L’Ordre de Malte est dans une tourmente sans précédent à cause de l’ingérence abusive du pape François dans ses affaires internes. La révolution bergoglienne frappe tout azimut, de tout côté ! Pour faire place nette des « rigides » encore existants…

Sur ordre du Saint-Siège, dehors le Grand Maître Matthew Festing, tendance conservateur, réintégration du Grand Chancelier Albrecht von Boeselager, tendance progressiste, qui avait été suspendu par Festing le 6 décembre 2017. Et début d’une procédure de contrôle de l’Ordre par le Vatican à travers l’envoi d’un commissaire. François rejoue une pièce comparable à celle qui a détruit la congrégation des Franciscains de l’Immaculé ! Par la même il attaque également l’actuel Patron de l’Ordre le cardinal Raymond Burke, adversaire déclaré d’Amoris Laetitia. La charge de Patron consiste en une assistance spirituelle et une représentation diplomatique du Vatican auprès de l’Ordre. Avec la nomination d’un commissaire, la charge du Patron perd de son importance et de consistance.

La dure intervention du pape dans les affaires de l’Ordre de Malte est une innovation et signe le début d’un chamboulement profond dans le champ des relations internationales entre le Vatican et les Chevaliers de Malte. L’Ordre de Malte est en effet un État souverain sans territoire. Le Grand Maître Festing avait donc refusé catégoriquement au nom de sa souveraineté une enquête interne ordonnée par le pape François. Mais Jorge Maria Bergoglio est passé outre cette autonomie souveraine et a obtenu la démission du Grand Maître.

La crise avait commencé en décembre lorsque le Grand Maître Matthew Festing avait décidé de destituer le Grand Chancelier Albrecht Freiherr von Boeselager, accusé d’avoir favoriser la distribution de contraceptifs en Afrique et en Asie lors de campagnes de développement financées par l’Ordre. Boeselager, repoussant ces accusations, n’accepta pas la destitution et demanda l’intervention du Saint-Siège qui nomma alors une commission d’enquête. Au nom de la souveraineté de l’Ordre, le Grand Maître refusa de collaborer avec la commission considérée une ingérence dans les affaires d’un État souverain. Après un bras de fer inédit, coup de théâtre : le 24 janvier 2017 le Grand Maître, après une rencontre avec le pape, démissionna immédiatement selon la volonté expresse de François !

Le quotidien italien La Nuova Bussola Quotidiana, dans un long article documenté, révèle cependant que les accusations envers Albrecht Freiherr von Boeselager sont vérifiables sur Internet : en qualité de Grand hospitalier de l’Ordre entre 1989 à 2014, il avait la responsabilité directe de Malteser International, l’organisme de l’Ordre qui s’occupe de l’aide internationale. Or Malteser International a été accusé de participer à des projets sanitaires en Afrique et en Asie, pour la prévention du Sida et pour la « santé reproductive » qui incluent la distribution de contraceptifs. Lorsque le Grand Maître, uniquement en 2014, a été mis au courant de ces faits contraire à l’éthique de l’Ordre, il a diligenté une enquête interne qui s’est terminée, au vue de la documentation accumulée, avec la destitution, justifiée, du Grand Chancelier Boeselager. Réinvesti à son poste par François.

Ce sont donc le pape lui-même et la Secrétairie d’État du Vatican qui ont remis en selle le responsable de cette grave dérive morale de l’Ordre et renvoyé à ses pénates celui qui s’y opposait…

Le prince Erich von Lobkovicz, président de l’Association allemande des chevaliers de Malte dans le National Catholic Reporter, a résumé l’affaire par un aveu magistral :

« Il y a eu une bataille entre tout ce que le pape représente et une minuscule clique d’ultra-conservateurs réactionnaires et froufrouteux » !

Cette affaire maltaise n’est donc en somme qu’une autre manœuvre révolutionnaire de François pour imposer sa loi morale progressiste au monde catholique, mettre au pas les récalcitrants et, accessoirement, pour quoi s’en priverait-il,  punir le cardinal Burke.

Francesca de Villasmundo

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