Manger cent pour cent local
Pourquoi acheter des tomates, des concombres, des courgettes ou des aubergines en plein hiver provenant d’Espagne ou du Maroc ?

Il faut être prêt à abandonner le dernier portable, l’option 5G ou le contrat 50 Gigaoctet pour privilégier un bon poulet fermier bien de chez nous, du fromage local ou des légumes frais du coin.

Autant les paysans ont eu raisons d’exprimer leur colère dans la rue, car  il n’y a que ce moyen en France pour se faire entendre, autant doivent-ils garder l’estime de la population en s’attaquant aux centres de pouvoir et aux gros industriels de l’agroalimentaire plutôt que de continuer à entraver la circulation.

Qu’ils boycottent le salon de l’agriculture, cela évitera les caresses du postérieur des vaches par les personnages politiques incompétents de tout poil et de tout bord!

Que l’on boycotte toutes les grandes manifestations à venir telles que les jeux olympiques cet été (imaginez, personne à la cérémonie d’ouverture !) ou le 14 juillet, et préférez acheter local, j’y reviens.

Mais il y a une tout autre manière de les aider, plus efficace, plus insidieuse.

Et ce sont les consommateurs que je vise, notamment leur manière de faire leurs courses. Ecartons déjà un sujet qui est celui de l’achat de biens : Si nous arrivons déjà à ne plus acheter des biens chinois ou du continent asiatique, si nous n’utilisons plus les plates-formes des GAFAM pour acheter le dernier ustensile à la mode, alors nous aurons déjà fait un grand pas.

Mais il y a un secteur qui peut leur faire très mal. C’est celui de l’alimentaire.

Dire de choisir d’abord français et le faire, il y a souvent un fossé, le porte-monnaie. Le panier de la ménagère en 1950 représentait 40% du mois au lieu de 10 à 15% aujourd’hui. Choisir d’abord français, consulter les étiquettes longuement, acheter principalement directement chez les paysans, ce sont des réflexes que tout consommateur devrait avoir. C’est un effort de tous les instants d’acheter des produits locaux, français car cela risque d’être un peu plus cher, mais surtout de meilleure qualité.

Le Carême se profilant, il faut s’entraîner à se priver des choses de la terre et savoir se nourrir correctement.

Il faut être prêt à abandonner le dernier portable, l’option 5G ou le contrat 50 Gigaoctet pour privilégier un bon poulet fermier bien de chez nous, du fromage local ou des légumes frais du coin. Il faut boycotter les grandes surfaces, les GAFAM et n’y acheter que le strict nécessaire dont vous avez absolument besoin, que vous ne trouvez que chez eux. Si les grandes surfaces se trouvent avec des produits étrangers invendus sur les bras, ils ne vont pas recommencer deux fois. Ils n’aiment pas la perte, ils n’en commanderont plus !

Il faut aussi que le consommateur mange selon la saison !

Acheter des légumes ou des fruits qui ne sont pas de saison est un encouragement à cisailler nos maraîchers. Acheter des tomates, des concombres, des courgettes ou des aubergines en plein hiver provenant d’Espagne ou du Maroc incitent des « maraîchers » étrangers peu scrupuleux à produire toute l’année des légumes ou des fruits soi-disant très demandés. Mais les consommateurs s’interrogent-ils comment ils « nourrissent » leurs « plantes » hors sol à coup de molécules de potassium, de calcium, d’azote, etc. directement dans l’eau goutte à goutte et emploient de la main d’œuvre corvéable à merci à des prix largement en-dessous de l’ouvrier agricole français ? Ce sera la meilleure des manières de tarir les camions en provenance de ces destinations si les distributeurs se retrouvent avec ces produits sur les bras.

Alors, faisons cet effort de manger des plats selon la saisonnalité, de cuisiner un peu plus souvent des mets que nous apprécions moyennement et de se contenter de ce que nous donne Notre Seigneur Jésus-Christ.

J’ai toujours en tête le livre de mon grand-père décrivant comment ses aïeux vivaient dans les Cévennes, à la dure il est vrai: L’hiver, s’étaient pommes de terre, châtaignes sous toutes ses formes, oignons, salaisons, pommes, fromages locaux et pain fabriqué une fois par semaine dans le four à pain du village avec de la farine achetée à la ville en contrepartie des produits qu’ils vendaient ! Et ils ne se sont jamais plaints de leur sort.

Anatole Castagne

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