Evoluer, transformer, se transformer, transmuer, est inscrit dans l’ADN de l’Eglise conciliaire depuis sa naissance pendant le concile Vatican II et les décennies qui ont suivi. Les pères conciliaires ont théorisé une nouvelle Eglise à la dynamique évolutive, calquée sur la marche du progressisme moderne, en pratique ils n’ont dressé aucune frontière sur ce chemin.

Ainsi à l’heure du covid, sans crainte, cette Eglise moderniste se met au goût du jour, en adhérent à la religion covidienne et à son dogme principal, le passe sanitaire pour « sauver des vies » !

Au Vatican, où le passe sanitaire est devenu obligatoire depuis le 1er octobre, les gardes suisses qui ont refusé la vaccination anti-covid, obligatoire pour eux, ont été jetés comme des malpropres. Cette attitude discriminatoire fait tache d’huile dans divers diocèses italiens.

La Nuova Bussola Quotidiana rapporte que « le Green Pass se répand rapidement dans les diocèses italiens, de plus en plus soucieux de se conformer aux lois civiles. Après la chaude recommandation de la Conférence épiscopale italienne de se faire vacciner et après l’imposition immédiate de l’archidiocèse de Milan aux agents pastoraux des trois conditions qui leur permettent d’avoir le green-pass (vaccination, guérison du Covid, test PCR négatif), d’autres diocèses italiens s’alignent. »

Après Milan, c’est donc au tour de Florence d’imposer le passe sanitaire italien : le cardinal Betori, dans une lettre du 11 septembre rend obligatoire  une auto-déclaration dans laquelle « il est explicitement indiqué, inique LNBQ que l’on entre dans l’une des trois catégories ‘’bénies’’ par l’État, sans lesquelles les acolytes, ministres extraordinaires de la communion, catéchistes, éducateurs, animateurs, bénévoles, voire même secrétaires paroissiaux et archivistes ne pourront plus exercer leur service. »

Le diocèse de Florence, comme celui de Milan, précise que « les dispositions de l’auto-déclaration pour les agents permanents sont également requises pour les ministres ordonnés (évêque, prêtres et diacres) ; en vertu du lien particulier d’obéissance assumé au moment de l’ordination, il n’est donc pas nécessaire qu’ils remplissent le formulaire ». Le journaliste italien ironise :

« Une obéissance qui est désormais comprise dans l’Église d’une manière assez singulière : libre de proclamer les hérésies, mais pas de choisir les soins adéquats à sa propre santé. »

Après Florence, c’est le diocèse d’Arezzo, qui au nom de la communion avec les diocèses de Toscane, a immédiatement diffusé les dispositions de l’Église florentine sur son territoire, complétées par un tableau récapitulatif des différentes activités liées à la demande de laissez-passer.

« Il est intéressant de noter, continue LNBQ, que ceux qui participent à la catéchèse, s’ils sont majeurs, doivent présenter le green-pass. Sinon, pas de transmission de la foi : évidemment les lois civiles, ou présumées telles, précèdent l’évangélisation. »

La rédaction de MPI ajoute qu’au vu de la « foi » transmise, c’est certainement mieux ainsi même si le procédé du Green Pass doit être combattu.  D’un mal Dieu tire un bien…

L’évêque, Mgr Riccardo Fontana, se fait menaçant contre les « curés non-vaccinés » dans une interview au ton quelque peu « intimidant » au journal La Nazione (21 octobre, page 2). Le titre est tout un programme : Une dizaine de curés toujours sans vaccins. Devant l’obligation, la voie du dialogue. Comme voie du dialogue, elle est plutôt innovante : tant qu’ils ne sont pas vaccinés, aucun ministère pour ces pasteurs qui refusent de choisir, ‘librement’ bien évidemment spécifie le prélat, la vaccination qu’il leur impose, et s’ils s’entêtent c’est la suspension a divinis à terme…

« Nous allons convaincre les résistants, mais l’écrasante majorité est d’accord. J’entendrai un à un tous mes prêtres et j’ai déjà commencé, a conté l’évêque […] mais il est certain que quelqu’un qui n’a pas de laissez-passer vert ne peut pas être curé ».

Que l’Eglise bergoglienne qui chante les ponts est accueillante…

De la Toscane, on passe à l’Ombrie toute proche, où les prêtres du diocèse de Foligno ont reçu une lettre portant des « salutations cordiales et fraternelles » du Vicaire général, Mgr Giovanni Nizzi, qui ne semble pas si cordial et fraternel dans la pratique :

« Le critère général doit être le suivant : toute personne exerçant une fonction ecclésiale impliquant un contact physique avec autrui […] doit se conformer aux critères de précaution prévus (vaccination, guérison de 180 jours au maximum, test négatif de -72 heures à partir d’un test PCR) en signant le formulaire d’auto-déclaration. Dans le cas où, pour une raison quelconque, il ne pourrait pas satisfaire à ce critère, il s’interdit strictement d’exercer le ministère ou l’activité ecclésiale dans tous les aspects qui impliquent un contact physique avec autrui (par exemple, distribution de la Sainte Communion, catéchèse pour groupes en lieux fermés, participation à des chorales, …) ».

Il semblerait que les diocèses d’Assise-Nocera, Umbra-Gualdo, Tadino et de Spoleto-Norcia auraient également adopté la même ligne. Et à Terni, l’évêque a dit de suivre pas à pas les directives du diocèse milanais.

Conclusion un brin sarcastique du quotidien italien LNBQ :

« Mieux vaut ne pas gâcher les plaisanteries sur le rôle ecclésial qui implique le « contact physique », étant donné le moment particulièrement délicat pour l’Église catholique ; nous nous limitons à soulever une certaine perplexité quant au contact physique présumé qui se produirait lors de la distribution de l’Eucharistie : quelque chose à la pratique sacramentelle actuelle nous échappe. »

Les causes profondes de cette soumission veule à l’une des lois les plus absurdes et les plus imposantes de l’État italien n’échappent pas en revanche à la rédaction de MPI : le manque de foi de nombreux prêtres de l’Eglise conciliaire et l’invalidité de tant de messes du Novus Ordo sont si ‘ordinaires’, que de tels comportements naturalistes n’ont rien d’étonnant, au contraire. Ils sont le reflet de l’apostasie qui prédomine dans cette nouvelle Eglise née de Vatican II et qui explose sous le pontificat d’El papa argentin, sans aucun doute un des collaborateurs les plus efficaces des inhumains artisans du Nouvel Ordre Mondial en marche, la crise covidienne étant une aubaine pour en faire avancer l’agenda…

Francesca de Villasmundo

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