Des amendements visant notamment à interdire le “déni des valeurs familiales” et à “protéger la population russe” ont été déposés le lundi 17 octobre 2022 à la Douma (chambre basse du Parlement russe).

Ils devraient être approuvés cet automne, selon Viatcheslav Volodine, le président de la Douma.

Celui-ci avait échappé de peu à la mort, le 24 août 2022, alors qu’il était à Donetsk pour rencontrer des responsables de cette région, annexée un mois plus tard par la Russie. En effet, un missile ukrainien a détruit ce jour là le bureau de Denis Pouchiline, le dirigeant de la République populaire de Donetsk alors que Volodine se trouvait peu avant dans un bureau proche de celui de Pouchiline.

Le missile ukrainien avait alors partiellement détruit l’aile droite et le dernier étage du bâtiment dans lequel Pouchiline se trouvait peu avant, selon l’agence de presse de Donetsk. Ces informations ont été confirmées par le “Sun”, journal du Royaume-Uni et par “Kommersant”, un journal russe.

Le gouvernement russe mène une politique plutôt favorable à la famille et à la natalité depuis une vingtaine d’années, avec un succès mitigé. L’indice conjoncturel de fécondité, qui avait atteint un plus bas historique en 1999 (1,16 enfant par femme) est ensuite remonté à 1,78 en 2015 avant de redescendre, sous les effets de la baisse des cours du pétrole et des sanctions contre la Russie après le retour de la Crimée sous son contrôle en 2014.

La politique familiale de la Russie prévoit depuis 2007 un capital maternel. Celui-ci a incité certaines familles à anticiper les naissances mais moins souvent à augmenter le nombre de leurs enfants. Aussi, en 2020, le gouvernement russe a mis en place, en plus, une allocation ponctuelle de 450 000 roubles (7 000 euros à l’époque). Cette allocation ne peut être utilisé que pour rembourser un crédit immobilier. Il a aussi décidé d’accorder des exonérations fiscales pour les familles de trois enfants et plus.

L’avenir dira si ces mesures permettront de remonter durablement la fécondité en Russie.

En 2021, il y a eu 1 398 253 naissances vivantes en Russie et 2 441 594 décès, soit un solde naturel négatif de 1 043 341, le plus mauvais depuis (au moins) la fin de la seconde guerre mondiale.

Les naissances demeurent plus élevées qu’en 1999 (1 214 689) mais en baisse de 28,0% par rapport à 2014 (1 942 683). A noter que le chiffre de 1999 est sans la Crimée où on comptait en 2000 environ 15 000 naissances. Le chiffre de 2014 est avec la Crimée.

Le nombre de décès, après avoir baissé de 24,0% entre 2003 et 2019 (respectivement 2 365 826 et 1 798 307 décès), a fortement augmenté les deux années suivantes (2 138 586 en 2020 et 2 441 594 en 2021, soit + 35,8% entre 2019 et 2021). Si la hausse en 2020 s’explique par le coronavirus et les difficultés des structures sanitaires, on ne voit pas trop, à priori, les causes de 2021. Les “vaccins” spoutniks y sont peut-être, en partie, pour quelque chose.

Prions pour la conversion de la Russie à la religion catholique.

Gontran PAUME

Image: Blason de Saint Pétersbourg, au nord-ouest de la Russie.

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