Photo : Ahmed al Sharaa a refusé de serrer la main de la ministre allemande et un journal syrien l’a pixellisée
La Syrie vit une nouvelle époque après la chute du régime d’Assad. Et même si beaucoup se réjouissent de la possibilité pour le pays d’entrer dans une nouvelle ère sans guerre ni affrontements, le fait que les dirigeants actuels soient des djihadistes ne promet pas un avenir meilleur pour la majorité de la population. Dont les femmes.
En Allemagne, on a pu le vérifier, puisque la femme en charge de la politique étrangère a été publiquement humiliée lors de sa visite dans le pays.
Le mépris de la femme
Lors de la récente visite de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock en Syrie, des événements se sont produits qui indiquent où les choses pourraient évoluer dans ce pays du Moyen-Orient. L’actuel dirigeant syrien, Ahmed al Sharaa, a refusé de serrer la main de la ministre Baerbock lors de leur entretien à Damas, alors qu’il a salué de cette manière son homologue français, Jean-Noël Barrot.
Par ailleurs, le média Almharar, qui soutient le nouveau gouvernement syrien dirigé par Hayat Tahrir al-Sham, a publié des photographies de la réunion dans lesquelles les images des femmes présentes, dont la ministre Baerbock, apparaissaient pixellisées, rendant leur présence invisible.
Comme on pouvait s’y attendre, il y a eu un grand tollé en Allemagne. La ministre Baerbock a souligné que l’aide humanitaire de son pays à la Syrie est conditionnée au respect des droits des femmes, soulignant que la sécurité et la participation des femmes sont fondamentales pour la reconstruction et la stabilité du pays.
En tout cas, il semble peu probable que Baerbock, du parti Vert, reste au pouvoir après les prochaines élections législatives qui auront lieu le 23 février. Tous les sondages pointent vers un changement de gouvernement, qui serait dirigé par Fiedrich Merz, de la CDU, avec une progression considérable de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui devancerait même le SPD de l’actuel chancelier Olaf Scholz. Les Verts constitueraient la quatrième force politique, très proche du SPD.
Léo Kersauzie
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !