Jean-François Solnon, agrégé d’histoire et docteur ès lettres, est professeur émérite des universités. Il est l’auteur de plusieurs essais et biographies. Les éditions Perrin publient en format poche son livre Le goût des rois.
Chez un chef d’Etat, la culture peut être le propre d’une personnalité ou un outil politique, l’essence de l’être ou l’élément constitutif d’une image. Le goût personnel pour les choses de l’esprit ne se confond pas avec le mécénat officiel. Celui-ci est souvent commandé par le souci de la gloire, la volonté de rompre avec un prédécesseur indifférent à la culture ou au contraire la tentative de renouer avec un héritage admiré, sans oublier l’ambition de rivaliser avec l’étranger. Le mécénat d’un souverain peut coïncider avec sa sensibilité à la beauté ou, au contraire, y être étranger. Il arrive qu’il traduise une passion véritable, mais il naît souvent de l’utilité politique dont on espère les immortels bénéfices. Edifier palais et monuments garantit de laisser une trace dans l’histoire. Ici, la prétention du prince à la gloire commande un mécénat littéraire ou artistique ; là , ses goûts relèvent de l’intime.
C’est ce goût personnel des souverains, rois et empereurs, que ce livre cherche à atteindre. Le découvrir aide à cerner une personnalité, tout que le caractère, les idées, les amitiés ou les haines. L’auteur nous présente donc en François Ier un chevalier lettré, en Henri III un roi intellectuel, en Henri IV un roi bâtisseur, en Louis XIII un roi musicien, en Louis XIV un roi architecte et collectionneur, en Louis XV un roi architecte, en Louis XVI un roi géographe, en Napoléon Ier un amoureux du classicisme,…
Le goût des rois, Jean-François Solnon, éditions Perrin, collection Tempus, 413 pages, 9 euros
A commander en ligne sur le site de l’éditeur
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