La nouvelle concession d’Anne Hidalgo au sionisme suscite une certaine controverse. Le dimanche 30 juin, elle inaugurera une place de Jérusalem dans le 17e arrondissement de Paris.
Si l’adoption de cette proposition en conseil municipal le 12 juin dernier avait été une simple formalité, il est maintenant certain que cette inauguration prévue ce dimanche devrait en effet être perturbée, l’opposition demande maintenant à Anne Hidalgo de renoncer. Et des contre-manifestations sont annoncées.

La proposition de créer une place de Jérusalem à Paris émane directement d’Anne Hidalgo et de son adjointe communiste Catherine Vieu-Charier. Cette proposition avait été acceptée en avril par la commission des dénominations puis validée par un vote en juin.

Dans le communiqué de la mairie de Paris diffusé mercredi, il est précisé que, “symboliquement, il a été choisi d’implanter la place dans le 17e arrondissement où s’élève désormais le Palais de Justice”, l’occasion au passage de “réaffirmer le lien très fort qui existe entre Paris et Jérusalem.”

Joël Mergui, président du Consistoire central, a aussitôt laissé éclater sa joie, dévoilant sur Twitter une lettre envoyée par Anne Hidalgo, dans laquelle on apprend que l’idée a été impulsée par lui-même, “lors de la réception du président de la République d’Israël Reuven Rivlin à l’Hôtel de Ville”. Dans le courrier, on apprend également que la place se trouvera à proximité d’un lieu “hautement symbolique” : le futur Centre européen du judaïsme.

Par extraordinaire, ce courrier a ouvert les yeux des élus communistes et écologistes qui ont compris, ô surprise, que l’inauguration de la place avait une dimension politique et s’adressait à la communauté juive à quelques mois des élections municipales.

Le geste d’Anne Hidalgo est en effet un acte profondément sioniste. En choisissant un lieu situé devant le futur siège du Centre européen du Judaïsme et à proximité du Consistoire central, la maire de Paris affirme implicitement prendre position pour l’assignation exclusive de la ville de Jérusalem au judaïsme. D’autant plus que cette inauguration se fera en présence du maire de Jérusalem, Moshe Leon, fervent promoteur de l’annexion de Jérusalem-Est et de la politique de colonisation israélienne.

Dans son communiqué diffusé jeudi, la mairie de Paris a tenté de calmer le jeu, précisant que la place sera inaugurée “en présence notamment de représentants du judaïsme, du christianisme et de l’islam, Jérusalem s’étant construite au fil des siècles par le dialogue et la rencontre entre ces différentes religions.” Seuls les naïfs se satisferont de cette annonce.

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