Depuis plus de deux mille ans, les quatre évangiles, ceux de Matthieu, Marc, Luc et Jean, relatant la vie de Jésus et son enseignement, soutiennent la foi des fidèles. Dès les temps primitifs de l’Église catholique, les autorités ont protégé leur ouailles des fausses mystiques en interdisant des textes sur la vie du Christ mensongers et au souffle gnostique que l’on nomme communément « les évangiles apocryphes ». Mais depuis l’avènement de Jorge Maria Bergoglio sur le siège pétrinien, il existe comme un cinquième évangile, un évangile à l’esprit mondialiste, l’Évangile du migrant selon François !

De fêtes religieuses en journées mondiales de ci de ça, aux rencontres internationales, le pape jésuite revisite les évangiles pour en donner une synthèse toute personnelle centrée sur la figure du migrant, le nouvel Adam des temps post-modernes, incarnation ultime d’un Christ immigré…

Ce dernier Noël n’a pas failli à la règle : le « réfugié » fut au cœur du sermon bergoglien. Au cours d’une messe célébrée à 21 h 30, parce qu’en Notre Temps d’homo festivus où tout le monde s’éclate jusqu’à point d’heure, où les papes post-concile font des marathons sociaux et œcuméniques à chaque voyage apostolique, il semble cependant de plus en plus infaisable de rester éveillé jusqu’à minuit pour commémorer l’Enfant-Dieu -, Marie, Joseph et l’enfant Jésus sont devenus de mythiques migrants dans la bouche du pontife argentin :

« Par décret de l’empereur, Marie et Joseph se sont vus obligés de partir. Ils ont dû quitter leurs proches, leur maison, leur terre… Dans leur cœur, ils étaient pleins d’espérance et d’avenir à cause de l’enfant qui était sur le point de naître; leurs pas, au contraire, étaient chargés d’incertitude et des dangers propres à qui doit quitter sa maison.

« […] À Bethléem, s’est ouverte une petite brèche pour ceux qui ont perdu leur terre, leur patrie, leurs rêves; même pour ceux qui ont cédé à l’asphyxie causée par une vie renfermée.  […] Dans les pas de Joseph et de Marie, se cachent de nombreux pas. Nous voyons les traces de familles entières qui, aujourd’hui, se voient obligées de partir. Nous voyons les traces de millions de personnes qui ne choisissent pas de s’en aller mais qui sont obligées de se séparer de leurs proches, sont expulsées de leur terre. »

Le parallèle que fait le pape François entre la Sainte Famille et les familles de migrants est plutôt tirée par les cheveux : la sainte Famille n’allait-elle pas se faire recenser à Bethléem, pays de leurs ancêtres ? Retour aux racines, aux sources, à l’identité première… tout le contraire en somme d’un migrant qui s’exile loin de sa terre ancestrale !

Pour appuyer sa gentille fable mondialiste de cette avant-nuit de Noël, et conjointement la loi immigrationniste préconisant le droit du sol à la place du droit du sang rejetée en Italie quelques jours auparavant, le pape François n’en est pas à une incongruité près : Jésus devient un chantre de la citoyenneté globale, il est

« celui qui vient nous donner à tous le document de citoyenneté. Celui qui, dans sa pauvreté et dans sa petitesse, dénonce et manifeste que le vrai pouvoir et la liberté authentique sont ceux qui honorent et secourent la fragilité du plus faible » ;

les bergers juif, des étrangers en Israël : 

« des hommes et des femmes qui devaient vivre en marge de la société, […] païens, pécheurs et étrangers ».

Ppour bien faire passer son message immigrophile, il a poursuivi son prêche en appelant les fidèles non à une conversion spirituelle mais à une conversion sociétale :

« la foi de cette nuit nous porte à reconnaître Dieu présent dans toutes les situations où nous le croyons absent »,

« nous incite à faire de la place à une nouvelle créativité sociale, à ne pas avoir peur de faire l’expérience de nouvelles formes de relation dans lesquelles personne ne doit sentir qu’il n’a pas de place sur cette terre ».

Afin qu’en « l’Enfant de Bethléem » professe le pontife argentin,

« nous n’ayons pas peur de prendre dans les bras, de soulever et d’embrasser celui qui a soif, l’étranger, celui qui est nu, celui qui est malade, le détenu »

« En cet Enfant, Dieu fait de nous des protagonistes de son hospitalité. »

Et pour conclure en beauté cette envolée altruiste, l’Enfant-Dieu dans cet Évangile du migrant selon François, n’est pas seulement le migrant-type, mais aussi le révolutionnaire et l’idéologue immigrophile, bâtisseur d’un meilleur des mondes melting-pot :

« Que ta tendresse révolutionnaire nous amène à nous sentir invités à prendre en charge l’espérance et la tendresse de nos gens. »  

Francesca de Villasmundo

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