Située à Laval, en Mayenne, l’abbaye Notre-Dame de la Coudre est une abbaye trappistine française fondée en 1859. Malgré son histoire plutôt récente, l’abbaye a déjà connu quelques aventures avec les sœurs de la communauté ! De leur fondation à aujourd’hui, Divine Box vous raconte tout sur l’histoire de l’abbaye de la Coudre (et bien sûr sur ses délicieux produits). C’est parti !

L’abbaye Notre-Dame de la Coudre est situé à Laval, en Mayenne ©Abbaye de la Coudre

Les débuts de la communauté
Après la difficile période de la Révolution, dix moniales trappistines originaires de Darfled (en Westphalie) s’installent en 1816 au prieuré Sainte-Catherine, près de Laval. Elles suivent les traces de leurs frères moines de Port-du-Salut, qui se sont installés juste avant à Entrammes, à côté de Laval. Déjà en 1822, les sœurs ouvrent une école pour les jeunes filles pauvres de Laval. C’est le début du rayonnement !
Malheureusement, en 1855, un incident bouleverse la vie de la communauté : une ligne de chemin de fer va être construite au beau milieu de la propriété ! Les sœurs ne se laissent pourtant pas décourager, et achètent deux terrains au sud de la ville : la Grande et la Petite Coudre. Elles lancent de grands travaux en 1856, et hop, un an plus tard, la nouvelle abbaye de la Coudre est prête pour accueillir la communauté !

Aidées par les moines
Mais les sœurs doivent alors trouver une nouvelle activité. En effet, leur école a fermé en 1858… Par chance, les moines de l’abbaye du Port-du-Salut volent à leur secours… avec du fromage ! Et oui, les frères se sont lancés dans la production artisanale de fromage, avec notamment leur petite pépite, le “Port-Salut”, qui cartonne ! Avec leurs conseils et leurs soutien, les trappistines de l’abbaye de la Coudre construisent donc leur propre fromagerie artisanale en 1868. Leur fromage est le “Trappe de la Coudre”, fabriqué de A à Z avec amour par les sœurs !

Un rôle dans les guerres
L’accueil des nécessiteux est un point primordial de la vie des sœurs de l’abbaye de la Coudre. Elles ont l’occasion de mettre ce point en pratique à plusieurs reprises dans leur histoire :
– Lors de la guerre de 1870, l’abbaye décide d’ouvrir ses portes à plusieurs centaines de blessés !
– Ensuite, pendant la Première Guerre mondiale, elles proposent de nouveau leurs grands bâtiments pour soigner les soldats qui se blessent au front !
– Et enfin, en 1940, elles vont jusqu’à prêter la moitié de leurs bâtiments aux séminaristes de Laval, le séminaire étant réquisitionné par les Allemands ! Chapeau bas !

L’abbaye de Campénéac, en Bretagne, a été fondé par l’abbaye de la Coudre ©Divine Box

Les fondations de l’abbaye de la Coudre
L’abbaye a pu fonder de nombreuses autres abbayes au cours de son histoire ! C’est ainsi qu’elle est à l’origine de l’abbaye d’Ubexy (en 1841), puis de Clairefontaine (en 1845). Mais aussi de Chambarand, de Belval (en 1893), d’Igny (en 1929), de Campénéac (en 1953), ou encore du Jassonneix (en 1981). L’abbaye enverra aussi plusieurs sœurs au Japon et au Cameroun ! Bref, beaucoup de belles histoires au compteur…

Le monastère du Jassonneix, en Corrèze, a été fondé par l’abbaye de la Coudre ©Monastère du Jassonneix

Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, la communauté compte 45 sœurs trappistines à l’abbaye Notre-Dame de la Coudre. Elles suivent toujours la règle de saint Benoît, basée sur la prière et le travail. Ainsi, elles prient 8 fois par jour (premier office à 4h) et assurent leur subsistance par leur artisanat monastique. Ce qui leur prend le plus de temps est l’affinage du fromage dans les caves de l’abbaye. Et en plus des petites tâches quotidiennes (ménage, cuisine…), elles se sont aussi lancées dans le travail du cuir, et dans la production de préparations pour entremets !

Les soeurs de la Coudre produisent des préparations pour entremets à plusieurs parfums ©Abbaye de La Coudre

Du flan, mais pas seulement !
Les sœurs ont commencé à produire des préparations pour flans en 1974 ! C’est d’ailleurs aujourd’hui leur principale source de revenus, et c’est surtout un incontournable dans les produits monastiques ! Dans leur atelier, elles fabriquent la poudre à partir d’ingrédients entièrement naturels, sans trace de vilains colorants ou conservateurs… Les sœurs commercialisent aujourd’hui 8 parfums : vanille, cacao, café, praliné, citron, et framboise (présents dès le début), ainsi que caramel et pistache, plus récents ! Et c’est le parfum à la vanille qui connaît le plus de succès !

Et maintenant ?

Pour aller plus loin, on vous propose deux choses :
– un peu de cuisine: allez donc goûter les préparations pour flans des sœurs de La Coudre ! Le mieux pour ça est bien sûr de vous rendre directement sur place, et en profiter pour faire une petite visite aux sœurs : Abbaye Notre-Dame de la Coudre, rue Saint-Benoît, 53000 Laval. Sinon, cliquez ici pour acheter en ligne les flans de l’abbaye de la Coudre
– cliquez là pour en savoir plus sur l’abbaye de La Coudre, et notamment sur le reste de son artisanat (maroquinerie, fromage etc…).

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