Le nouveau Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a réservé sa première visite à l’étranger au dirigeant de la Hongrie, tout comme Emmanuel Macron avait réservé la sienne à Angela Merkel. Ce sont des signes qui en disent très longs. Le remaniement ministériel polonais n’a donc rien changé à la détermination des deux pays à préserver l’identité chrétienne de l’UE, à lutter pour leur indépendance au sein de l’UE, et notamment en ce qui concerne leur liberté face aux flux migratoires clandestins. Une position frontalement opposée à celle de l’axe Paris-Berlin.
Cette visite de Mateusz Morawiecki à Budapest a eu lieu ce mercredi 3 janvier, alors qu’il a succédé à Beata Szydlo en décembre suite au remaniement ministériel de mi-mandat. Beata Szidlo restant membre du nouveau gouvernement.
« Je crois que des nations qui ont le même esprit que les nôtres peuvent se rassembler et influencer le futur de l’Europe d’une façon très positive, » a déclaré le Premier ministre polonais lors de la conférence de presse.
Devant la presse les deux hommes ont martelé leur convergence de point-de-vue sur les points majeurs qui les unissent dans le groupe de Visegrad. Sur la question migratoire, M. Morawiecki a confirmé que la Pologne était plus que jamais en phase avec la Hongrie.
L’Europe doit renforcer sa culture chrétienne
Viktor Orbán a réitéré sa position vis-à-vis de l’UE: « Nous ne voulons pas retourner vivre dans un Empire, nous continuons de voir l’Union européenne comme une union de nations européennes libres, » a-t-il dit, avant d’ajouter que « les Hongrois veulent que l’Europe reste européenne, » préservant et renforçant sa “culture chrétienne”. Critiquant les pays occidentaux qui sont entrés dans « l’ère post-chrétienne et post-nationale. » Il estime quant à lui que le futur de l’Europe doit être fidèle à ses racines chrétiennes au sein de nations libres.
Les deux chefs de gouvernement on rejeté catégoriquement les quotas obligatoires de migrants, Viktor Orban précisant que « la politique migratoire de l’Union européenne a échoué spectaculairement, » quant à la Hongrie, elle défend la protection des frontières, l’arrêt de l’immigration, mais en contre-partie elle est favorable à une aide à apporter sur les lieux d’émigration.
Pour Viktor Orbán il est clair que « les Européens ne veulent pas de l’immigration ». Après avoir conclu sa déclaration en saluant l’entrée des identitaires au gouvernement autrichien le 18 décembre dernier, le premier ministre hongrois a été Interrogé sur la possibilité d’un élargissement du groupe de Visegrád à l’Autriche, M. Orbán a déclaré que le groupe de Visegrad ne souhaite pas s’élargir formellement, mais qu’il entend renforcer sa coopération avec ses voisins, dont notamment avec l’Autriche sur ce sujet. « La démocratie a été restaurée en Autriche, car les Autrichiens, qui ne veulent pas de l’immigration, ont élu un gouvernement qui ne veut pas non plus de l’immigration. Ce sera le cas partout en Europe. Je suis convaincu que ce n’est qu’une question de temps, » a-t-il déclaré.
« Le vent tourne dans notre direction », a déclaré M. Morawiecki. « Il est clair que les peuples européens ne veulent pas d’immigration, même si plusieurs dirigeants continuent à promouvoir cette politique qui a échoué », a renchéri M. Orban
Mateusz Morawiecki a abondé dans le sens de Viktor Orbán en rappelant que les États membres de l’UE sont souverains et doivent pouvoir choisir qui ils acceptent sur leur territoire.
« Nous sommes le moteur économique de l’UE »
Les deux premiers ministres ont évoqué le poids économique de l’Europe centrale dans l’UE. « Les dernières années ont prouvé que les modèles économiques de l’Europe centrale fonctionnent. » « Nous apportons plus que ce qu’on pensait généralement en 2004 lorsque nos pays ont rejoint l’UE. Nous ne pensions pas alors qu’un peu plus de dix ans plus tard, nous pourrions affirmer être le moteur économique de l’UE, » a déclaré Viktor Orbán, estimant que la Hongrie et la Pologne, notamment, renforcent l’Union européenne et stabilisent son économie.
Le Premier ministre polonais Morawiecki a mis en avant l’importance du groupe de Visegrad (V4) comme pôle de stabilité économique et politique au sein de l’UE. Il a également annoncé que la Hongrie et la Pologne envisagent de présenter ensemble leur vision du prochain budget de l’UE. Ils projettent également de travailler à harmoniser leurs déclarations et points de vue sur un nombre important de dossiers. La coopération entre les deux pays prévoit de développer davantage d’infrastructures, notamment la Via Carpatia, cette autoroute qui doit traverser l’Europe dans le sens nord-sud.
Les deux chef de gouvernement n’ont pas jugé utile de mentionner la menace dirigée contre la Pologne par Bruxelles pour de prétendues fautes concernant sa réforme de la Justice ou pour des menaces sur l’État de Droit, la Hongrie ayant de toute façon déclaré mettre automatiquement son veto sur une telle procédure si elle venait à être soumise au vote des États membres.
Le Premier ministre polonais a invité officiellement son homologue hongrois Viktor Orbán aux célébrations des 100 ans de l’indépendance polonaise à Varsovie au mois de novembre, rappelant que les Polonais et les Hongrois « se sont battus ensemble au fil des derniers siècles pour la libertés des Polonais et des Hongrois ». Cette rencontre annonce un renforcement de l’entente entre les deux pays. Le cousinage idéologique est s’affiche puissant entre le PiS polonais et le Fidesz hongrois, les deux partis au pouvoir qui partagent une ligne souverainiste et identitaire.
Budapest et Varsovie ont cependant des positions divergentes vis-à-vis la Russie, mais elles n’ont pas éprouvé le besoin d’en parler. Victor Orban a reçu Vladimir Poutine à Budapest en février 2017, et coopère volontiers avec la Russie qu’il a plutôt soutenu lors de la crise ukrainienne. D’ailleurs la Hongrie est un grand consommateur de gaz russe et construit une centrale nucléaire grâce au financement de la Russie. La Pologne, au contraire, dépend essentiellement de la production de charbon et est l’un des principaux piliers de l’OTAN en UE face à la Russie. Le positionnement anti-russe fait partie intégrante de l’identité du PiS polonais. Ces divergences n’ont pas empêché une volonté étalée de faire un axe fort au sein de l’UE pour la souveraineté des nations européennes et pour le renforcement de leur identité chrétienne.
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1 – En effet, l’Encyclique « Pascendi Dominici gregis » de Saint Pie X est très difficile à comprendre,
et les propos de l’abbé Billecocq, (qu’il est bon de découper en séquences de 1/4 d’heure)
lui font une heureuse … et presque indispensable introduction,
qui m’a été bien utile … car j’ai failli passer à côté de cette Encyclique …
Pie X nous montre aussi que le modernisme est beaucoup plus ancien … que Vatican II …
Vatican II – mai68 … a inauguré une 2ème forme de modernisme.
Et dégringoglio a inauguré une 3ème forme de modernisme.
2 – Foin des philosophes qui, coupés de Dieu, et ne pouvant dès lors que ratiociner leur solitude,
ne peuvent conclure … qu’au nihilisme généralisé ! …
La solution est dans le retour à la Parole rapportée par les Ecritures.
Je répète que si Dieu ne vient pas, en Personne, nous dire ce qu’Il est, et ce qu’Il nous veut,
ce n’est pas nous qui pouvons l’inventer !
à 40’30 je n’ai pas compris.
Il parle selon les modernistes? A partir de la pentecôte et de la communion, c’est bien Notre Seigneur vivant et vivant dans notre âme?
Pour bien comprendre … la conférence de l’abbé Billecocq,
il est préférable d’avoir sous les yeux … le texte de l’encyclique de St Pie X.
On télécharge facilement cette encyclique depuis vatican.va
Le début de la conférence …
facilite grandement la compréhension du début de l’encyclique.
à condition d’avoir ce début sous les yeux,
et il me parait souhaitable de commencer par parcourir ce début, même sans comprendre.
afin de repérer les mots difficiles, … qui sont expliqués par Billecocq.
Si on a raté le début de la conférence, tout parait hermétique.
Car Saint Pie X dénonce l’emploi systématique par les modernistes
d’une technique de quiproquos (que, pour ma part, j’assimile à la méthode des .°.).
Ce qui explique pourquoi, si on prend les quiproquos à la lettre, … on peut être surpris !!!
Merci. Je vais me replonger dans cet encyclique qui n’est pas facile vous avez raison.
J’ai la version avec l’introduction de Mgr Henri Delassus.
Je viens de télécharger la version commentée par Mgr Delassus
(datée du 29/12/1907)
Mais l’abbé Billecocq commente le texte officiel
numéroté en 78 paragraphes (daté du 07/09/1907)
suivi des notes des renvois.
Je vous conseille donc d’utiliser les 2 textes.
Oui, il parle selon les modernistes, mais pas à partir de la Pentecôte, mais de la Résurrection. Notre Seigneur est vraiment ressuscité, c’est dans le Credo. Ce n’est pas juste un sentiment ou une expérience intérieure, c’est un fait objectif ! C’est cela qu’il veut dire. Certains modernistes pensent le contraire. Ils diminuent la Vérité catholique, donc ils ne sont plus catholiques !
Et à 50’05 aussi?…
Jean XXIII initié en Turquie puis Rose-Croix par Vincent Auriol ne peut plus être catholique, encore moins Pape? Paul VI homosexuel voire pédophile avec son éphod non plus ?
Jean-Paul II et Benoît XVI avec leurs nombreuses hérésies non plus?
Et Bergoglio ordonné en 1969 n’est même plus prêtre, c’est bien ça?
Là, c’est la fracture » una cum » et » non una cum « ?