Un peu de décence Messieurs les parlementaires

Vannier (LFI) et Weissberg (majorité présidentielle) !

Ces deux parlementaires – gauchiste  et macroniste – ont publié un rapport sur le financement de l’enseignement privé, estimant que le cycle de l’évitement du débat par crainte de raviver une « guerre scolaire » touchait à sa fin.

« Deux options s’offrent (à la France) : laisser se développer la concurrence entre établissements publics et privés ou assumer un pilotage public renforcé passant par un renouvellement  de la relation contractuelle qui lie les établissements privés sous contrat » écrivent-ils dans ce rapport, défendant sans ambiguïté le pilotage public renforcé (!!!)

Face à ses collègues de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée Nationale, le LFI Vannier soutient qu’il s’agit d’un système hors contrôle, soupçonne un certain favoritisme au profit des écoles catholiques (!) remettant même en cause le système de nomination du secrétariat général de l’enseignement catholique ;

Dans leurs conclusions, les députés dénoncent un financement public des établissements privés sous contrat majoritairement catholiques peu transparent et mal contrôlé, proposant des sanctions en cas de manquements et, pour remédier à ces « dérives » (sic), proposent notamment :

  • « de flécher les dépenses attribuées aux établissements privés,
  • de créer des sanctions : « malus » pour les établissements privés contribuant à la ségrégation scolaire… »

En d’autres termes, les objectifs poursuivis sont :

. D’une part, d’aboutir à réduire voire supprimer les financements aux établissements privés en arguant de dépenses inconsidérées – et nous pouvons compter sur eux pour trouver des problèmes là où il n’y en a pas !

. D’autre part, sous prétexte de « ségrégation scolaire » dans les établissements privés – ségrégation qui n’a aucune existence dans les faits – d’injecter de la « mixité sociale » dans les établissements scolaires privés, autrement dit d’introduire des populations issues des « zones urbaines sensibles » – sans préoccupation du niveau – de telle sorte de pouvoir  « casser » la dynamique de ces établissements et tout particulièrement de ceux qui œuvrent dans une optique d’excellence des résultats et qui y réussissent fort bien, à l’instar de l’établissement scolaire privé sous contrat « Stanislas » à Paris.

Intolérable pour ces accusateurs publics de former une élite avec nos enfants ! et de conclure en affirmant : « après 40 ans d’omerta, face aux dérives actuelles, il est temps de revoir le système ».

Voyons d’un peu plus près de quoi il s’agit.

Établissements privés sous contrat ou hors contrat ?

En matière scolaire, une distinction fondamentale doit être faite entre :

* Les établissements privés dits « sous contrat », qui ont conclu des contrats d’association avec l’Etat, subventionnés par l’Etat et devenus à ce titre des établissements parapublics puisqu’en contrepartie de leur financement partiel, ils doivent suivre les mêmes programmes, disposer des mêmes manuels, former le personnel de façon identique à ceux de l’école publique. Néanmoins, ils obtiennent, d’une façon générale, des résultats meilleurs que ceux de l’école publique.

* Les établissements privés « hors contrat », en réalité, les seuls établissements réellement privés, qui ne reçoivent aucun financement de l’Etat et, à ce titre, sont libres de leurs programmes, de leurs méthodes et ont des résultats dans l’ensemble, beaucoup plus satisfaisants.

Ce qui gêne ces Messieurs de la macronie – ouverte ou cryptée – est le fait que des enfants bien de chez nous puissent bénéficier d’un enseignement de qualité, et ils rêvent à la fois de pouvoir réduire l’impact de cet enseignement par le biais de la « mixité sociale » dans la mesure où des classes trop hétérogènes  entraînent obligatoirement une baisse de niveau – et priver les établissements des financements nécessaires : les deux aboutissant à priver un grand nombre de nos enfants d’avoir accès à ces établissements de meilleure qualité que celle de l’école publique.

Mais…

Rafraichissons la mémoire de ces messieurs 

En ce qui concerne la « mixité sociale » …

Les voir « enfourner ces chevaux de bataille » ne manque pas de nous interpeler, alors même que ce sont ceux qui font un tri social scandaleux des élèves sur des bases ethniques, organisant une politique d’éducation prioritaire d’excellence au seul bénéfice des populations issues de l’immigration, notamment dans les « 200 cités de haute qualité éducative »  – mais pas seulement –  qui scolarisent plus d’un million d’élèves,  politique de discrimination positive – autrement dit de préférence étrangère –  pour laquelle il est bien précisé « sans mixité sociale », politique qui engloutit des milliards de nos deniers chaque année et alors même que les familles bénéficiaires ne déboursent rien ou des sommes tout à fait résiduelles !

Cette guerre contre l’enseignement catholique sous contrat est d’autant plus irrecevable que nos enfants dont les parents financent cette politique qui nous coûte des milliards chaque année, sont totalement absents de ce dispositif d’excellence et croupissent dans les cloaques de la république dans lesquels ils sont biberonnés aux « valeurs de la république » où toute idée de transmission de savoirs et de formation intellectuelle disparaissent.

Cela porte un nom, Messieurs !  C’est non seulement  du « tri social » que vous dénoncez à tort pour l’enseignement privé, mais de la haute trahison ! Mais il y a fort à parier que ce n’est pas ce qui vous tracasse !

Pour ce qui est de « flécher les dépenses attribuées aux établissements privés »

Ces messieurs sont d’un cynisme qui dépasse tous les entendements ! quand on pense aux financements publics pharaoniques engloutis dans l’ « éducation (dite) prioritaire »  et notamment au bénéfice des primo-arrivants « les élèves allophones nouvellement arrivés », dépenses pour lesquelles nous n’avons d’ailleurs pas toujours les fonds voulus et qui nécessitent le recours à des emprunts très conséquents que nous serons les seuls à rembourser et qui obèrent nos finances publiques de façon démesurée.

Sans prétendre faire le tour complet de l’engloutissement de fonds publics gigantesques  au seul bénéfice des populations issues de l’immigration dans ces structures scolaires, fonds pris sur notre travail, sur nos impôts, et alors même que nos enfants n’en bénéficient pas, nous allons néanmoins donner un aperçu des dépenses injectées à notre insu dans un système dont il n’est fait aucune publicité ni de la part de ceux qui nous gouvernent ni de la part des médias grand public, et pour cause  !

Nous prendrons seulement trois exemples qui ne représentent qu’une petite partie de la politique d’éducation prioritaire d’excellence au bénéfice exclusif des populations issues de l’immigration. (1)

Les « internats d’excellence »

Créés en 2008 ; selon le site du gouvernement du 05/04/2022, 307 internats d’excellence pour 33000 places sont répartis sur l’ensemble du territoire.

Depuis 2009, les dépenses d’investissement des internats d’excellence sont inscrites dans les priorités nationales financées par l’emprunt national. En ce qui concerne les deux lycées d’Etat de Sourdun et Montpellier (respectivement  550 et 510 places), le prix moyen de création d’une place a été de 120 000E !!!

En ce qui concerne les dépenses de fonctionnement des internats d’excellence, le financement est assuré par l’Etat et les collectivités locales et cela nous coûte des milliards chaque année, les élèves étant pourvus d’un confort et de largesses scolaires et extra-scolaires que nous serions bien en peine de doter nos enfants.

Une critique sur les internats d’excellence fut mentionnée dès 2012 dans « le Monde » du 28 février :

« …Les inspecteurs généraux qui ont travaillé sur ce sujet en 2010-2011 n’ont pas été convaincus et ont remis fin 2011 un rapport au ministre de l’Éducation qui dort dans un tiroir. Ils ont estimé que l’idée de distinguer positivement certains élèves est peu compatible avec le principe d’égalité républicaine…ils ont posé également la question de la « soutenabilité financière »  du projet.      .

Ce même rapport  mentionnait : « …Il est difficile, voire impossible de procéder à un calcul précis des moyens de fonctionnement…(ajoutant) : ils sont manifestement très importants en valeur absolue eu égard aux effectifs d’élèves concernés… »

« Ils ont également posé la question de la soutenabilité financière du projet dans les années à venir, notamment la démesure des sommes consacrées à l’accompagnement du soir et, en ce qui concerne l’internat d’excellence de Sourdun par exemple, ils ont posé la question de savoir si la préparation d’un brevet de pilotage était du ressort de l’école ? De même ils ont posé la question de savoir s’il y avait un intérêt pédagogique à organiser un voyage à Pondichéry comme ce fut le cas dans cet établissement ».

Ce qui n’empêche pas les bénéficiaires de ce  train de vie princier de ne pratiquement rien débourser.

À cet égard, il est rapporté que « le coût pour les familles est modeste » : des aides sont apportées, de même qu’une prime à l’internat est attribuée à tous les boursiers (autrement dit  à tous !), prime qui peut être cumulée avec des aides complémentaires.

Bref ! Vous aurez compris ! les familles n’ont pas de souci à se faire pour financer la scolarité !

On n’a entendu personne sur le sujet et nous n’entendons toujours personne sur le sujet des internats d’excellence qui nous coûtent des milliards chaque année !

Les « cordées de la réussite »

Ce sont des dispositifs d’accès à l’enseignement supérieur de prestige  réservés aux élèves issus de l’immigration et qui permettent d’enregistrer des taux de réussite deux fois plus élevés que ceux de nos enfants postulants ainsi que le déclare Chantal Dardelet, responsable au pôle éducation à l’ESSEC

Au nombre de 831 en 2022 pour plus de 200 000 bénéficiaires, les « cordées de la réussite » sont réparties sur l’ensemble du territoire et  comportent différents dispositifs : ateliers pédagogiques avec enseignement disciplinaires, devoirs surveillés, aide méthodologique, suivi personnalité pour la préparation aux épreuves du concours, tutorat, stages, séjours linguistiques, visites de sites, de salons, activités de loisirs… bref ! Rien ne manque pour obtenir la réussite de ces élèves.

Encore une fois, financées par qui ?

Tout ceci étant accompagné d’une aide financière substantielle avec bourses diverses, gratuité de logement… dispositif financé à la fois par le ministère de la ville, le ministère d’l’enseignement supérieur et de la recherche, le ministère de l’éducation nationale, les collectivités territoriales, également les fondations et les entreprises : enfin, tout le monde met la main au portefeuilles, autrement dit, nous !

Les « cités éducatives »

Créées en 2019 par Blanquer ; en 2022, 200 cités de haute qualité éducative – label d’excellence –  scolarisent un million d’élèves de 0 à 25 ans.

Selon le site de l’agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), sur la période 2019-2024, 245 millions d’euros ont été financés par le ministère chargé de la ville, mais il n’est pas le seul pourvoyeur de fonds.

Également, un « fonds de la cité éducative » de 30 000 euros est attribué chaque année au collège chef de file de chaque territoire, soit 6 millions d’euros, fonds financé par le ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports et par le ministère chargé de la ville,
– Des moyens supplémentaires émanent également d’autres  ministères et opérateurs qui accompagnent le projet : Enseignement supérieur, CNAF…
– De plus, une ingénierie renforcée par le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse bénéficie au principal de collège pour appuyer ces nouvelles missions.

S’y ajoutent des dispositifs complémentaires qui ne coûtent pas un sou aux bénéficiaires :
– dédoublement des classes de CP -CE1 depuis 2018-2019, puis CM1-CM2
– devoirs faits,
– plan mercredi,
– vacances apprenantes,
– opération « quartiers d’été »
– 30 000 stages de qualité pour élèves de 3ème des « quartiers » !
– petits déjeuners gratuits pour 150 000 élèves…

Financés par qui ?

 Conclusion

Tout ceci n’est pourtant qu’un aperçu. (1)

Que ces Messieurs aient un peu de décence, de même que notre distinguée Belloubet qui ose prétendre sans vergogne, qu’elle « refuse le tri social des élèves » !

Ils ne manquent pas de souffle !

Ces imposteurs seraient bien inspirés d’aller :

« flécher les dépenses attribuées aux structures d’excellence réservées aux élèves issus de l’immigration

  • créer des sanctions : « malus » pour ces structures contribuant à la ségrégation scolaire… »

tel qu’ils le préconisent dans leur insoutenable rapport en ce qui concerne l’enseignement privé sous contrat.

Lénine disait : « plus la ficelle est grosse, mieux çà passe ! »

Désolés, nous avons les outils pour résister et…« No pasaran » !

 Claude Meunier-Berthelot

(1)  « Cette révolution scolaire qui tue la France »Librairie Française 11.50 € /  C’est l’identité française qu’on assassine » Editions Livres en Famille 15.00 €

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