« (…) les Américains font-ils vraiment la guerre à l’islamisme ? Officiellement, l’adversaire principal des États-Unis, qui fut l’Union soviétique jusqu’en 1989, a été remplacé par le terrorisme international. C’est-à-dire pour l’essentiel l’islamisme. Dans les faits, les Américains ont frappé militairement l’Afghanistan des Talibans après les avoir soutenus. Ils frappent des réseaux islamistes et mènent donc une guerre effective contre l’islamisme. Mais cette guerre sert en réalité à avancer des pions, bien plus essentiels, dans leur volonté de conserver leur suprématie sur le monde au XXIe siècle. L’objectif géopolitique des Américains est de construire un bloc transatlantique soudé derrière Washington […] Ainsi, les islamistes qui voudraient créer un grand califat et contrôler la pompe à essence du monde entier contribuent au contraire à aider les Américains à réaliser ce rêve géopolitique pour leur compte propre et au détriment de l’indépendance énergétique des Européens et des Asiatiques […]. Il n’est pas impossible que les éléments les plus pro-israéliens aux États-Unis aient suggéré cette politique à l’administration américaine. En effet, Israël est assiégé par la démographie arabe et ne peut survivre que si l’Occident tout entier est en guerre contre l’Islam et continue, comme pendant la Guerre froide, à avoir besoin de la forteresse israélienne. Si la paix venait à s’installer dans la région avec la constitution d’un petit État palestinien, alors l’immigration arabe se chargerait de faire disparaître Israël. La réalité des faits est que la politique étrangère américaine nourrit davantage la menace islamiste qu’elle ne la combat et, ce faisant, elle nous absorbe de plus en plus dans un bloc euro-américain qui ne laissera plus aucune place à la dimension mondiale de la France. […] Les chrétiens disparaissent du monde musulman tandis que le nombre de musulmans dans le monde chrétien augmente constamment. Cette poussée, particulièrement sensible en France, s’explique, pour l’essentiel, par la laïcité. En effet, la République laïque, dont l’instrument politique occulte et militant est la franc-maçonnerie, s’est construite très largement contre la religion dominante, le catholicisme. La République est un régime qui favorise les minorités protestante, juive et, depuis trente ans maintenant, musulmane, au détriment de la prédominance culturelle et politique des catholiques. […] Partout, le culte de la minorité est utilisé contre la culture dominante catholique. L’identité des nations chrétiennes est devenue fragile, ce qui n’était pas le cas avant la Seconde Guerre mondiale. »
Aymeric Chauprade, Le choc des civilisations, mythe et réalités, 2003
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
bientot plus de viande angaise, le wisky taxé pour entrer en europe, la bourse ce recenter sur Paris, l’angais n’est plus la langue de l’EU…..
« le président du Parlement, John Bercow »
1. Le Parlement est composé de la Très-Excellente Majesté de la Reine, des Pairs Spirituels et Temporels et des Représentants élus des Roturiers. C’est évidemment la Reine qui préside le Parlement depuis le Trône qui se trouve dans la Chambre des Pairs.
2. La chambre montrée est bien celui des Pairs, et c’est pour cela que l’annonce commence, comme on entend clairement, avec « My Lords ».
3. On a vu la personne qui fait l’annonce se lever du Sac de Laine, remplie de nos jours de laine australienne, placé sur le sol devant le Trône comme siège du Lord Chancelier qui préside la Chambre des Pairs en l’absence du Souverain, c’est-à-dire normalement ; à la fin, cette personne, qui est évidemment ou bien le Lord Chancelier lui-même ou bien son député, s’y assied de nouveau.
4. La chambre des Roturiers est présidée par son Speaker, élu par les députés d’entre eux. Actuellement, c’est ledit Mr. John Bercow.
5. Depuis la révolution anglaise avec la décollation de Charles Ier, le souverain n’entre plus dans la Chambre des Roturiers. Quand la reine ouvre une séance du Parlement depuis le trône dans la Chambre des Pairs, elle envoie son serviteur dans ladite Chambre (« un autre lieu » en langage parlementaire), l’Huissier de la Vergette Noire, convoquer les Roturiers dans la Chambre des Pairs pour écouter le Discours depuis le Trône, dans lequel elle va lister les projets de loi pour la séance à venir. Quand l’Huissier tape avec sa vergette sur la porte de la Chambre des Roturiers, on la lui ouvre, puis la lui claque au nez, ceci deux fois de suite ; la troisième fois [cf. ‹La flûte enchantée› (et ‹enchanteresse›)] il peut entrer et donner son message, sur quoi le Speaker et quelques autres députés le suivent dans la Chambre des Pairs pour écouter le discours de la reine.
6. « La Chambre des Communes » est une traduction inadmissible de ‹The House of Commons› ; voir en haut.