« L’Ukraine dit que Poutine prépare une catastrophe nucléaire. » annonce le Washington Post. Or la Russie n’a aucune raison de faire sauter une centrale nucléaire sous son propre contrôle. Retour sur de la propagande de guerre qui pourrait mener à une 3e Guerre Mondiale atomique.

Attaques probables russes sur la centrale nucléaire, une accusation de Zelensky qui détourne l’attention de l’échec de la contre-offensive ukrainienne

« L’Ukraine dit que Poutine prépare une catastrophe nucléaire. » C’est le gros titre du Washington Post du 3 juillet dernier.

La terreur atomique redoutée par Zelensky et rejetée par les Russes, selon qui ce serait l’Ukraine qui voudrait attaquer la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) pour accuser Moscou et donner l’occasion à l’OTAN de rentrer officiellement en guerre, domine les pages des journaux ces derniers jours, ce qui leur permet d’éviter de rapporter ce qui se passe au front où l’offensive ukrainienne ne va pas comme l’OTAN l’attend, il suffit d’écouter le mainsteam CNN.

Les analystes de la situation le disent : la Russie n’a aucun intérêt à provoquer un accident radioactif, une croyance soutenue par une source inattendue, l’Institute of Study of War, un média contrôlé par des faucons américains.

L’ISW soutient pleinement Kiev et la guerre contre la Russie, et tout en laissant entrevoir une possibilité fugace que les affirmations de Kiev soient fondées, le média prince de la propagande occidentale dément cependant Kiev.

« Il est peu probable, affirme en effet, un document de l’ISW daté du 30 juin, que les forces russes provoquent un ‘accident’ intentionnel au ZNPP […] L’ISW a précédemment évalué que les forces armées russes ne seraient pas capable de vérifier les conséquences d’un accident radioactif délibéré à ZNPP et qu’un tel accident radioactif pourrait encore dégrader la capacité de la Russie à consolider son occupation du sud de l’Ukraine, car il laisserait des zones inhabitables et ingouvernables. »

Scénarios surréalistes et conclusions réalistes

Bien sûr, l‘ISW n’exclut pas que les Russes puissent utiliser un tel incident, et sur ce point il donne deux exemples. Le premier concerne une éventuelle contre-attaque ukrainienne qui profite de la situation provoquée par l’accident « de la centrale hydroélectrique de Kakhovka », c’est-à-dire l’effondrement du barrage de Kakhovka, qui a provoqué une baisse du niveau d’eau du Dniepr.

Tout en accusant la Russie d’avoir provoqué la destruction du barrage, l’ISW estime cependant que cet incident a « eu un impact négatif sur la Russie » -la contradiction ne les effraie pas-. Entre autres choses, il a privé les Russes de la défense naturelle que leur offrait le fleuve.

Dans un tel scénario, l’ISW explique que « les forces russes pourraient déverser l’eau radioactive du ZNPP dans le réservoir de Kakhovka pour perturber une éventuelle traversée ukrainienne du réservoir désormais largement asséché ». Mais ce scénario s’avère être réellement surréaliste…

L’autre scénario, tout aussi surréaliste selon Piccole Note, implique l’idée de provoquer l’utilisation d’un nuage radioactif contre les forces ukrainiennes. Sur ce point, le ISW se lance dans diverses hypothèses imaginatives, si imaginatives qu’il est finalement contraint de conclure : « Aucune de ces options n’offre plus d’avantages militaires aux forces russes que les conséquences négatives probables » pour elles.

Compte tenu des vents dans la région, en effet, « un nuage radioactif venant du ZNPP aurait certainement un impact sur les forces russes stationnées à Zaporijia et Kherson et probablement aussi sur la Crimée » contrôlée par Moscou.

A qui profiterait un tel crime : une attaque russe suggérée par Zelensky permettrait de déclencher l’engagement de l’Otan dans le conflit

Ainsi la menace d’un incident au ZNPP, selon l’ISW, n’est pas réelle, mais serait brandie par Moscou uniquement pour faire pression sur l’Otan qui se réunira à Vilnius le 11 juillet.

En réalité, la menace est portée par Zelensky… mais au-delà de la particularité, le fait est que si un nuage radioactif se déchaînait, les Russes pourraient être accusés d’avoir fait peser une menace existentielle sur l’Europe, une accusation qui pourrait déclencher l’engagement de l’Otan dans le conflit.

Moscou aurait tout à perdre dans une telle éventualité et rien à gagner par rapport à la situation actuelle, qui les voit repousser les attaques ukrainiennes en cours.

Mais au-delà des hypothèses plus ou moins fantaisistes et même au-delà du vrai et du faux, il n’en reste pas moins que selon l’ISW, il est peu probable que les forces russes provoquent un accident au ZNPP car cela leur ferait plus de mal que les Ukrainiens.

Considération intéressante qui dément la propagande ukrainienne.

Francesca de Villasmundo

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