L’offensive terrestre de l’armée syrienne contre la Ghouta monte en puissance.
Appuyés par l’aviation russe, bien que les raids aériens aient beaucoup diminué, plusieurs milliers de soldats ont attaqué par l’Est. Des dizaines de chars ont également été mis en ligne.
La zone Est étant largement rurale, la reprise des villages y est plus aisée que par l’Ouest en venant de Damas. La densité urbaine à l’Ouest aurait rendu les premiers combats particulièrement meurtriers, tout en laissant la possibilité aux islamistes de bénéficier de bases arrière.
L’affaire ne sera pas simple et, comme à Alep, pourrait prendre plusieurs semaines.
En face, il semble qu’il y ait près de 20 000 combattants aguerris et fanatiques. Ils se répartissent en trois groupes principaux, aux effectifs inégaux.
Le plus important est Jaich al-Islam (plus de 10 000 hommes), soutenu par l’Arabie Saoudite. Une grande partie de ses armes vient des Américains, qui ont aidé ce groupe lorsqu’il s’est séparé d’al-Nosra.
Le second groupe est Faylak al-Rahman. Il est soutenu par le Qatar et les Frères musulmans (les Turcs ne sont donc pas loin). Lui aussi dispose de près de 10 000 hommes.
Le troisième est le successeur d’Al-Nosra, Fatah al-Cham, mais ses effectifs sont beaucoup plus réduits, quelques centaines d’hommes au plus.
Malgré leurs divisions, leur objectif était commun : la charia en Syrie.
Pour Damas, comme pour Moscou d’ailleurs, la Ghouta est devenue un objectif prioritaire. La désinformation est totale sur la guerre en Syrie et aucun média ne souligne que chaque jour des obus tombent sur la capitale syrienne. Ils viennent de la Ghouta bien sûr, où les islamistes disposent d’une artillerie performante.
Jusqu’à présent, l’armée syrienne ne disposait pas de suffisamment d’effectifs pour cette difficile reconquête, la plus ardue depuis Alep. De plus, la présence de renforts iraniens ou libanais chiites n’était pas souhaitée dans cette zone presque exclusivement sunnite. Mais depuis la reprise de Deir ez-Zor, plusieurs milliers d’hommes ont pu être déployé.
La bataille s’annonce difficile et sanglante, mais on voit mal comment les islamistes pourraient sortir vainqueur de cette nasse malgré leurs 20 000 combattants.
Et Damas pourra respirer.
Antoine de Lacoste
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Il est rare de ne pas retrouver les Américains lorsqu’il y a un coup tordu.
ces braves rebelles modérés tant respectueux de la vie humaine
nous prions pour que vous puissiez faire triompher l’humanisme et la philllantropie de nos bons démocrates qu’ils soient hommes politiques, marchands d’armes, pilleurs de pétroles, banquiers etc ….
Ca c’est pour la presse a noeud nooeud !
Pour le bien de l’humanité prions pour que Vladimir, Bachar, le Hezbolla et les iraniens leurs foutent une branlé et si en plus ils pouvaient nous photographier tous les agents etrangers ca nous feraient bigrement plaisir !
20 000 combattants bien armés sous plus de 30 000 civils en bouclier . En voila qui font « du bon travail » !