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« Je ne connais pas… » telle est la réponse invariable qu’on nous fait lorsque nous évoquons le souvenir d’un certain Nuno Alvares Pereira. Et pourtant il s’agit du plus grand héros portugais du XIVème siècle, comme le Président Salazar le sera pour le XXème siècle.

Mais il est vrai que la taille de la renommée des héros nationaux se mesure souvent à l’étendue du territoire national, et que le Portugal est un pays de seulement 92.000 km². On aurait tort de sourire : ce petit pays est une grande nation, grande nation de grands navigateurs et marins comme Vasco de Gama premier Européen à avoir découvert la route maritime vers les indes, une grande nation qui arracha à l’Espagne son indépendance à la pointe de l’épée, une grande nation catholique qui s’enorgueillit d’avoir désormais sur les autels à la fois un grand chevalier et un grand saint : le Bienheureux Nuno Alvares Pereira, qui de prestigieux Connétable, jamais vaincu sur les champs de bataille, demandera à mourir comme simple frère donato (« moins qu’un frère convers, le dernier et le serviteur de tous » Camille Evance) au Carmel de Lisbonne.

Il est le fils du Prieur Hospitalier de Crato, le chevalier Don Alvaro Gonçalves Pereira et de Dona Iria Do Carvahal qui naît au château familial de Cernache de Bonjardim le 24 juin 1360, en la fête de Saint Jean-Baptiste, qui est une fête traditionnelle dans l’Ordre de la Chevalerie, également fête propre à l’Ordre des Chevaliers de Notre-Dame.

A force de victoires militaires, sans une seule défaite ( ! ) contre des Castillans supérieurs en nombre, il sera fait Connétable de Portugal par le roi Jean Ier. A la surprise de tous les Portugais, le 17 août 1421, il se retirera au Carmel de Lisbonne et prendra le nom religieux de Frère Nuno de Sainte-Marie. Ce sera son excellent ami le roi Jean qui, inconsolé, lui fermera les yeux, le 1er novembre 1431 dans sa pauvre cellule de donato carme. Le peuple le vénéra tout de suite comme saint. Il fera beaucoup de miracles après sa mort, dont des résurrections. Le pape Benoît XV, par le décret
« Clementissimus Deus » proclamera Nuno Alvares Pereira Bienheureux le 23 janvier 1918. Sa fête est fixée au 6 novembre.

La figure lumineuse du Bienheureux Nuno Alavares est un éclair d’espérance pour nous Français et en général pour tous nos frères catholiques menacés par cette contagion sociale de la catho-phobie ambiante, émanant des associations gauchistes aux partis politiques de tous bords, curieusement unis quand il s’agit, par exemple, de discriminer un simple militant catholique, disant son rosaire en public. Voici un extrait de sa harangue à ses chevaliers et à ses soldats, juste avant sa victoire aux Atoleiros, au Portugal, le 6 avril 1384 (il y a 640 ans cette année) face à des Castillans au moins 3 fois supérieurs en nombre :

« Mes amis, vous me dites que les Castillans sont nombreux, qu’il se trouve parmi eux de grands seigneurs. Et moi je vous déclare que plus les Castillans seront nombreux et élevés en dignité, plus votre honneur sera grand. (…) Si vous voulez être mes compagnons d’armes, je vous promets d’être le premier à affronter l’ennemi. Si certains ont peur, qu’ils partent dès à présent. Avec les quelques braves qui resteront, je vaincrai. La victoire appartient toute entière à Dieu et non aux hommes. Ayant en Dieu ferme Espérance, je suis sûr qu’un petit nombre des nôtres vaincra un grand nombre d’ennemis ! »

Ce serait trop long ici de détailler sa vie religieuse, mais toute cette vie intense est dans ces simples mots. Lorsqu’on lui demandait comment il faisait pour être toujours victorieux, il répondait :

« Vous voulez me vaincre ? Empêchez-moi de communier. » Nous sommes un petit nombre, et nos ennemis sont trois fois plus nombreux ? Qu’importe. Intensifions notre vie de prière et de Sacrements ! Militons pour le Christ-Roi et sa Sainte Mère ! Battons-nous, nous dirait Nuno Alvares : ayant en Dieu ferme Espérance, nous sommes sûrs qu’un petit nombre des nôtres vaincra un grand nombre d’ennemis ! »

Je vous remercie d’écouter cette vie chevaleresque exemplaire, tirée du livre de Camille Evance (préfacé par M. l’abbé Bertrand Labouche, FSSPX) publié chez Cécil Paschale, actuellement disponible aux éditions DPF (chire.fr)

Cette vie vous fera verser au moins une larme, d’admiration.

Bienheureux Nuno Alvares priez pour la France !

Chapitres de la vidéo : 

– 00 23 00 – Exhortation de Nuno avant la bataille aux Atuleiros
– 00 03 57 – Introduction : « Arraial de Porrada » / José Campos e Sousa / Hommage au héros et au saint Nuno / Alvares Pereira victorieux à Aljubarrota
– 00 06 35 – Préface de M. l’abbé Bertrand Labouche – Avertissement
– 00 10 03 – Naissance de Nuno Alvares Pereira

Prière au Bienheureux Nuno Alvarez :

 » Ô Seigneur Jésus-Christ,

Vous avez montré à saint Nuno de Santa Maria la valeur suprême de votre Royaume.

Pour vaincre, il s’est exercé avec les armes de la Foi, de l’amour du Christ et de l’Église, de la Parole de Dieu, de l’Eucharistie, de la prière, de la confiance en Marie, de la charité, du jeûne, de la chasteté, de la force, du service, de la droiture d’esprit et de la justice. Pour mieux vous servir, vous Seigneur unique, et la Très Sainte Marie Dame du Carmel à qui il s’est consacré dans la vie religieuse carmélitaine, il s’est dépouillé de tout.

Accordez-nous, par son intercession, la grâce… (nommez-la), afin que, sans obstacle de l’âme et du corps, nous puissions toujours vivre à Votre service et que, en combattant le bon combat de la Foi, nous méritions de participer au Banquet du Royaume des Cieux. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi-Soit-il. »

La chaîne des Chevaliers de Notre-Dame : https://odysee.com/@lanouvellechevalerie:c

Fabien Laurent

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Joao Guedes
Joao Guedes
il y a 1 année

De l’homélie du Pape BenoîT XVI a la canonisation du bienheureux Nuno de Santa Maria Alvares Pereira (1360-1431) le 26 avril 2009.
« Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle, le Seigneur entend quand je crie vers lui » (Ps 4, 4). Ces paroles du Psaume responsorial expriment le secret de la vie du bienheureux Nuno de Santa María, héros et saint du Portugal. Les soixante-dix années de sa vie se déroulèrent pendant la deuxième moitié du xiv siècle et la première du xv siècle, qui virent ce pays consolider son indépendance de la Castille, puis s’étendre au-delà de l’océan – non sans un dessein particulier de Dieu -, en ouvrant de nouvelles routes qui devaient favoriser l’avènement de l’Evangile du Christ jusqu’aux extrémités de la terre. Saint Nuno se sentait l’instrument de ce dessein supérieur et enrôlé dans la militia Christi c’est-à-dire dans le service de témoignage que chaque chrétien est appelé à rendre dans le monde. Ce qui le caractérisait était une intense vie de prière et la confiance absolue dans l’aide divine. Bien qu’il soit un excellent militaire et un grand chef, il ne permit jamais à ces dons naturels de prévaloir sur l’action suprême qui provient de Dieu. Saint Nuno s’efforçait de ne placer aucun obstacle à l’action de Dieu dans sa vie, en imitant la Sainte Vierge, pour laquelle il éprouvait une grande dévotion et à laquelle il attribuait publiquement ses victoires. Au terme de sa vie, il se retira dans le couvent de carmes dont il avait ordonné la construction. Je suis heureux de présenter à toute l’Eglise cette figure exemplaire, en particulier en raison d’une vie de foi et de prière dans des situations en apparence défavorables, apportant la preuve que dans toute situation, même à caractère militaire et de conflit, il est possible d’agir et de mettre en œuvre les valeurs et les principes de la vie chrétienne, en particulier si celle-ci est placée au service du bien commun et de la gloire de Dieu.