Il n’y a pas qu’Emmanuel Macron qui aime le « en même temps », cette ambiguïté politique qui permet de concilier deux choses opposées, tout et son contraire. El papa argentin, pape conciliaire, pratique lui-aussi ce système de conciliation des opposés, qui a son fondement dans la philosophie moderne et s’oppose au principe énoncé par Aristote, le principe de non-contradiction.

Ainsi il condamne l’avortement mais condamne les évêques qui refusent de donner la communion aux politiciens pro-avortements. Au cours d’un entretien ces jours derniers avec une des agences les plus importantes au monde, Reuters, il a déclaré qu’il respectait la décision des juges de la Cour Suprême des Etats-Unis qui a définitivement renversé ce qui avait été établi en 1973 avec l’arrêt Roe vs Wade mais qu’il n’avait pas suffisamment d’informations pour en parler d’un point de vue juridique. Au cours de ce même entretien avec le journaliste Philip Pullella, il a prononcé une condamnation inéluctable, revenant assimiler l’avortement à « l’engagement d’un tueur à gages » comme il l’avait fait il y a quatre ans lors d’une catéchèse sur le commandement de ne pas tuer.

« Je demande, a poursuivi François, est-ce légitime d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? »

Cette question de l’avortement est directement liée à un autre sujet brûlant aux Etats-Unis : celle de l’admission ou non des politiques pro-choix à la Communion. En mai dernier, l’archevêque de San Francisco, Salvatore Cordileone, a annoncé que dans son diocèse, l’Eucharistie serait refusée à la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, fervente partisane de l’avortement et qui a eu des mots très durs pour la condamnation de la Cour suprême des États-Unis. Interrogé par Pullella, Bergoglio a déclaré que « lorsque l’Église perd sa nature pastorale, lorsqu’un évêque perd sa nature pastorale, cela crée un problème politique ». Il est difficile de ne pas l’interpréter précisément comme une réponse à Monseigneur Cordileone qui, en motivant sa décision dans une lettre aux fidèles de l’archidiocèse, avait expliqué que l’interdiction était « purement pastorale, non politique ».

Nancy Pelosi, qui selon diverses indiscrétions aimerait être le prochain ambassadeur américain à Rome si les élections de mi-mandat tournent mal pour les démocrates, a communié dans la basilique Saint-Pierre la semaine dernière à l’occasion de la solennité des saints Pierre et Paul célébrée par le pape lui-même.

Pape moderniste et conciliaire, François communie à la contradiction intellectuelle, fruit logique de la pensée moderne qui a détrôné le réalisme aristotélicien et la scolastique, maîtresse de vérité. L’Amour de la Sagesse n’est plus le maitre de vie dans le Vatican bergoglien !

Francesca de Villasmundo

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