L’INSEE vient de publier il y a quelques jours le bilan démographique de l’année 2019. Ce bilan est provisoire mais les résultats définitifs ne diffèrent pas de plus de 1% des résultats provisoires.

Donnons ici les résultats les plus marquants que l’INSEE n’a pas mis en relief.

1) Fécondité et natalité en France métropolitaine

Elles sont en baisse. Certes, la fécondité recule peu (de 1,8409 à 1,8353) mais l’indice est inférieur de 11,3% au seuil de renouvellement des générations (actuellement 2,07 enfants par femme en France). Précisons ici que le niveau de ces seuil dépend du rapport de masculinité à la naissance (en France, il est de 105 garçons pour 100 filles à la naissance) et des taux de mortalité de la femme de la naissance à la fin de sa vie féconde. Si on a constaté depuis longtemps que dans un pays donné, le rapport de masculinité est stable même sur longue période, il n’en est pas de même des taux de mortalité de la femme. Ainsi, en France, pendant l’entre-deux-guerres, les taux de mortalité plus élevés entraînaient un seuil de renouvellement des générations de 2,2 à 2,3 enfants par femme.

Du fait du recul du nombre de femmes en âge de procréer en 2019 (-0,5%), la baisse du nombre de naissances vivantes est plus accentuée que celle de la fécondité: on est passé de 719 737 à 714 000, soit une baisse de 0,8%.

Ainsi, l’INSEE, en titrant “La fécondité se stabilise” cache non seulement une petite baisse de celle-ci mais surtout qu’elle ne permet pas, et loin de là, de renouveler les générations. On est désormais tout proche du plus bas niveau depuis 1945, à savoir celui de l’année 1994 (710 993 naissances vivantes en France métropolitaine). De plus, comme on l’a déjà dit dans un autre article, le nombre de bébés naissant dont les deux parents sont nés en France ont eux, baissé de 12,5% entre 1998 et 2018 (516 483 naissances dans ce cas en 2018).

2) Augmentation de l’espérance de vie en France métropolitaine

C’est le seul point positif. L’espérance de vie à la naissance a augmenté de 0,1 année chez les femmes (85,6 ans) et de 0,2 chez les hommes (79,7 ans). Cela n’empêche pas le nombre de morts d’augmenter pour atteindre 599 000 contre 596 552 en 2018, du fait de l’augmentation marquée du nombre de personnes de plus de 60 ans, âge auquel les taux de mortalité sont plus importants qu’avant 60 ans.

3) Mariages: plus bas niveau depuis 1944

La petite hausse de 2016 à 2018 (+ 1,2%) est plus qu’annulée par la forte baisse de 2019 (-3,2%), ce qui entraîne ce nouveau plus bas depuis 1944. Les naissances hors mariage continuent, hélas, de progresser pour atteindre 61% du total. Elles progressent moins vite, certes, mais elles progressent quand même.

4) Le solde naturel au plus bas niveau depuis 1945

714 000 naissances contre 599 000 naissances, soit + 115 000 seulement, contre + 243 918 en 2000 et + 357 771 en 1964. L’INSEE prévoyant 750 000 décès en 2050, le solde naturel sera alors négatif. Il deviendra probablement négatif d’ici 10 ou 20 ans, selon que le taux reste à 1,84 enfant par femme ou qu’il arrive à remonter à 1,9 ou 2 enfants par femme.

Conclusion: l’inversion des fins du mariage au concile Vatican II (qui a affaiblit la conscience du devoir de fécondité des familles catholiques et les catholiques représentent encore 60% des Français même si beaucoup d’entre eux ne pratiquent plus ou ne connaissent pas le culte catholique traditionnel), la contraception (1967) et l’avortement (1975) ont asséché la vitalité démographique de la France et mettent en danger son existence indépendante en général et son système des retraites en particulier.

Et que font Macron et E. Philippe pour restaurer la famille (la vraie, un homme et une femme mariés) et la natalité. Rien!

Au contraire, ils veulent étendre la PMA (déjà scandaleuse en elle-même car anti-naturelle et cause de nombreux avortements) aux femmes célibataires et même aux lesbiennes. Ce qui favorisera la dérive supplémentaire vers les mères porteuses.

Macron et Philippe, ennemis de la France: démission!

Rép. par âge

ICF

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