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Le 7 mai, est paru aux Éditions du Seuil un nouveau livre d’Emmanuel Todd : « Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse ». Ce spécialiste des questions démographiques et sociologiques analyse les réactions des Français aux attentats de janvier 2015, une analyse pas vraiment à chaud, ni à froid, disons une analyse à tiède, mais qui ne laisse pas indifférent. Emmanuel Todd écrit lui-même avoir voulu prendre un peu de recul, même si cette question l’a en quelque sorte piqué au vif, en tant que sociologue, et aussi une fois n’est pas coutume, par rapport à ses origines partiellement juives.

Il convient d’apporter aux lecteurs de Médias-Presse-Info un compte-rendu du livre.

Présentation de la question « Qui est Charlie ? »

Les plus courageux peuvent aussi regarder différentes vidéos où Emmanuel Todd discute ses conclusions. Elles sont rangées par durée croissante.

https://www.youtube.com/watch?v=pqwqfXSqPAE

https://www.youtube.com/watch?v=NyLY1p9mHKc

https://www.youtube.com/watch?v=njBpGTYWFEo

https://www.youtube.com/watch?v=c1iR4z2K5D8

https://www.youtube.com/watch?v=dll2Y7pcyQQ

Emmanuel Todd possède une certaine aura médiatique – c’est un intellectuel, comme on dit – et il ne fait pas mystère d’avoir prédit la fin proche de l’Union Soviétique dans les années 1970. Mais avoir raison une fois n’est pas avoir raison toujours. Il n’y a pas de récurrence dans ce domaine. Rappelons que dans un livre « La nouvelle France » publié en 1988, Emmanuel Todd avait prédit que le Front National n’avait pas d’avenir et allait disparaître… On a le droit de sourire, maintenant que Marine Le Pen a de fortes chances d’être au deuxième tour de la future présidentielle. Mais, à l’inverse avoir tout faux une fois n’est pas avoir tout faux toujours. 

Gardons ce principe en tête quand nous jugerons quoi penser du livre.

Venons-en à Charlie, et pour faire simple, les deux piliers de la pensée d’Emmanuel Todd sont les suivants :

– les gens qui ont manifesté le 11 janvier 2015 sous la bannière et le slogan « Je Suis Charlie » n’ont pas forcément manifesté pour les raisons qui furent avancées. Son approche sociologique soutient qu’il existe des forces sous-jacentes et peut-être inconscientes, qu’il faut donc faire remonter à la surface. Contenu latent et contenu explicite ne coïncident pas.

– la France est historiquement et anthropologiquement composée de deux France différentes, qui ne fonctionnent pas et ne réagissent pas de la même façon. Une 1ère France comprend le Bassin Parisien et la région PACA, qui sont notablement déchristianisées depuis 1740–60 et pro-Révolution-de-1789. Une 2ème France inclut toutes les périphéries, au Nord, en Alsace et le grand ouest, qui globalement sont restées durablement chrétiennes, jusque dans les années 1960, et sont plutôt anti-Révolution-de-1789.

Emmanuel Todd soutient que chacune des deux France a des inclinations différentes vis-à-vis de la liberté, de l’autorité et de l’égalité. La 1ère France centrale est plutôt égalitaire et libertaire, en plus d’être incroyante. Au contraire, l’autre France périphérique est beaucoup plus hiérarchique et autoritaire dans ses valeurs, en plus d’être restée plus imprégnée de Christianisme, en particulier Catholique. Il écrit : « Du point de vue de l’anthropologie des structures familiales, la vraie France, sur la longue période, ce pourrait être deux tiers d’anarchie et un tiers de hiérarchie. »

Voilà pour le décor. Ces deux piliers méritent d’être considérés avec bienveillance. Mais il faut aussi voir la thèse pour en juger le bienfondé.

Quelques morceaux choisis du livre

Avant de tenter de comprendre et d’évaluer la thèse d’Emmanuel Todd, il faut garder à l’esprit qu’il se définit lui-même comme « judéo-bolchévique » [sic]. Quelques citations permettront de voir dans quelle ambiance intellectuelle il évolue.

Voilà ce qu’il écrit sur le Catholicisme : « Rome, monstre obscurantiste, était arc-boutée contre le progrès et l’éducation, encourageant partout la soumission au prêtre. Il est donc normal que l’effondrement du contrôle clérical des consciences ait libéré les énergies et engendré un sentiment d’optimisme. » Il oublie au passage que l’Eglise assurait autrefois à la France un très fort taux d’alphabétisation, qui a régressé à cause de la Révolution de 1789, et que cette libération des énergies révolutionnaires a tué environ 2 millions de Français, une saignée atroce, qui a coûté à la France sa prééminence en Europe. Eh oui, « Marianne n’est plus la femme aimable que nous avons connue ». Les Vendéens et les Lyonnais, noyés et égorgés, apprécieront à titre posthume. Notons d’ailleurs qu’Emmanuel Todd se contredit lui-même : 

« L’alphabétisation de masse […] au XVIIIe siècle […]. » Euh, faite par qui ? Par la fameuse « Rome, monstre obscurantiste, arc-boutée contre le progrès et l’éducation » ? Passons.

On peut comparer avec l’envolée lyrique suivante : « En couverture [de Charlie Hebdo], nous avons pu à nouveau admirer [sic] Mahomet, le visage long comme un pénis, surmonté d’un turban recouvrant deux masses rondes évoquant des testicules. Cet élégant dessin était tracé sur fond vert  – la couleur de l’islam –, mais un vert plat, terne, bien loin des verts extra-ordinairement beaux et subtils [sic] qui couronnent les édifices du culte musulman. » Voilà pour l’objectivité du sociologue.

Concernant le vivre-ensemble, on appréciera : « Parmi les Français totalement laïcisés se trouve la majorité des enfants issus de mariages mixtes, unions de parents issus de religions différentes, des unions parfois répétées sur plusieurs générations. Leur ascendance mêle fraternellement [sic] chrétiens, musulmans et juifs, sans oublier la possibilité du bouddhisme, du confucianisme ou de l’hindouisme de nos compatriotes d’origine asiatique. » Une France bisounours totalement onirique et irénique. Où sont les mariages mixtes concernant juifs et musulmans, deux communautés farouchement endogames, jusqu’au meurtre dans le cas des musulmans ? Sans doute une hallucination de sociologue. 

On notera aussi le discours minorant la présence musulmane : « Ces chiffres disproportionnés – 94 % d’origine  chrétienne,  4,5% à 5% d’origine musulmane – ne doivent pas faire illusion. » Non, sans rire, dix à quinze millions de musulmans, ça ne fait pas 5%.

Evidemment, on a droit au poncif inusable de la différence entre vrai et faux musulman, avec en prime la piqûre de rappel que la vermine terroriste est « française » : « Comment faire comprendre que les frères Kouachi et Amedy Coulibaly étaient bien des Français, des produits de la société française, et que le recours aux symboles de l’islam ne fait pas nécessairement de celui qui les utilise un véritable musulman ? » Ben voyons… 

Encore mieux, l’islam n’est pas un problème mais la solution : « Nous allons devoir admettre que la France n’est plus la France, mais nous demander aussi si elle a quelque chance de redevenir elle-même, avec, pourquoi pas, un jour lointain, l’aide de l’islam et des électeurs du Front national. »

Quelques constats exacts faits par le livre

Naturellement, le livre fait un certain nombre de constats factuellement exacts : des millions de Français ont été choqués par les attentats de janvier 2015, beaucoup ont manifesté le 11 janvier, beaucoup d’autres n’ont pas manifesté : « Le monde populaire n’était pas Charlie, les jeunes des banlieues, qu’ils fussent musulmans ou non, n’étaient pas Charlie, les ouvriers des provinces n’étaient pas Charlie. » Sur ce point Emmanuel Todd a raison de dénoncer cette espèce d’unanimisme incantatoire qui entoure les manifestations, récupéré de façon simpliste et malhabile par le gouvernement socialiste, en perdition électorale et sondagière : « Les politiques ont consciemment  instrumentalisé l’événement pour tenter d’échapper à leur impopularité. » 

Certes.

Emmanuel Todd a sans doute raison aussi de parler « d’accès d’hystérie » et de « flash totalitaire ». On voit bien que les attentats ont servi à faire passer en force des lois liberticides très dangereuses.

A juste titre aussi, Emmanuel Todd dénonce « cette troublante sous-estimation, dans les commentaires, de la dimension antisémite de l’événement, qui pourtant succédait aux tueries de Bruxelles en mai 2014 et de Toulouse en mars 2012. » On se rappelle que les médias avaient également nié la dimension spécifiquement anti-juive de la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé en janvier 2006 par un groupe d’une vingtaine de personnes se faisant appeler le « gang des barbares », dirigé par un certain Youssouf Fofana.

Enfin, le livre met bien en évidence que c’est principalement la France périphérique, encore imprégnée de Christianisme, qui s’est surmobilisée, en plus de Paris.

Les escroqueries intellectuelles du livre

Au delà des constats factuels pris en compte dans le livre, il faut en venir maintenant à la thèse centrale d’Emmanuel Todd, qui semble en proie à plusieurs aveuglements cumulatifs.

Le premier aveuglement est la minoration de la présence musulmane et le rêve d’un islam bisounours. Curieusement, à lire Emmanuel Todd, on a l’impression que ce seraient les Catholiques ou post-Catholiques français qui seraient responsables de l’accroissement continu des actes anti-juifs. On a là une manifestation de l’islamolâtrie catho-haineuse d’Emmanuel Todd. Imputer les méfaits et crimes au mauvais coupable, par un tour de passe-passe typiquement de gauche. Il va même jusqu’à invoquer Vichy, oubliant au passage que 90% des Français juifs furent sauvés malgré l’Occupation allemande, comme l’a rappelé Eric Zemmour, provoquant ainsi un scandale dans la bienpensance de gauche.  Au passage, notons que le Catholicisme français n’est pas Catholique, mais « catholique zombie » [sic]. Quelqu’un en France boit-il le sang des Juifs dans un crâne ? A lire Emmanuel Todd, on se demande.

Le deuxième aveuglement concerne le tropisme islamolâtre des médias, qui gomment la dimension anti-juive des attentats. Emmanuel Todd ne semble pas avoir compris que tout doit être fait dans les médias pour cirer les babouches, y compris si cela mène à des contradictions avec la religion officielle de la Shoah, rabâchée ad nauseam. Il est difficile pour les médias d’avoir deux religions en même temps : la Shoah et l’islamolâtrie. Ils penchent maintenant pour l’islamolâtrie.

Enfin, le troisième aveuglement concerne la perception de plus en plus négative à la fois de l’islam et de l’Union Européenne. Si certains Français, en particulier ceux de la France périphérique imprégnée de Christianisme s’alarment et manifestent, c’est peut-être tout simplement parce qu’ils perçoivent que la France est en danger. Nul besoin de théorie fumeuse pour s’en rendre compte. Nul besoin du concept foireux d’islamophobie pour comprendre que l’islam est objectivement dangereux, et ce depuis qu’il existe. Nul besoin de sociologie pour comprendre que les Français n’ont peut-être pas envie d’être égorgés ou génocidés. Il est donc facile de comprendre pourquoi la France périphérique qui a élu Hollande a manifesté sa peur et son besoin d’unité, alors que la France hostile à Hollande a boudé ostensiblement, refusant sans doute de signer un chèque en blanc à un gouvernement nuisible et anti-français.

Mais pour Emmanuel Todd, « il est important de comprendre la logique qui peut conduire du catholicisme à la xénophobie. » Oui, vous avez bien lu, le coupable c’est le Catholicisme. Car la thèse présentée est que le Catholicisme – zombie, de préférence – serait coupable de faire monter la xénophobie, le racisme et l’islamophobie, et par ricochet de faire monter aussi l’antisémitisme agressif des musulmans. C’est le total délire propagandisé par Emmanuel Todd : « avec Hervé Le Bras, nous avons baptisé « catholicisme zombie » la force anthropologique et sociale née de la désagrégation finale de l’Église dans ses bastions traditionnels. […] la survie après la mort de cette forme résiduelle de la subculture catholique périphérique. […] Elle a fini par entraîner la France dans une aventure idéologique aux multiples facettes, incluant […] une forme particulièrement sournoise d’islamophobie  et, probablement, d’antisémitisme. » Ite, missa est. Au passage, on appréciera le niveau de mépris qui suinte de chaque mot utilisé : zombie,  désagrégation, résiduelle, subculture, sournoise.

En conclusion, il est donc facile d’affirmer que la thèse principale du livre est fausse, délirante et calomniatrice. Incidemment, pour Emmanuel Todd, il y a un « mystère » autour de la mobilisation exceptionnelle à Paris, qui n’a plus grand chose de Catholique. Ce « mystère » contredit sa thèse absurde.

Le procès involontaire des soixante-huitards égoïstes

Mais l’intérêt du livre ne s’arrête pas là, car Emmanuel Todd s’intéresse aussi à l’échec de l’Euro et de l’Union Européenne, qu’il n’hésite pas à dénoncer : « Il apparaît aujourd’hui que le projet était fou, puisque la zone euro, malgré tous ses efforts budgétaires, financiers et surtout idéologiques, croupit dans la stagnation, le chômage et la déflation. »

On lira ce moment de clairvoyance dans le constat : « Le franc fort, la marche à l’euro, l’euro réalisé, n’en finissent pas de torturer le corps social, de gangréner la démocratie. Le Parti socialiste devient peut-être au fond plus insensible, plus dur aux faibles que ne l’était la droite conservatrice.  Le catholicisme  social, lui, méprisait l’argent et encourageait chez les privilégiés le sentiment d’une responsabilité vis-à-vis des pauvres. » Comme nous le disions en préambule, le livre n’a pas toujours tout faux.

En outre, Emmanuel Todd s’inquiète de la dérive inégalitaire et autoritaire de la France, qu’il considère être une trahison de la tradition française : « Dès 2005, donc, l’échec du projet européen était évident pour la majorité de la population, mais on observait aussi une crispation, un durcissement, dans l’attachement des classes les plus privilégiées à l’utopie [européiste] » ou encore « Les milieux populaires ont été réduits au silence, tout comme les descendants d’immigrés des  banlieues, absents pour l’essentiel des manifestations ainsi qu’en ont finalement convenu tous les commentateurs. La République qu’il s’agissait de défendre n’était pas celle de tous les citoyens. » On notera l’accusation gravissime contenue dans cette dernière phrase.

Il poursuit : « Pour éviter toute confusion, je désignerai désormais par le terme de « néo-républicanisme » la doctrine en cours d’émergence. » Emmanuel Todd s’interroge sur l’émergence de ce néo-republicanisme inégalitaire et autoritaire. « C’est bien un idéal de hiérarchie qui avait mené à Maastricht, et qui nous gouverne toujours, ancré dans les valeurs d’autorité et d’inégalité. »

Aveuglé par son islamolâtrie catho-haineuse, Emmanuel Todd attribue cette dérive néo-republicaine toujours aux mêmes : elle « nous vient du catholicisme et de Vichy plus que de la Révolution » ou encore : « nous ne pouvons nous permettre d’attendre d’être « sûrs » que le néo-républicanisme soit un néo-vichysme pour proclamer la validité de cette proposition, tout simplement parce que, si nous venions à en être sûrs un jour, il serait probablement trop tard. »

Au lieu d’incriminer à tort et à travers le Catholicisme, il convient de s’interroger sur les bénéficiaires de la dérive néo-républicaine : « Reste que le bien-être de cette classe [de bénéficiaires] émane d’un système social non seulement égoïste, mais hypocrite puisque ses représentations officielles nient les relations de force, d’exploitation, d’exclusion et de répression » et aussi « les conséquences de long terme du projet de Maastricht – plus de vingt ans d’échec  – nous permettent donc d’entrevoir, sous la rhétorique en usage du côté des partis « néo-républicains », toute de fidélité aux valeurs anciennes, les contours d’une société égoïste, injuste, féroce. »

Emporté par l’élan de sa haine anti-catholique, Emmanuel Todd n’hésite pas à dresser un portrait, un procès, sévère de la France en 2015. Car pour lui, cette société néo-républicaine, égoïste, injuste, autoritaire, inégalitaire, est infectée et dominée par le « catholicisme zombie » de la France périphérique.

Seul petit problème dans la démonstration : Qui profite de la situation de la France actuelle, sinon les retraités de la génération des babyboomers soixante-huitards et les privilégiés de Boboland, ceux qu’Emmanuel Todd appelle « le bloc MAZ » ? L’accusé n’est pas le bon : c’est bien la gauche libertaire, la gauche caviar qui est en train de sacrifier la jeunesse, la liberté et l’égalité, pour continuer de gaver tous les individualistes de gauche et satisfaire le droit à la liberté irresponsable des babyboomers et de Boboland. Emmanuel Todd ne semble pas comprendre que c’est bien le système de valeurs soixante-huitardes qui mènent au pire : « Trop d’individu, parfois, tue l’individu. Mais nous sommes ici dans le registre d’une éventuelle pathologie de la liberté, non dans celui d’une mutation autoritaire du système de valeurs. »

Une société extrêmement inégalitaire avec des pans entiers à l’abandon, les banlieux, les ouvriers, le monde rural, ne peut se maintenir sans un niveau de violence et de répression de plus en plus rude. Aveuglé par sa haine du Catholicisme, Emmanuel Todd ne se rend pas compte qu’en réalité il fait le procès de la gauche (caviar), individualiste et égoïste, irresponsable, immorale, dont le tandem Hollande-Valls est l’incarnation abjecte et apatride, jusqu’à la caricature et l’écoeurement.

Les faux rebelles de la gauche bienpensante sont prêts à la pire des dictatures pour maintenir en place leurs privilèges, leur forfaiture idéologique, leur pseudo-moralité de façade et leur système en échec socio-économique total. Voilà la réalité qu’Emmanuel Todd dénonce, mais en l’imputant au mauvais coupable.

C’est ce que l’islamolâtre catho-haineux de gauche, Emmanuel Todd, n’a pas compris. La montée d’un autoristarisme inégalitaire est le fait de la gauche (caviar), jalouse de ses privilèges éhontés, et non du Catholicisme, minoritaire et opprimé.

On pourra aussi regarder la critique faite par Alain Finkielkraut

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16 Commentaires
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Pierre Gouverneur
Pierre Gouverneur
il y a 9 années

La pluralité des croyances et leur évolution depuis la nuit des temps ne traduisent que la progression et la diversité de la pensée humaine.
Croire au divin, à la survie de l’âme, ne repose que sur la foi, faute de pouvoir démontrer l’existence divine.
Il y a néanmoins une certitude accessible, celle qui repose sur la foi en l’Homme qui conduit à la prise de conscience que le sens idéal de l’existence s’élabore par le développement de la culture du respect de soi, des autres et de la Nature.
Religions et idéologies qui ne s’inscrivent pas dans cet idéal, comme le communisme et l’islamisme, n’ont que des objectifs cupides et stupides de domination, de soumission.
Si la foi religieuse ou idéologique conduit souvent aux pires excès, c’est parce que le croyant en un futur meilleur, n’a pas suffisamment réalisé qu’elle doit se consacrer uniquement au respect.
Le développement du respect permet à l’Humanité de s’épanouir dans la richesse de sa diversité et dans la préservation de la beauté de la Nature dont l’humain n’est qu’infime élément, – qui a, néanmoins, la particularité d’améliorer les relations et le sort de son espèce, – intelligence qui favorise aussi bien la foi au Divin qu’à l’Humain, qui doit apprendre à s’éloigner de son animalité qui le conduit toujours à être dominé ou dominant, sans pouvoir ainsi, réellement progresser spirituellement.
Il y a donc idéalement nécessité d’un dépassement spirituel qui n’est vraiment possible qu’au niveau individuel, et non collectif.
Chacun est responsable de ce qu’il peut devenir et de ce que l’Humanité et la terre nourricière peuvent devenir.
Les sociétés ont besoin de dirigeants reconnus et élus pour leur talent de servir et non de se servir, et non de dictateurs, d’imbus aussi perfides que médiocres qui sont prêts à toutes les apparences trompeuses pour satisfaire leurs égos. Leur rôle n’est pas de se montrer compassionnel ou de diviser le peuple pour régner, mais de servir par leur fonction de guide, le développement du dépassement individuel permettant à chacun de se respecter, de respecter l’autre et de veiller à la préservation de la Nature, car une minorité d’irrespectueux peut détourner l’ensemble de la voie du respect et vouer au péril l’ensemble.
C’est pourquoi, il convient de ne pas faire preuve de compréhension pour les irrespectueux, il faut leur faire comprendre l’importance de respecter, ou les exclure s’ils n’y parviennent pas.
La religion chrétienne repose sur « Aimez-vous les uns, les autres ». Cela peut signifier qu’il n’y a pas besoin d’un tiers pour y parvenir et que si l’autre s’y refuse, il n’y a pas de respect possible.
En décentralisant l’autorité religieuse, le pape semble vouloir faire progresser la nécessité que chacun prenne davantage en charge le développement du respect.
Le dépassement spirituel du bouddhiste s’inscrit dans l’idéal, car il invite chacun à s’épanouir dans la sagesse du respect universel.
transrealisme.org

Volodymyr Bellovak
Volodymyr Bellovak
il y a 9 années

Cher monsieur Gouverneur, la pensée que vous exprimez et dont vous développez le raisonnement, s’appelle le subjectivisme, idée qui nie la réalité de la Vérité objective, transcendante, et indépendante de la volonté humaine, ou de son « ressenti » nécessairement subjectif et individuel.
L’existence de Dieu est de l’ordre de la raison et de la logique, c’est celle de la cause absolue et du but ultime de toute la création, ce que vous appelez la Nature ou Cosmos, des humains, aux astres et aux minéraux, en passant par les divers éléments, les animaux et les végétaux.
La Foi vraie est le produit de la Révélation et de la Grace divine ( Don de Dieu ), et c’est l’adhésion libre et volontaire de l’intelligence humaine à la Vérité, et à toutes les vérités révélée, supérieures, surnaturelles, et divines qui dépassent l’intelligence humaine. La Vérité étant Une et universelle, la Foi vraie ne peut etre qu’une et universelle à tous les humains.
La Foi révélée c’est celle de l’Incarnation, celle de Dieu fait homme, Jésus-Christ, de Dieu qui nous a créé et qui descend à nous pour nous élever vers Lui; c’est la Foi Chrétienne.
La Foi chrétienne et universelle c’est la Religion catholique.

Pierre Gouverneur
Pierre Gouverneur
il y a 9 années

Cher Monsieur BELLOVAK,
Je ne nie nullement la réalité du ressenti. Comme vous, sans doute, je me sens souverainement bien au sein d’une église et considère Jésus Christ comme l’exemple à suivre.
Je ne nie pas la possibilité de l’existence d’un Créateur, tout en n’ayant pas le bonheur d’en avoir certitude, même s’il m’arrive de prier lors de mes besoins de réconfort.
Mais d’où provient notre ressenti ? De la culture ou de l’esprit divin ?
Pourquoi les Humains ont imaginé des Dieux multiples, si ce n’est pour répondre à leurs questionnements et angoisses.
Si le Dieu unique réside en nous, pourquoi a-t-il attendu de se manifester après des millions d’années à l’humain, ou si tardivement auprès du peuple juif, puis, au monde, par le message du Christ ? Pourquoi a-t-il permis la constitution de plusieurs religions monothéistes, sources de confrontations ? …
Il ne me semble guère logique de croire que l’existence de Dieu est de l’ordre de la raison.
D’où provient la raison si ce n’est d’une prise de conscience de dominer nos mauvaises inclinaisons primitives issues de l’envie de survivre dans un monde hostile ?
L’homme n’ignore pas qu’il est le plus grand prédateur de son espèce. Ou bien il lutte contre cette ignominie, ou il s’en accommode ; « après moi, le déluge ».
Mais d’où vient cette prise de conscience, si ce n’est de la culture ancestrale de l’Homme, fruit de ses interrogations incessantes et de ses découvertes et connaissances grandissantes.
Chacun est convaincu que l’intelligence humaine peut conduire au pire comme au meilleur, et qu’elle a exprimé cette réalité en la nommant Dieu ou diable. Mais comment expliquer que le Créateur ait créé Lucifer, une sorte de double ou de mauvais frère ? Le serpent de l’Eden, Caen et Abel, n’est-ce pas concevable que ce soi l’homme qui les a imaginés pour expliquer ses bons et mauvais penchants ?
Votre objectivité repose sur la Révélation qui n’est que conviction intime de divinité supérieure et surnaturelle qui dépasse l’intelligence humaine. Mais, une conviction est-elle toujours synonyme d’objectivité ?
Jusqu’à des temps récents, l’Homme était convaincu que la terre était plate, que l’univers était limité, …
Une conviction demeure jusqu’à ce qu’elle change ou soit abandonnée par le développement de la connaissance.
Il en est de même pour la vérité ; même si par définition elle est une et universelle, l’homme n’accède qu’à ses vérités de l’instant, fluctuantes avec le temps comme ses croyances ou ses représentations de divinités.
Dire que Dieu créa l’homme à son image pourrait signifier que l’Homme imagina Dieu à son image pour accéder à son idéal de se parfaire et d’améliorer ses relations, tels les dieux de l’Olympe.
Vous évoquez la foi révélée, mais peut-on parler de foi, si elle est révélée comme certaine ?
Vous précisez que la foi révélée est celle de l’incarnation, celle du Dieu fait Homme venu sur terre pour nous élever vers lui.
Cette élévation n’est-elle pas fruit de l’accroissement de la lucidité humaine de s’épanouir sur terre vers l’idéal de respect ?
Pour mériter le ciel, le Christ ne nous incite t-il pas à contribuer à édifier le paradis sur terre ?
Le Dieu fait homme ne signifie t-il pas encore qu’il est le fils de Dieu et peut donc s’élever à son niveau ? Mais où et comment y parvenir, autre que sur terre ?
Reste l’interrogation sur l’immortalité, à laquelle chaque religion apporte sa version, sans pouvoir la démontrer.
Tout ce dont nous pouvons être scientifiquement certains, c’est que la matière se transforme, et que l’esprit qui anime les êtres vivants reste un mystère.
On peut même se demander comment la conjugaison des atomes, constitutifs de toute matière, peut parvenir à créer une conscience plus ou moins évoluée, s’ils ne sont pas eux-mêmes habités par une particule de l’esprit ?
Roger chapelain-Midy écrivait « il y a dans les choses, plus que les choses ».
L’Homme, être minuscule de poussières, au sein de l’univers infini, peut et devrait, pour son salut, utiliser son intelligence à se parfaire afin d’améliorer ses relations,
Si Dieu existe, il lui en saura gré. Sinon, il aura, au moins, donné sens à son existence pour le bien de son espèce.
Mais, devant l’irrespect qui définit encore les comportements, le chemin sera long, alors que devant l’accélération des bouleversements et l’augmentation des périls de notre époque, il y aurait nécessité salutaire de faire extrême diligence.
transrealisme.org

Efgy
Efgy
il y a 9 années

@ « Si le Dieu unique réside en nous »

Dieu ne réside pas en nous.
Il n’a pas besoin de nous pour être, car Il EST. « Je suis celui qui suis » a-t-Il dit à Moïse. Et Il a ajouté à sainte Catherine de Sienne « et tu es celle qui n’est pas », afin de montrer que l’on vient du néant.
Lorsque l’on dit que Dieu créa l’homme à son image, il s’agit de la grâce divine qui donne à l’âme une ressemblance divine. C’est pourquoi, Adam et Eve nous ayant fait perdre cette grâce par le péché, il faut la retrouver par le baptême, car celui qui n’a pas la grâce ne ressemble pas à Dieu.
Il y aurait beaucoup d’autres choses à répondre à votre commentaire, mais je laisse V Bellovak s’en charger.

A.F
A.F
il y a 9 années

On passe de l’Eglise une et catholique à l’archipel de l’oecuménisme décentralisé.

Gauvain
Gauvain
il y a 9 années

L’Antéchrist décrit par saint Pie X

Si grande est l’audace et si grande la rage avec lesquelles on se rue partout à l’attaque de la religion, on bat en brèche les dogmes de la foi, on tend d’un effort obstiné à anéantir tout rapport de l’homme avec la Divinité ! En revanche, et c’est là, au dire du même apôtre, le caractère propre de l’Antéchrist, l’homme, avec une témérité sans nom, a usurpé la place du Créateur en s’élevant au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu.

C’est à tel point que, impuissant à éteindre complètement en soi la notion, de Dieu, il secoue cependant le joug de sa majesté, et se dédie à lui-même le monde visible en guise de temple, où il prétend recevoir les adorations de ses semblables. Il siège dans le temple de Dieu, où il se montre comme s’il était Dieu lui-même.

Saint Pie X – E supremi apostolatus (1903)

lachouette
lachouette
il y a 9 années

dans son livre (je cite de memoire) » 2030, fin de la mondialisation » Herve Coutau Begary predit la fin de l’Eglise catholique « universelle » le pape ne sera plus que l’eveque de Rome, chaque Continent va gerer sa propre « eglise »selon sa culture, ses coutumes ect Du coup le meme auteur predit un surcroit d’importance pour les eveques et leur diocese En quelque sorte l’Eglise va se « nationaliser » voire meme se « regionaliser »!!A bien y regarder, n’est ce pas deja le cas? observons ce qu’il se passe autour de nous! !