Comme partout dans les soi-disant pays européens civilisés, l’accès facile à l’avortement, jusqu’à tard durant la grossesse, a fait un bond en avant durant la crise de coronavirus.

Ainsi en Italie, alors que l’on suffoque sous la chaleur d’août et plus encore sous les mesures de sécurité anti-Covid voulues par l’Institut Supérieur de la Santé et le gouvernement italiens et destinées paraît-il à protéger la santé, donc la vie, un autre organisme italien, le Conseil supérieur de la Santé et ce même gouvernement socialo-libéral favorisent l’avortement tout en mettant la santé et la vie des femmes en danger. Et tout ceci au nom de la « civilisation ».

Le ministre de la Santé Roberto Speranza a donc édité de nouvelles directives qui prévoient l’interruption volontaire de grossesse avec la méthode pharmacologique, la pilule RU486, en hôpital de jour et l’étendent jusqu’à la neuvième semaine, au lieu des sept semaines précédentes.

« Un pas en avant important dans le plein respect de la loi 194 [la loi permettant l’avortement de 1978, ndlr] qui est et reste une loi de civilisation de notre pays » a-t-il déclaré dans un article sur Facebook, fier d’avoir obtenu que « la pilule RU486 puisse être utilisée sans hospitalisation ».

« Un bond en arrière ». C’est ainsi que Giorgia Meloni, la responsable du parti identitaire Fratelli d’Italia a défini de son côté l’annonce de Roberto Speranza :

 « Les nouvelles directives sur l’administration de la pilule RU486 sans hospitalisation obligatoire sont un bond en arrière pour les femmes et non un pas vers une plus grande ‘’libre autodétermination féminine‘’ comme la gauche voudrait nous le faire croire. Transformer l’avortement pharmacologique en pratique à domicile, c’est d’abord abandonner les femmes qui ont recours à l’administration de la pilule à elles-mêmes, sans surveillance médicale, sans soutien psychologique et leur faire vivre un processus difficile et dangereux dans la solitude. »

Monseigneur Giovanni D’Ercole, évêque d’Ascoli Piceno, regarde aussi avec inquiétude cette dérive vers l’auto-avortement et rappelle à Speranza que l’avortement est un drame et non une conquête de la civilisation :

« Monsieur le Ministre Speranza, je n’ai jamais vu la paix dans le cœur des femmes qui ont avorté. Seuls ceux qui, comme nous, prêtres, écoutent et confessent, connaissent ce drame pour lequel tant de mères ne peuvent trouver de raison. Autre que la conquête de la civilisation! »

Enfin la sénatrice 5 Étoiles, Tiziana Drago se dissocie de la majorité et de son propre mouvement :

« Si le ministre Speranza se permet d’émettre des directives similaires qui étendent l’utilisation de la pilule Ru486 à 9 semaines, il n’a évidemment trouvé aucun obstacle sur son chemin. … Je n’ai plus l’intention de soutenir une telle abomination! ».

« Je me dissocie avec véhémence du choix ‘’approuvé‘’  par le Mouvement 5 étoiles que je n’ai plus l’intention de représenter s’il continue, pour raisons ‘’politiques‘’, à souscrire à des choix similaires, les masquant comme ‘’d’autres étapes en faveur de la protection des femmes ‘’. Je ne reconnais plus ce Mouvement qui n’affronte plus la base, qui ne déclenche pas les débats et qui mène des initiatives d’une manière digne de la pire dictature ! » conclut le parlementaire. On a parlé ces derniers jours du passage éventuel de Tiziana Drago à la Ligue. La sénatrice M5S avait d’ailleurs participé en 2019 au Congrès mondial des familles à Vérone.

Francesca de Villasmundo

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