En consultant la décision du conseil constitutionnel 2022-195 du 13/4/2022 donnant le résultat officiel définitif du 1er tour de l’élection présidentielle, je pensais simplement enregistrer ce résultat et lire les différentes irrégularités ou/et fraudes constatées par les 2000 délégués du Conseil constitutionnel.

A ma grande surprise, j’ai constaté que le nombre de suffrages nécessaires pour atteindre la majorité absolue des suffrages exprimés, tel qu’indiqué par le conseil constitutionnel, était erroné de plusieurs centaines de milliers de voix, même si cela ne change rien au fait qu’aucun candidat n’a atteint cette majorité absolue.

Voici ce qui a été écrit par le conseil constitutionnel, page 6 dans la version en PDF (voir document officiel ici: https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2022/2022195PDR.htm):

Électeurs inscrits : 48 747 876

Votants : 35 923 707

Bulletins blancs : 543 609

Bulletins nuls : 247 151

Suffrages exprimés : 35 132 947

Majorité absolue : 17 961 805

Ont obtenu :

Mme Nathalie ARTHAUD : 197 094

M. Fabien ROUSSEL : 802 422

M. Emmanuel MACRON : 9 783 058

M. Jean LASSALLE : 1 101 387

Mme Marine LE PEN : 8 133 828

M. Éric ZEMMOUR : 2 485 226

M. Jean-Luc MÉLENCHON : 7 712 520

Mme Anne HIDALGO : 616 478

M. Yannick JADOT : 1 627 853

Mme Valérie PÉCRESSE : 1 679 001

M. Philippe POUTOU : 268 904

M. Nicolas DUPONT-AIGNAN : 725 176

Le nombre des suffrages exprimés est correct. Il correspond bien au calcul votants – blancs – nuls (35 923 707 – 543 609 – 247 151 = 35 132 947). Mais le nombre de suffrages nécessaire pour obtenir la majorité absolue ne correspond pas du tout au vrai nombre.

En effet, 35 132 947/2=17 566 473,5, arrondi à l’entier supérieur, soit 17 566 474, qui est le véritable nombre de suffrages correspondant à la majorité absolue, et 17 961 805. L’erreur est de presque 400 000 voix!

J’ai d’abord pensé que le conseil avait pris comme référence le nombre de votants au lieu du nombre de suffrages exprimés, ce qui serait déjà une erreur grossière compte tenu de l’importance de cette élection appelée à désigner le chef de l’Etat. Mais la majorité absolue du nombre de votants (ce n’est pas celle-ci qui est prévue par la loi) est de 35 923 707/2=17 961 853,5 arrondi à 17 961 854. Ce n’est toujours pas 17 961 805 même si l’écart est moindre.

Apparemment, les 9 membres du conseil constitutionnel pensaient à autre chose au moment où ils ont rédigé leur décision!

Par ailleurs, le conseil constitutionnel a constaté 22 irrégularités, la plus grave étant celle du bureau 27 de Grasse: non seulement l’urne n’était pas verrouillée pendant le vote… mais elle était purement et simplement ouverte. Ce bureau a enregistré 843 suffrages exprimés qui ont été annulés.

L’ensemble des irrégularités a entraîné l’annualtion de 10 216 suffrages exprimés qui ne modifient pas les deux candidats qualifiés. Une telle modification n’est jamais arrivée jusqu’à présent… car l’écart entre le 2e et le 3e n’est jamais descendu en dessous de 194 600 voix (en 2002, entre Jean-Marie Le Pen et Jospin). Mais si un jour, cet écart ne devait être que de 10 000 ou 20 000 voix, les annulations des résultats de certains bureaux de vote prononcées par le Conseil constitutionnel pourrait modifier les deux qualifiés pour le second tour, ou le vainqueur du 2e tour.

Ce n’est pas une hypothèse très improbable car cela est déjà arrivé dans plusieurs pays ou Etats depuis l’an 2000:

En novembre 2000, aux-Etats-Unis, il n’y a eu que 537 voix d’écart en Floride entre G. Bush et Al Gore, en faveur de Bush, après le recompte des voix demandé par le parti démocrate, sur 5 963 110 suffrages exprimés, soit un écart de 0,009%. Or, la victoire dans cet Etat permettait la victoire compte tenu des résultats des 49 autres Etats et de la capitale, Washington DC.

En Italie, lors des législatives de 2006, il y a eu 24 755 voix d’écart sur 38 153 343 suffrages exprimés, soit 0,06% de ces mêmes suffrages, entre la coalition de Berlusconi (battue avec 18 977 843 voix) et celle de Prodi (19 002 598), futur commissaire de l’UE. La défection d’un sénateur deux ans plus tard entraînera d’ailleurs des élections anticipées et le retour de Berlusconi au pouvoir, cette fois-ci de manière nette (46,8% contre 37,5%).

Au Pérou, en 2021, la candidate conservatrice, Keiko Sofia FUJIMORI Higochi (8 792 117 voix) a été battue avec 49,9% des voix contre 50,1%  (8 836 380) à son adversaire radical Jose Pedro CASTILLO Terrones.

Ces exemples ne sont pas exhaustifs. Il montre la nécessité d’un conseil constitutionnel vigilant, ce qui n’a pas été le cas ce 13 avril 2022.

Que Notre-Dame garde la France.

Gontran Paume

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