Angela Pellicciari est une essayiste et historienne italienne, auteur d’une dizaine d’ouvrages dont Martin Luther, la face cachée d’un révolutionnaire.
Elle nous dresse ici une synthèse des condamnations pontificales à l’encontre de la franc-maçonnerie et les replace dans leur contexte historique respectif.
La franc-maçonnerie naît officiellement à Londres le 24 juin 1717. La première condamnation pontificale ne date que de quelques années plus tard : Clément XII publie l’encyclique In eminenti le 28 avril 1738, vingt et un ans après la formation de la Grande Loge de Londres. Depuis les déclarations pontificales antimaçonniques n’ont pas manqué. Il ne fait aucun doute que les successeurs de Pierre ont décelé dans la franc-maçonnerie ses différents aspects maléfiques. Les différents papes évaluent avec une grande appréhension le mal religieux et civil provoqué par la pensée des loges qui est de fait révolutionnaire et anticatholique.
Le livre contient plusieurs encycliques essentielles dans le combat contre les sectes maçonniques. Relisons Clément XII, Benoît XIV, Pie VI, Pie VII, Léon XII, Pie VIII, Grégoire XVI, Pie IX et Léon XIII condamnant tous avec la plus grande fermeté les agissements de ces forces occultes.
L’ouvrage se termine par un terrible récit écrit par Mgr Daniel Comboni (1831-1881), missionnaire, relatant comment il fut conduit au chevet d’un franc-maçon pour l’entendre en confession quelques instants avant d’être mis à mort. Il avait été condamné à mort par un tribunal maçonnique pour avoir refusé d’assassiner un vénérable Prélat !
Les Papes et la Franc-Maçonnerie, Angela Pellicciari, éditions Artège, 408 pages, 22 euros
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Je ne vais pas corriger les « approximations » de l’article ni surtout alimenter le schisme. Ceux qui connaissent le sujet savent ce qu’il en est.
Juste une remarque. Monseigneur Alexandre Lauzières de Thémines dernier évêque anticoncordataire fut « décharger » de son évêché de Blois au profit de Monseigneur Grégoire plus connu sous nom de l’abbé Grégoire avant que l’évêché de Blois soit tout simplement supprimé par le Concordat.
Pour ceux qui veulent comprendre un peu le sujet, je les invite à lire les réclamations canoniques que 45 évêques non démissionnaires signèrent en 1803
« Réclamations canoniques et très-respectueuses, adressées a notre Très-Saint-Père Pie VII, par la providence divine, souverain pontife, contre différens actes relatifs à l’église gallicane, traduites sur l’édition latine imprimée à Londres, en mois de décembre 1803 »
Dans une argumentation pleine de respect pour le pape Pie VI mort en exil martyr, quarante-cinq évêques alertent le souverain pontife Pie VII que la juridiction de l’Eglise ne doit pas se retrouver sous la férule politique des ennemis de Dieu sous peine de pervertir « misérablement les Peuples en leur enseignant une mauvaise doctrine ».
Je laisse chacun juger de la pertinence de ces réclamations.