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Alors que l’édition 2023 du Forum économique mondial de Davos s’est achevée vendredi, le média du Vatican fait la promotion de l’événement comme « présentant des solutions » aux « crises » mondiales.

Dans une interview publiée le 19 janvier par Vatican News, le père Kurt Susak, curé de la paroisse de Davos depuis plus de dix ans, a déclaré que «partout on entend parler de crises. Le monde est en quelque sorte en mode crise. Face à de telles crises, les participants au WEF présentant des solutions« .

Rappelons que le Forum économique mondial fait notamment la promotion de l’avortement, de l’agenda LGBT et du transhumanisme, toutes notions contraires à la doctrine de l’Eglise catholique. Or, de tout cela, ni le Père Susak ni Vatican News ne semblent s’offusquer. Pas plus que du plan mondialiste qui passe par l’installation d’un totalitarisme global.

Les seuls reproches du Père Susak et de Vatican News portent sur le coût de l’événement de Davos et sur son manque de transparence.

Le Père Susak a révélé que pendant un certain nombre d’années, la paroisse a organisé des événements de « silence et de prière » lors des réunions du WEF. De tels événements « rassemblent les gens pour prier précisément dans l’intention que de bonnes décisions soient prises pour un monde plus juste et plus pacifique« , at-il déclaré.

Maintenant, les événements sont œcuméniques : « Les catholiques, les chrétiens réformés et les églises évangéliques » se rassemblent tous dans les événements « silence et prière », a déclaré Susak.

Le Vatican a en fait eu une relation étroite, bien peu connue, avec le WEF. François a envoyé quatre fois un discours au WEF au cours de ses huit années de pontificat et a autorisé une table ronde du Vatican à Davos en 2019.

Comme l’a répété le Père Susak, les représentants du Vatican présents à la réunion de Davos en 2019 étaient les cardinaux Pietro Parolin, Peter Turkson et Michael Czerny. Le prêtre a toutefois ajouté qu’il n’y avait pas de délégués du Vatican cette année.

Dans une interview de 2021 pour Vatican News, le Père Susak avait déjà révélé que le Cardinal Parolin avait représenté le pape François, qui avait été personnellement invité par Klaus Schwab pour le 50e anniversaire de l’événement. L’édition 2021 du Forum économique mondial de Davos comportait une réunion intitulée « Le Vatican rencontre le WEF« . Et Vatican News a écrit que Schwab s’était lui-même rendu au Vatican.

Tout ceci est à mettre en parallèle avec diverses déclarations mondialistes de l’actuel occupant du trône pontifical qui a approuvé un partenariat entre le Vatican et l’ONU, dans lequel il a fait la promotion de l’éducation sur les « modes de vie durables », « l’égalité des sexes » et la « citoyenneté mondiale », tout en évitant toute mention de la foi catholique.

François, s’alignant sur l’appel du WEF à une « grande réinitialisation », a fait référence à un « bien commun supranational » et a déclaré qu' »il est nécessaire d’avoir une autorité spéciale légalement constituée capable de faciliter sa mise en œuvre« . Il a réitéré cet appel au printemps 2021. Dans un discours à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, il a fait écho aux sentiments exprimés par Schwab. Et lors de la réunion du Forum économique mondial à Davos l’année dernière, un responsable du Vatican a déclaré que l’Église catholique est « engagée dans les différentes questions examinées lors du forum« .

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Frank
Frank
il y a 2 années

https://www.medias-presse.info/debat-sur-lintelligence-artificielle-et-le-transhumanisme-avec-alain-escada-president-de-civitas/174042/

“Vérités Interdites en Réseau (VIR)“
21 avril 2023

Approuvant sans réserve les propos d’Alain Escada sur l’Intelligence artificielle, j’y annexe une remarque subsidiaire ou une sorte de post scriptum. 
En effet, c’est mon grand âge et un état neurologique encore acceptable qui fait de moi l’un des rares témoins directs et lucides non seulement de l’évolution postmoderne de la France et de ses voisins européens, mais aussi des conséquences rapides et aggravantes de ladite évolution… 
Celle où les Américains virent facilement un bouillonnement idéologique, l’admirèrent abusivement, le rangèrent sous le nom de “French théory“ et s’en inspirèrent dangereusement… 
Celle qui nous projeta violemment dans un mixeur scientifico-idéologique broyant d’une part les survivances chrétiennes, sociales et rescapées de l’époque des Lumières, et d’autre part l’héritage de celles-ci, particulièrement le règne du sujet et de la raison… 
Celle qui connut simultanément une expansion économique sans précédent jusqu’au choc pétrolier de 1973, ainsi qu’une mise en cause des grands récits historiques, du progrès et des valeurs de la modernité… 
Celle qui ne conçut plus la notion d’identité (ethnique ou sexuelle) qu’assortie du concept d’hybridité, cette sorte de “capuchon“ qui pour être notionnel et possiblement positif n’en évoque pas moins l’asservissement des grands aigles par les chasseurs mongols… 
Celle qui fit la fortune des psychanalystes, psychiatres et autres spécialistes d’un mal de vivre alourdi par la perte des identités et des références religieuses…
C’est ici qu’il y a lieu non seulement de rappeler l’ancienneté de la condamnation de la modernité par nombre de penseurs européens, chrétiens ou non (Alexis de Tocqueville, Friedrich Nietzsche, Charles Péguy, Günther Anders etc), mais aussi l’indifférence, l’inertie, le mépris ou l’interprétation purement intello-culturelle de ces cris d’alerte, de ces textes, de ces éclairages “éblouissants“ portés sur un processus de déshumanisation accéléré par le mésusage délibéré du progrès technico-scientifique.

Deux exemples à l’appui de ma fulmination légitime :
– D’une part notre Péguy nous interpella en termes forts, au début du siècle dernier : “C’est la mémoire qui fait toute la profondeur de l’homme“… “Il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit.“… 
“Le monde moderne avilit. Il avilit la cité, ill avilit l’homme. Il avilit l’amour, il avilit la femme. Il avilit la race, il avilit l’enfant. Il avilit la nation, il avilit la famille. Il avilit même ce qu’il y a peut-être de plus difficile à avilir au monde, parce que c’est quelque chose qui a en soi, comme dans sa texture, une sorte particulière de dignité, comme une incapacité singulière d’être avili : il avilit la mort.“
– D’autre part, Günther Anders – philosophe, journaliste, essayiste allemand puis autrichien, premier mari de Hannah Arendt – fit d’Auschwitz et de Hiroshima les deux marqueurs négatifs du XXe siècle, justifiant ainsi (oh combien !) sa volonté d’être un “semeur de panique“. À cette fin, il nous avertit tant par cet ouvrage audacieux et intitulé “L’obsolescence de l’homme (sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle)“, que par son insistance à nous dire combien les sociétés industrielles sont le ferment des totalitarismes, et que “rien ne discrédite aujourd’hui plus promptement un homme que d’être soupçonné de critiquer les machines. En outre, il n’existe aucun endroit sur notre globe où le risque d’être victime de ce soupçon soit moindre qu’ailleurs. (…) Il n’est pas étonnant que la peur de cette inévitable disgrâce pousse la plupart des critiques à mettre une sourdine à leurs propos, et que la publication d’une critique de la technique soit devenue aujourd’hui une affaire de courage civique.“ 

Question : Les Français surent-ils comprendre Ch.Péguy autrement que sur un plan culturel, intellectuel et valorisant ? Devenus victimes directes ou indirectes des deux cataclysmes mondiaux, surent-ils en tirer les significations terrifiantes rappelées par G. Anders ?
Pas que je sache, puisque je nous vois courbés, consternés ou collaborateurs devant les forces d’un Mal absolu porté au pouvoir tant par les urnes, que par un abaissement ou un déclin civilisationnel évoquant plutôt la chute libre d’une masse informe.

Revenant vers Alain Escada et sa critique de l’Intelligence artificielle, je ne peux qu’affirmer la difficulté de réactiver, au plan national ou majoritaire, l’essentiel de la sensibilité française, autant dire ce christianisme exprimé en actes et gestes sociaux ; cet amour et cette protection des parents, aussi naturelle et prioritaire que défiant les impératifs professionnels, slogans d’ingénierie sociale ou injonctions d’une “direction des ressources humaines“ ; une intelligence prospective capable de lire et d’intégrer “la France des robots“ et autres écrits de Georges Bernanos sur le machinisme, ainsi d’ailleurs que ceux de Jacques Ellul sur la société technicienne ; un courage posant des refus et des combats publics non seulement pour nos “Vieux“ en cours de liquidation, mais aussi pour ces mères guerrières qui, dévastées par un placement institutionnel, injuste et dangereux de leurs enfants, font la grève de la faim, jettent leur vie dans la balance et lancent à l’indifférence nationale ces ultimes leçons d’honneur et d’héroïsme… (pour autant que ces deuxces notions relèvent de formations spéciales).
Il n’est évidemment pas question d’énumérer ici les abjections acceptées, supportées ou tolérées par le peuple français.
Jusqu’à plus ample informé, nulle réforme politique ou structurelle n’a jamais fait refleurir l’affectif, la vitalité, l’instinct de conservation, ni même d’ailleurs le bon sens.
À nous de le savoir et d’agir en conséquence… pour que ces approbations et vivats lancés vers Escada témoignent d’un renouveau actif et civilisationnel.