Apparu pour la toute première fois, fin des années 90, sous la forme d’une brochure mal photocopiée du manuscrit de Léon Degrelle, sans illustration, diffusée par l’éditeur français Bédésup, aujourd’hui disparu, Tintin mon copain n’avait alors connu qu’un écho très confidentiel.

Quelques années plus tard, en décembre 2000, une mystérieuse édition Pélican d’Or, basée comme il se doit en Syldavie, offrait à l’ouvrage posthume de Léon Degrelle (décédé en 1994) une présentation digne de ce nom, sous la forme d’un album mis en page de façon enfin professionnelle, avec en plus une rare et riche iconographie constituée de photos et dessins venant illustrer les propos du défunt chef de Rex au sujet de ses liens avec Hergé, créateur des aventures de Tintin, le plus célèbre des reporters belges.

Des exemplaires de l’ouvrage étaient arrivés dans les vitrines de quelques librairies bruxelloises, comme un premier test. En quelques heures, ils étaient tous vendus. Les livraisons suivantes devenaient plus importantes, en même temps que le prix de l’ouvrage doublait en quelques jours à peine. Puis l’ouvrage fut livré dans quelques librairies françaises connues pour être accueillantes aux idées non conformistes.

Promis au succès, Tintin mon copain déchaîna l’ire de Moulinsart, la société gérant les droits sur l’œuvre d’Hergé. Les tribunaux furent saisis, l’ouvrage fut interdit et la police reçut la mission de le traquer chez les libraires, mettant la main sur environ 800 exemplaires envoyés au pilon. Il n’en fallait pas plus pour conférer à l’ouvrage un statut mythique. Tintin mon copain, désormais vendu sous le manteau, devenait un enjeu pour les collectionneurs tintinophiles autant que pour les sympathisants de Léon Degrelle ou encore pour les amateurs d’ouvrages mis à l’index. Avec le temps, malgré l’interdit non levé, Tintin mon copain fit son entrée dans quelques salles de ventes très prisées, notamment en Suisse, la légende prétendant qu’il n’en existait plus que 200 exemplaires non détruits. Les prix ne cessaient de grimper à mesure que les spéculateurs s’en étaient emparés. Quelques grippe-sous osent réclamer ces jours-ci encore jusqu’à 350 euros pour l’ouvrage convoité.

Et voilà que l’éditeur Omnia Veritas crée la surprise, une fois de plus, en proposant sur son site de vente en ligne une réédition de Tintin mon copain pour la modique somme de trente euros. Remis en page en format standard sur un peu plus de 400 pages et conservant toutes les illustrations du format album, il devrait satisfaire tous ceux qui cherchaient ce titre mais ne voulaient ou ne pouvaient débourser un montant astronomique pour l’acquérir.

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