Jean-Louis Harouel, agrégé de droit, professeur émérite de l’Université Panthéon-Assas, a publié une vingtaine de livres, dont les plus récents étudient l’influence du facteur religieux sur les accomplissements des sociétés humaines.

Il vient de rédiger ses Libres réflexions sur la peine de mort. Sujet épineux. La mise hors la loi de la peine de mort par les pays européens, et par bon nombre de ceux issus de la civilisation européenne, a eu pour conséquence que le sujet y est devenu tabou. Le caractère inadmissible de la peine de mort est aujourd’hui une vérité de foi de la religion des droits de l’homme. On n’a plus le droit d’en parler de manière libre et curieuse, en cherchant à se faire son opinion. L’idée même de la peine de mort fait l’objet d’une anathémisation incantatoire.

Or, souligne Jean-Louis Harouel, il est antidémocratique que l’on ne puisse plus débattre en France de la peine de mort. C’est même, insiste-t-il, une prime à l’obscurantisme, une invitation à ne pas réfléchir, à consommer des idées toutes faites.

Ce livre encourage au contraire la réflexion sur la peine de mort, ce qui suppose d’abord de rétablir un certain nombre de vérités méconnues. Il commence donc par enquêter sur la peine de mort en général et la pensée abolitionniste en particulier. La première partie de l’ouvrage démonte ainsi l’escroquerie intellectuelle de Victor Hugo contre la peine de mort.

La deuxième partie prouve que la peine de mort est un legs de la civilisation chrétienne. Jean-Louis Harouel note au passage que, même si elle cessera d’être appliquée après que le pape aura perdu, à partir de 1870, tout pouvoir temporel réel en se trouvant limité à un territoire réduit à un timbre-poste, la peine de mort restera dans le droit pénal de l’Etat pontifical jusqu’en 1977.

La troisième partie de ce livre s’attarde à montrer comment, à partir de la mutation des droits de l’homme en une religion séculière, a été imposée une dénaturation du droit caractérisée par une idéologie anti-pénale. Hélas, il faut bien constater que l’Eglise post-Concile Vatican II s’est mise à la remorque de cette religion des droits de l’homme.

Dans une quatrième partie, Jean-Louis Harouel examine l’influence d’une pensée gnostico-millénariste favorable aux criminels. Enfin, la cinquième partie invite résolument à résister à la phobie de la peine de mort, prônant le nécessaire retranchement de la société des éléments dangereux et contestant la survalorisation de la vie des assassins.

Libres réflexions sur la peine de mort, Jean-Louis Harouel, éditions Desclée de Brouwer, 208 pages, 18 euros

A commander en ligne sur le site de l’éditeur

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