femme détestable nommée Indy.

Voici ce que le critique littéraire de Lyon-Capitale dit de ce roman et des propos de l’auteur sur Civitas : « Il se moque aussi de la société contemporaine, en tapant encore sur ses cibles habituelles, les bobos écolos moralisateurs et conformistes. Par ailleurs, le lecteur qui apprécie celui qui est l’écrivain français le plus traduit au monde trouvera là encore son bonheur. Houellebecq creuse ses obsessions. Il malmène la politique actuelle en imaginant Emmanuel Macron mettant en selle un bouffon médiatique (type Hanouna) pour lui succéder en 2027 (oui, il a donc été réélu), avec un cynisme assumé. Il se moque aussi de la société contemporaine, en tapant encore sur ses cibles habituelles, les bobos écolos moralisateurs et conformistes. Tandis qu’il rend sympathiques, humains même, des hommes et femmes proches, ou l’ayant été, de Civitas. Fallait oser ! » (29 janvier 2022, Caïn MARCHENOIR).

En effet, les faits relatifs à Civitas et aux capucins sont tous positifs et emprunts d’une certaine admiration de la part de l’auteur.

Quelques extraits où l’auteur parle de Civitas et des capucins de Morgon

Page 469

[…] donc, voilà ce que je vous propose : pour l’instant, on ne fait rien ; et si la machine judiciaire se met en route, je fais le nécessaire pour ralentir la machine policière – enfin, parlons clairement, pour la stopper.

Ça lui convenait parfaitement, répondit Paul avec empressement ; il n’en espérait pas tant, même.

C’est curieux…reprit Martin-Renaud (2), donc vous avez rencontré ces gens, ces ex-CLASH (3). Qu’est-ce que vous en avez pensé ?

Du bien. Ils sont sérieux, compétents, prudents, à aucun moment ils n’ont pris de risque inutile.

Je suis du même avis. Ce matin, j’ai relu ce qu’on avait sur eux, ça n’a pas été long : on n’a pratiquement rien. Ils ne commettent aucune erreur, jamais.

On continue à essayer de glaner des renseignements de temps en temps […] En plus ce sont des activistes, en aucun cas des terroristes, ils n’ont jamais commis d’action illégale ni violente. Il n’empêche qu’ils sont extrêmement dérangeants pour l’idéologie officielle : ils l’obligent à se retourner sur elle-même, à réexaminer ses valeurs ; et c’est ce qu’elle déteste par-dessus tout.

Page 487 et 488

Il s’écoula ensuite deux minutes, toujours dans un silence total, avant que Paul ne reprenne la lecture de l’article. Cécile y était qualifiée de « catholique fanatique, proche du mouvement d’ultra-droite Civitas ». […] Ce n’était probablement pas un hasard, poursuivait l’article, si le malade était séquestré à Villié-Morgon, commune du Beaujolais qui servait de refuge aux capucins de Morgon, le groupement catholique intégriste qui assurait l’aumônerie du mouvement Civitas.

  • « C’est quoi cette histoire ? Tu étais au courant de ça ? demanda-t-il à sa sœur.
  • Pas du tout.
  • Et toi, Madeleine, Tu savais que ça existait, les capucins de Morgon ?
  • Non plus.
  • Je vais téléphoner au curé de Villié-Morgon, dit Cécile. C’est un brave type, et il doit savoir ce quoi se passe dans sa paroisse, tout de même. »

Lorsqu’elle revint peu après elle paraissait désorientée, perplexe. En effet, leur dit-elle, il s’agissait de la communauté capucine d’observance traditionnelle, qui s’était installée dans le couvent Saint-François. Le curé n’avait pas réellement de rapports avec eux, mais il les connaissait, et il savait qu’ils étaient les aumôniers de Civitas., cela dit, même s’il était totalement en désaccord avec les options politiques de Civitas, il refusait de juger la communauté capucine. Ils vivaient dans la pauvreté et dans le service du Seigneur, pour lui c’étaient de bons chrétiens.

Quant à nous, nous ne sommes pas étonnés par ces appréciations positives de Michel Houellebecq envers des gens qui se revendiquent haut et fort catholiques et français puisqu’il avait déclaré que « au fond, l’intégration des musulmans ne pourrait fonctionner que si le catholicisme redevenait religion d’État » (4).

En somme, le programme de Civitas…

Notes de bas de page

(1) C’est lui qui va mettre Paul en contact avec Civitas.

(2) Un des patrons de la DGSI.

(3) L’auteur parle ici de la partie dite « opérations spéciales » prêtée à Civitas à qui il donne le nom de « CLASH ».

(4) Michel Houellebecq dans une interview fleuve d’octobre 2017 donnée à « Der Spiegel » et traduite par « Valeurs actuelles »…

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