“Enliser Tsahal dans Gaza serait la pire des choses

pour les israéliens, une aubaine pour le Hamas.”

En ce moment, les auditeurs, téléspectateurs et détenteur de smartphone sont abreuvés de l’indignation de la communauté internationale de tout poil du conflit israélo-palestinien qui a repris le 9  octobre 2023. Il n’y a que cela sur les antennes depuis quelques jours. L’Ukraine ? Un entrefilet, et encore…L’Arménie ? On n’en parle même plus (100 000 réfugiés au moins et beaucoup d’exactions, l’UE ayant du bout des lèvres « condamnés » les pratiques de l’Azerbaïdjan, mais pas une seule aide militaire pour sauver ces chrétiens), les problèmes en France ? Cela passe au second plan, la classe politique préférant défiler pour faire pleurer dans les chaumières.

Soit, l’attaque des terroristes du Hamas a été destructrice et horrible, massacrant la population civile, notamment  femmes, enfants et fêtards déjantés d’une rave party. Cela est intolérable, soit. Mais d’où ont-ils copié cela ? Il faut faire un peu d’histoire, et se rappeler la constitution de l’état d’Israël dans la période 1947-1950. Pour hâter le processus, les futurs israéliens, notamment des groupes radicaux, ont tout simplement massacrer la quasi–totalité de la population du village de Deir Yassin situé à quelques kilomètres à l’ouest de Jérusalem  le 9 avril 1948, les chiffres allant de 120 à 254 personnes, enfants compris selon les sources. A la suite de cet épisode et d’autres exactions de ce type, l’exode de la population palestinienne s’amplifia et 200 000 à 300 000 personnes quittèrent à jamais leur propriété sans espoir de la revoir. C’est bizarre, les mainstream n’y font pas du tout allusion ! Une perte de mémoire sans aucun doute…

Par ailleurs, au niveau militaire, le Hamas avec peu de moyens a déjoué une des premières armées au monde. La surprise a été totale (nous y reviendrons) car les militaires israéliens n’étaient pas prêts du tout : aucun renseignement. L’effet de surprise a été une clef du succès. Mais, quel est l’effet final recherché du Hamas ? Car les forces terroristes palestiniennes ont été soit détruites, soit neutralisées, soit se sont repliées sur Gaza. L’armée israélienne a repris – à ce jour – quasiment tout le territoire perdu.

Plusieurs hypothèses voient le jour :

  • Le Hamas souhaite que le conflit israélo-palestinien revienne sur le devant de la scène par des actions violentes pour obliger les instances internationales à partager le gâteau en deux et/ ou de provoquer  la rentrée dans le conflit de factions ou Etats amis afin de contrer l’avancée de l’hégémonie d’Israël. Le Hezbollah au Liban a participé à sa manière. Plusieurs manifestations ont eu lieu dans différents pays pour le moment. Cela continue de s’agiter dans le monde arabe.
  • Le Hamas a été téléguidé : C’est une stratégie bien connu, on frappe son propre camp en faisant croire que c’est les autres et on valide l’option militaire inimaginable par la « communauté internationale » étatsunienne, les mainstream étant de mèche, par exemple les bombardements du marché de Sarajevo par les Bosniaques sur leur propre population (plus de 100 morts et 250 blessés).
  • Dernière option, le Hamas sait pertinemment qu’il n’y a aucune solution à long terme pour les palestiniens de Gaza et tel le serpent acculé dans un coin, il se jette sur son agresseur par surprise en espérant par son action suicidaire et terroriste remporter une victoire inespérée.

Mais le Mossad a dû se faire taper sur les doigts car, même s’ils avaient téléguidé l’affaire, les pertes sont plus importantes que prévues.  Il n’y a jamais eu autant d’israéliens tués, blessés ou enlevés depuis 1948, ce qui a secoué le pays tout entier et plus.  Cela a permis, peut-être sans le vouloir, au gouvernement Netanyahou d’avoir carte blanche pour faire ce qu’ils veulent à Gaza comme savent si bien le faire les israéliens : raser l’ensemble et repartir de zéro.

Cependant, l’armée israélienne, qui prépare son assaut en affamant toute la population gazaouie (cela ne semble gêner bien peu de monde…), risque gros si cela ne fonctionne pas selon la planification des opérations. Effectivement, la ville urbaine de Gaza est un « gruyère ». C’est à dire que militairement cela va prendre du temps pour tout conquérir (on parle que cela nécessite environ 1 000 hommes lourdement armés pour le gain d’une rue maximum par jour), les bâtiments ou ce qu’il en reste, des gravats en tout genre sur les axes empêchant la progression et les nombreuses galeries souterraines.

De plus, c’est une guerre urbaine et un tireur d’élite bien entraîné peut arrêter la progression d’une brigade à lui tout seul  pendant longtemps en neutralisant par des tirs précis les points sensibles des assaillants. La prise d’Artëmovsk (Bakhmout) en Ukraine en mars 2023 par les russes de Wagner, ville de 70 000 habitants, a duré plus de 9 mois. Gaza, 600 000 habitants ou ce qu’il en reste, ce ne sera pas la même chanson avec une urbanisation plus anarchique et plus étendue.

Le Hamas, si leur planification a été bien faite, savait qu’ils n’allaient pas tenir longtemps dans le territoire israélien face à Tsahal. Donc, ils ont dû prévoir un repli défensif important à Gaza en piégeant les accès, en mettant certains axes sous des feux convergents, en minant le terrain. Il faut savoir que le Hezbollah a plus que résisté à l’armée israélienne en 2006 en leur infligeant des pertes inhabituelles, avec par exemple la technique de coller des mines sous les chars israéliens au passage de tranchés du Hezbollah (il fallait être téméraire, mais des soldats du Hezbollah  l’ont fait).

Et enliser Tsahal dans Gaza serait la pire des choses pour les israéliens, une aubaine pour le Hamas.

Anatole Castagne

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