Les autorités euro-atlantistes de Kiev semblent bien décidées à compliquer le travail des experts internationaux qui tentent de mener une enquête objective sur les raisons du crash du Boeing malaisien. La Russie rappelle que l’opération militaire des forces ukrainiennes dans la zone de la tragédie est contraire aux dispositions de l’ONU du 21 juillet dernier.

Deux semaines après le crash de l’avion malaisien en Ukraine, les experts internationaux n’ont toujours pas pu accéder au lieu de la catastrophe. Les experts ne parviennent pas à accéder sur le site où se situent les débris car l’armée ukrainienne y mène des actions militaires actives. Et ce malgré les promesses du président d’Ukraine Petr Porochenko d’arrêter le feu dans le rayon de 40 km du crash et de ne pas perturber le travail des experts, promesses non respectées.

Des pratiques des militaires ukrainiens qui viennent aussi compliquer sérieusement l’identification des victimes qui n’ont pas encore été identifiées.

Par ailleurs, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, soulignait hier : « Nous avons rendu publiques le jour de la catastrophe les données des moyens de surveillance de Russie, et des informations correspondantes ont été diffusées sous forme de documents officiels à l’ONU et l’OSCE. Et nous ne comprenons pas pourquoi les Américains, qui affirment posséder des preuves irréfutables de leur version, ne les fournissent pas. Il faut fournir des enregistrements des communications des contrôleurs aériens ukrainiens avec l’avion Boeing de Malaysia Airlines qui survolaient le territoire d’Ukraine à ce moment là. Mais ces contrôleurs ne sont pas autorisés à communiquer avec qui que cela soit. Tout cela soulève de nombreuses interrogations. »

D’autre part, un expert militaire, le Colonel Viktor Baranets, estime que le missile a pu être envoyé par erreur par l’armée ukrainienne : « Après que le complexe de missiles sol-air ukrainien S-200 ait abattu l’avion Tu-154 au-dessus de la mer Noire en 2001, à la demande du président ukrainien et suite à l’ordre du ministre de la Défense d’Ukraine, tous les tirs de missiles sol-air ont été arrêtés ». « Imaginez, en 13 ans, aucun tir de missiles sol-air n’a été effectué. Même dans le cadre des exercices. On ne peut pas parler du professionnalisme, si les forces ukrainiennes de défense antimissile n’ont pas été actives pendant 13 ans. Et tout à coup, un ordre a été donné et de nombreux officiers, des réservistes, ont été appelés. En quelques jours, à la hâte, en paniquant, ils s’habituaient à nouveau à cet armement, qui connaît en plus des défaillances techniques. C’est la raison pour laquelle je pense que cette version serait à prendre au sérieux. »

Evidemment, il s’agit là d’un scénario qu’il serait difficile d’assumer, tant à Kiev qu’à Washington.

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